Dix Septième Eclat

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Si jamais
Jungkook : 18 ans
Namjoon : 22
Hoseok : 26






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Qu'est-ce qu'on fait ici, rappelle-le-moi ?

- On est venu voir tes potes.

- Je les ai pas vus depuis deux ans.

- On s'en fout.

- Ils se souviennent peut-être plus de m-

Namjoon fût interrompu par Hoseok qui, d'un geste assuré, pressa le bouton de la sonnette.

Ils étaient devenus plutôt proche en à peine quatre jours, ils avaient beaucoup parlé et Namjoon s'était délivré de tout ce qui lui pesait. Mystérieusement, le café avait agi comme un déclic sur lui et il faisait entièrement confiance au rouquin : le lien qui les liait n'était rien d'autre que fraternel, amical tout de même.

Namjoon avait avalé la maigre soupe proposée par l'hôpital, sous les yeux béats des infirmières et son psychologue étrange avait été là pour lui tapoter le dos pendant qu'il revomissait tout dans la bassine prévue à cet effet : Hoseok était bien plus qu'un psy, qu'un jeune homme : il n'était pas là pour faire guérir Namjoon, mais pour le faire sourire. Et c'est ce qu'avait compris Namjoon, c'était pourquoi il se lâchait désormais.

Cette voix qui lui étranglait la peau lorsqu'il posait son regard sur une quelconque nourriture s'effaçait petit à petit ; son reflet le faisait frissonner et il était déterminé à redevenir celui qu'il avait été.

Il revint à lui quand son compagnon lui pressa l'épaule : il releva la tête, qu'il avait inconsciemment baissée et sa bouche s'ouvrit sous le choc ; devant lui se tenait Jungkook. Mais pas l'adolescent fragile, chétif qu'il avait pu connaitre non, un homme dont le T shirt moulait à la perfection les bras musclés et puissant, un homme à la mâchoire bien tracée et aux traits autrement plus harmonieux. Un homme.

- Joon ?

Celui-ci baissa le regard : il pensait réellement que Kook allait l'engueuler d'avoir été absent, le rejeter de par son apparence et son absence. Mais tout ce qu'il sentit fut deux bras puissants s'enrouler autour de lui, l'enfermer dans une étreinte chaude, rassurante, à l'odeur masculine.

Il sentit des larmes passer la barrière de son haut et, toujours figé, il entendit Jungkook hoqueter.

- Tu sais Hyung... Quand on t'a vu partir avec SeokJin et que tu ne donnais plus de nouvelles, Chanie a dit qu'on ne te reverrait peut-être jamais. Que tu continuerais a dire que tu étais tombé dans les escaliers quand il te frappait, que tu te murerais dans le silence et la violence. On a cru qu'on ne te reverrait jamais autre part que calé entre quatre planches. On a cru qu'il allait te tuer... Je voulais porter plainte mais con et amoureux comme tu étais, je savais que tu me repousserais et nierais. Et puis je ne savais même pas ou tu vivais... Et puis te voilà, heureux, je-

- Kookie ?

La voix rauque qui les interrompit alors fit relever la tête à Namjoon qui se retenait de pleurer.

- C'est qui ?

Le visage baigné de larmes, le maknae s'éloigna rapidement de son Hyung pour aller se coller au nouveau venu.

- C'est lui. Celui dont je t'avais parlé. Notre Hyung.

Un sourire de bonheur pur fleurît sur ses lèvres rosées alors qu'il se réalisait en présence des êtres qu'il aimait le plus au monde.

Fake LovesWhere stories live. Discover now