Nous deux

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"Tu n'as aucun avenir."
Voilà ce que tu me chuchotais.
Cette certitude m'a fait souffrir,
Et encore aujourd'hui vient me hanter.

"Je donne tout pour toi."
Voilà comment tu me faisais culpabiliser.
Tu me tenais en laisse à bout de bras,
Et sur moi-même je me suis renfermée.

"Tu me fais honte."
Tu me le murmurais lors de mes choix.
Et ma colère monte,
Tu m'as brisée en mille éclat.

"Tu as un problème psychologique."
C'est ce que tu me disais.
Cette idée m'a rendue phobique ;
J'ai eu peur de ce que les autres pouvaient en penser.

"Remets-toi en question."
Voilà ce que tu me conseillais.
J'avais l'esprit en ébullition,
Je ne savais plus où j'en étais.

"Tu es la seule fautive."
C'est ce que tu aimais insinuer.
Et je suis devenue une fugitive,
Je ne voulais plus être à tes côtés.

"Tu attires les problèmes."
Tu aimais me le répéter.
Et lors de tes "je t'aime",
J'ai finis par douter.

Mais maintenant il est trop tard.

Tu as commis l'irréparable, et j'ai finis par comprendre d'où provenait ce sentiment insoutenable.

Je saigne de l'intérieur, car j'ai été en manque toute ma vie. Mais rien ne te touche à part toi même. Et tu pensais que rien ne changerait. Que je serais toujours ton jouet.

Mais je ne suis plus ta poupée.

Et il est trop tard désormais. J'ai grandis, j'ai compris, et je sors peu à peu de tes filets. Tu m'as détruite. Et par ta faute, j'ai eu peur de l'extérieur, sans jamais me rendre compte que le mal pouvait venir de l'intérieur.

Mais maintenant j'ouvre les yeux sur mes plaies béantes et sur tes mots tranchants.

Tu aimais me faire croire que tout venait de moi. Maintenant encore, il m'arrive de penser que je suis le mouton noir du troupeau et qu'il m'est interdit de me pleindre.

Car j'ai la faute sur les épaules, plongée dans une paisible vie où je n'ai aucune raison de me lamenter.

Tu n'omettais jamais de me rappeler le dû que j'avais à ton égard. Tu faisais tout pour moi et mettais ta vie entre parenthèse. Mais pourtant tu m'as négligée.

Tu aimais faire ressortir ma bêtise. Et je me prenais pour la fille la plus stupide. Alors, je faisais le clown pour oublier. Je faisais rire la galerie et j'étais fière que ma stupidité puisse divertir.

Mais au fond, j'avais un trou béant dans le coeur. Mélangeant mal être et néant. À mes yeux, je n'avais aucune valeur. Je n'étais rien et je courais à ma perte.

Tu valorisais les autres devant moi. Je sentais le sol s'enfoncer sous mes pieds. Et j'ai finis par conclure que je n'étais qu'un pitoyable fantôme dépourvu de capacités et que jamais personne ne pourrait m'aimer.

Tu es la seule à pourvoir faire jaillir mes larmes. Tu tires sur les cordes où sont suspendues toutes mes faiblesses cachées.

Et j'ai voulu mourir plus d'une fois.

Mourir pour échapper à tout ça.

Trouver la porte de sortie.

Car je ne me voyais aucun avenir.

Mais l'échappatoire, je l'ai trouvée. C'est là où n'est pas. Là où tu ne peux pas me toucher. Là où tu n'auras plus aucune emprise sur moi.

Notre relation s'est brisée définitivement.

Il n'y a aucun retour en arrière possible.

Les pots cassés ne se recollent pas.

Tu m'as perdue à jamais.

Je ne veux plus de toi.

Car maintenant, je ne ressens plus rien.

Tu es une simple inconnue.

NDA :

Je crois bien que c'est la première fois que je poste deux fois dans le même journée 🤔

Un avis sur ce poème se clôturant en texte ?

C'était pour faire quelque chose de neuf 🤷🏻

💚

#Nakijo.

Les Mots NaufragésWhere stories live. Discover now