Douzième Eclat

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Jimin ouvrit enfin les yeux. Il se trouvait encore dans un lit d'hôpital et quelques tuyaux étaient plantés dans son bras. Une odeur d'hôpital, une odeur qu'il haïssait lui bouchait les narines et dehors les nuages emplissaient le ciel de leur grisaille monotone.

Il mit quelques instants à réaliser qu'une masse était écroulée sur ses jambes.

Pendant quelques secondes, il s'autorisa à rêver, rêver qu'il s'agissait de Yoongi et rêver que tout ça n'était qu'un malheureux cauchemar. Mais très vite, il se raisonna : Yoongi n'était pas aussi grand, Yoongi n'était pas aussi fin. Il réalisa que c'était bel et bien sa vie qui venait de tourner au cauchemar.

Les larmes se mirent, d'elles même, à déborder de ses yeux. Des sanglots silencieux le secouèrent. Il réalisa difficilement que tout ce qu'il restait de l'amour de sa vie étaient les bleus parsemant sa peau et cette large entaille qui cicatrisait sur le côté de son cou. Il fut submergé de souvenirs, noyé par le flot de sourires, d'après-midi ensoleillés, de courses au bord de la mer, de colères, de disputes, de coups.

Ce mélange aigre-doux de haine et d'amour, où les deux s'entremêlaient étroitement l'embrouillait, et une envie de vomir monta soudainement.

L'homme couché sur ses genoux se releva difficilement, réveillé malgré lui. Il observa un instant l'ange aux ailes brisées qui souffrait devant lui, dépassé par sa douleur, ce mal trop grand qui s'échappait difficilement. Il était d'une beauté rare quand il souffrait, son visage poupin tordu de souffrance, ses lèvres mordues, sa mâchoire crispée et son regard si expressif embué de larmes.

Ça lui avait paru si naturel de le prendre dans ses bras, quand il l'avait vu en train de hurler l'autre nuit et maintenant il était perdu, il ne savait pas quoi faire.

Alors il observait juste cet être fébrile et maculé de bleus qui avait donné son coeur à quelqu'un qui était partit trop loin, une douceur fragile qui pleurait le trou béant dans sa poitrine, quelqu'un qui était dépassé par une douleur inhumaine, par une douleur incompréhensible pour le reste du monde.

Un enfant trop vite grandi dont la moitié s'était brutalement arrachée et qui paniquait en réalisant le cauchemar qu'il vivait.

Namjoon ne comprenait même pas la situation, tout ce qu'il savait c'était que la veille, en confiant l'homme qui l'avait surpris à pleurer à une infirmière, il avait bien fait et qu'il avait même pu l'aider plus tard. Mais au final, il avait juste l'impression de s'être mêlé de la vie d'un inconnu, d'être en trop. La culpabilité l'envahit.

Bien que l'étrange idée de goûter aux pulpeuses lèvres de son vis à vis lui effleure l'esprit, il se leva et parti, sans même un regard pour l'autre, s'imprimant un masque saoulé et indifférent, un réflexe inutile et oh combien vexant mais qui pour lui n'était rien d'autre que de l'autodéfense.

Jimin n'avait pas compris, soudainement le vide qui l'entourait devenait bien plus vide que vide, le vide devenait tout et le tout devenait rien, tout se brouillait et s'effaçait sous le poids des larmes et du chagrin tandis que son compagnon d'un soir s'éloignait à pas lents, un murmure délicat s'échappa d'entre ses lippes, un murmures qui atteignit tant bien que mal les oreilles qui lui étaient destinées :

- Reviens, je t'en prie ...

On ne sût jamais àqui ces paroles étaient destinées, si elles étaient pour Yoongi, ou pour Namjoon, ou même peut être pour Jimin lui même, mais en tout cas il en résulta que l'anorexique se retourna brusquement, oublia en quelques enjambées la distance qui le séparait du coeur brisé et écrasa en un baiser à la fois violent et doux ses muscles de chairs sur ceux de Jimin. Ils murent lentement leurs lèvres, savourant, et dans leurs ventres simultanément apparurent des milliers de papillons qui volaient dans tout leur corps, les rendant faibles et fragiles, les rendant légers comme s'ils allaient s'envoler sous le poids de la douceur et du bonheur qui les submergeait.

Et ce geste si étrange qui faisait brûler leurs corps, les fit se réunir. C'était comme s'ils s'étaient toujours connus, comme si le terme d'âme-soeurs n'avait jamais été aussi bien utilisé.

Sans même qu'ils ne le sachent et encore moins ne le comprennent, leurs âmes étaient inexorablement enchaînées par un amour sans limite et sans fin, un sentiment puissant et infini qui se tissait peu à peu entre les deux êtres brisés.










































Putain, je suis pas du tout satisfaite.

J'ai sincèrement l'impression de faire de la merde répétitive, que mes chapitres sont inutiles et ne font pas avancer l'intrigue un peu nulle de cette histoire.
Je pense même vraiment à la supprimer après que j'ai trop l'impression d'écrire de plus en plus mal au fil des chapitres...

Vous en pensez quoi ?

Votre avis est vraiment très important parce que moi je sais plus quoi en penser , en ce moment j'ai vraiment l'impression de faire n'importe quoi...

Désolée encore pour le long retard mais j'étais bloquée dans l'écriture et ca m'est ensuite venu assez naturellement mais je trouve finalement que c'est pas terrible enfin bref

Il y aura un chapitre mardi, vraiment x)

(dites moi si vous pensez que les musiques que je met vont assez bien, si elles mettent dans l'ambiance ou si vous trouvez pas ou quoi, je sais jamais vraiment lesquelles mettre :/)

Fake LovesWhere stories live. Discover now