OMEGA

Chapitre 38

Mes sanglots incessants m'ont conduit vers mon lit puis vers le sommeil.

Lorsque je me reveille, Erik n'est pas là. Je me rend à la salle de bain et me lave le visage. 

J'ai faim, je me met en quête de nourriture et me diigie vers la cuisine.

Zalaporika est assis sur l'une des chaises du comptoir, il lit un roman dont je n'arrive pas à lire le titre.

- Comment va tu ? me demande-t-il aimablement.

- Mieux, je suppose. J'ouvre le frigo, c'est plein à ras-bords. Je prend un peu de tout pour m'en faire un plat consistant et me met au comptoir. Zalaporika me fixe par dessus son livre.

- Où est Erik ? Je demande en prenant une bouchée de mon assiette. 

- Il est sorti pour affaires.

- Ah. D'accord. Je répond aprés un moment de silence. Pour affaires ? Quelles affaires ? Il ne m'en  pas parlé, de toutes les façons il ne me parle que de ce qui me concerne directement. Le reste n'a pas vraiment d'importance à mes yeux.

- Julia, il faut que tu comprenne que tu risque d'y passer.

- Je sais. Je ne le sais que trop bien.

- Que comptes tu faire ?

- Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. D'un côté, je voudrais ne plus avoir à m'occuper d'un bébé, où de deux bébés plutot. Mais je sais qu'aprés...Ce ne sera plus possible. Je ne pourrais plus avoir d'enfants quand je serais vampire. Et j'ai tout simplement peur de me retouver avec comme seul allié le regret de les avoir perdus.

- Donc, tu compte donner naissance ? Et ta vie ? Ton avenir ? Erik ? 

- Zala, je ne suis sûre de rien, peut-être que je n'en mourrais pas.

- Tu sais que c'est impossible. La malédiction des jumeaux est claire, Un enfant de ce que le père et la mère ont en commun, et un enfant de ce qui différencie le père de la mère. 

Je soupire. Je n'ai plus faim car mon ventre est noué.

- Je sais.

Je chipote et tripote mon assiette, mais je n'arrive pas à manger parce que quelque chose me dit que le départ d'Erik ,ne concerne  pas ses " affaires"

- Je peux te poser une question ?

- Vas-y.

- Où est Erik ?

- Il est...

- Non, tu sais qu'il n'est pas sorti pour affaires. 

Il soupire.

- Il m'a dit qu'il devait prendre du recul.

- Par rapport à quoi ?

- à la situation julia ! tout ceci le dépasse complètement, il n'a jamais imaginé ne serait-ce qu'un instant pouvoir te perdre. Pas comme ça. 

- Il croit que ça ne me dépasse pas moi ? Je n'ai même pas vingt ans et je suis en cloque. Mon corps ne réagit pas normalement à la présence des bébés. Je souffre et je supporte admirablement la peine ! Et lui, il dit que ça le dépasse ? Je crie mes derniers mots d'un ton furieux.

Zalaporika cligne des yeux avec surprise.

- Pardon, je n'avais pas l'intention de te crier dessus. Je dis en passant mes doigts dans mes cheveux. 

Il hoche la tête pour me faire comprendre qu'il ne m'en tient pas rigeur.

- Il va revenir dans combien de temps.