chapitre 24

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24. S'entrainer avec un immortel, une fae, et un hybride est une chose que je ne conseillerais à personne.

 Pour la dixième fois en moins d'une minute, je me retrouve plaquée au sol, avec la sensation déconcertante de me faire boyer les os du dos et des poignets à chaque fois. je crois même que ce n'est pas qu'une sensation.

- Du karaté tu dis? raille Erik en m'aidant à me relever. Ses pupille désormais totalement dilatées, ses crocs sortis, ses cheveux longs  blonds sont nattés dans son dos, sa position de défense de base en place c'est à dire : jambes légérement écartée, les deux poings devant le visage, les coudes le plus éloigné des hanches, montrent, si besoin, qu'Erik est un vampire, et un vampire expérimenté, plus puissant que mon père. J'en suis presque sûre.

- Je n'ai pas pratiqué depuis longtemps. Surtout sur un vampire. Je rétorque en me jettant sur lui, toutes griffes dehors. Il esquive mon attaque d'un adroit déplacement vers la gauche. puis, avant même de savoir ce qui se passe, je me retrouve ( encore une fois) plaquée au sol, à mordre la poussière, la respiration saccadée, le corps tremblant sous l'effet combiné de l'adrénaline et de l'effort.Le vampire invicible tiens fermement mes poignets dans mon dos. Je gigote, me tremousse, mais j'ai l'impression de me battre contre un énorme bloc de glace.

Yuriko observe le combat ( si on peut appeler le fait de se faire battre à plate couture à chaque geste, un combat) la mine impertubable, shana, parfait exemple de sa mère me fixe les yeux indéchiffrables. Quand à l'indien, je jurerais avoir aperçu une lueur de moquerie passer dans son regard brun.

c'est vraiment génial, se faire tabasser encore et encore, si j'étais adepte du masochisme, j'aurais adoré continuer cette séance des plus douloureuses, mais heureusement pour moi et pour mon modeste corps, je n'ai pas ce genre de penchants. Je me relève, essuie la sueur qui me colle au front. Je déteste ça, me sentir sale, la douche me manque, j'aurais donné cher pour avoir le droit à une cabine de douche, un savon, et un bon shampoing. Mais les rêves ne deviennent que rarement réalité, je soupire:

- On va continuer comme ça longtemps ?

- Non, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. Déclare Yoriko en pinçant les lèvres.

- Depuis combien de temps? Je demande effarée.

- Oh, une quinzaine de minutes. Elle me répond en jetant un coup d'oeil au calepin sur lequel je l'avais vu griffonner pendant l'entrainement, où plutot, pendant le massacre qu'a été mon entraînement.

- Mais pourquoi ne pas nous avoir arrêtés alors? Je l'interroge, en sentant la colère transparaitre sur mon visage sous forme de froncement de sourcils.

- Je voulais vérifier ta capacité d'endurance. Elle me dit en me regardant, avec un petit sourire penaud.

        Je passe ma main dans mes cheveux en bataille. J'ai l'impression d'être méduse.

- Bon, on a fini là ? 

- Loin de là, il te reste encore deux épreuves à passer. je t'avais dit que ton entraînement serait plus dur.

- Dur? DUR, c'est me faire courir quatre fois autour du camp et me faire faire dix pompes et cinquantes abdos, voilà la définition de DUR pour moi. pas sentir chaque particule de ma peau changer dans toutes les nuances de bleu que l'on pourrait distinguer sur un arc en ciel, merde, j'ai l'air de m'être fait rentrer dessus par un camion lançé à pleine vitesse! Je réplique en me m'essuyant le visage dans une serviette relativement propre.

- Ne t'ai pas dit que tu devras revoir tes définitions et qu'il y aurais un début à tout ? Maintenant, trêve de bavardages, nous allons rentrer dans la tente, pour la deuxième épreuve. annonçe Yuriko d'un ton guilleret. ça, ça n'annonce rien de bon.

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