Neuvième Éclat

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Jvous fait ce chapitre en double update pour me pardonner de sa nullité











FLASHBACKFLASHBACKFLASHBACK

Yoongi descendit du bâtiment scolaire, invisible parmi les autres. Il affichait une éternelle moue désintéressée et fatiguée en ignorant le monde entier, dissuadant quoique ce soit de l'approcher.

Il dormait en cours, étant de ceux qui ont des bonnes notes en écoutant à peine. Le sommeil était un moyen parfait pour passer le temps dans ce monde fade. Le sommeil était sa porte de sortie, comme si la vie de tout les jours n'était qu'un douloureux cauchemar et que sa vie heureuse et pleine d'aventure ne démarrait qu'une fois ses paupières baissées sur son regard noir. Il était continuellement seul et cherchait à l'être. On irait pas jusqu'à dire qu'il appréciait la solitude, seulement il s'y habituait et puis, de toute façon, il ne supportait pas les autres et leur insouciante jeunesse. Lui traînait sur ses épaules le poids lourd de souvenirs et de pleurs, lui ne s'amusait pas, ne riait pas.

Yonngi était triste, terriblement triste.

Il se souvenait encore de ce jour ou sa maman était partie, de ce jour où il l'avait attendue des heures, de ce jour où, pour la première fois, il s'était couché sans elle le soir. La dépression infantile, même si peu le savent, existe, et comporte beaucoup de symptômes similaires à la dépression chez l'adulte, comme par exemple le vide dans l'âme, la perte de plaisir, les idées noires, la culpabilité inexpliquée et inexplicable. Yoongi, par exemple, depuis ses sept ans, s'accablait inexplicablement de la mort de sa mère : sans lui elle habiterait près de son lieu de travail et n'aurais jamais prit le train. Sans ce train, il serait encore dans ses bras et pas enfermé entre les quatres murs gris du foyer, à passer ses journées à échapper à ces marmots bruyants et brisés qui l'entouraient.
Il n'arrivait pas à passer à autre chose et ne laissait personne l'approcher de peur de faire souffrir et de peur de souffrir encore. Une carapace banale de solitude apathique, des regards froids et un peu de franchise et il parvenait à rester seul.

Il cachait toujours tellement bien sa souffrance et sa dépression ne fut pas relevée : on le laissa prendre un appartement seul avec l'héritage de sa mère à ses dix huit ans. Il vivait désormais un quotidien de solitude, se forçant perpétuellement à s'éloigner des autres, s'enfonçant toujours plus.

Ses seuls réconforts était l'alcool et les plaies profondes qui cachaient ses bras, son ventre et ses cuisses et qui marquaient sa tristesse depuis qu'il vivait seul.

Voilà ce qu'était donc la triste de vie de Yoongi à l'âge de dix neuf ans .

Ce Yoongi - soi-disant vide d'émotions - s'assit sur son banc habituel, au fond de la cour, ferma les yeux, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et laissa ses idées noires emplir son esprit.

Habituellement, il restait ainsi une dizaine de minutes, pour ensuite manger à la cantine , passer se faire un ou deux traits dans les toilettes pour tenir, finir les cours, rentrer et dormir.

Habituellement.

Mais ce quotidien monotone fut brusquement modifié lorsque le noiraud sentit une personne s'assoir à ses côtés, lui taper l'épaule et retirer ses écouteurs.

Habituellement, personne n'osait même le regarder, de peur qu'il soit aussi violent qu'il en avait l'air.

Habituellement.

- Hé, comment tu t'appelles? Je te vois seul depuis le début de l'année et personne ose te parler.

Yoongi tourna la tête vers le garçon qui lui adressait la parole .

Fake LovesWhere stories live. Discover now