Vingtième Eclat

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PDV NAMJOON

Je fermais la porte, éteignis la lumière. La chambre, plongée dans la pénombre, la solitude, ancrée dans ma chair. Juste moi, moi et la lune, pâle confidente à l'étreinte doucereuse.

J'avais besoin de penser, de réfléchir, alors j'avais dit à Hoseok que j'allais me coucher plus tôt afin qu'il ne me laisse seul.

Tout était si... compliqué.

SeokJin n'avait pas cherché à reprendre contact avec moi et je vivais actuellement dans mon ancien appartement, tandis que Jungkook était parti chez Taehyung. Je n'avais pas encore revu Chanyeol, mais je crois qu'il m'en voulait. Hoseok avait réussi à me faire sourire et, depuis ce jour où j'ai réussi à percer le mur de mon miroir, j'avais repris une dizaine de kilos. Même si je suis actuellement toujours suivi, que je dois aller à l'hôpital une fois par semaine, que Hoseok me suit au cas où, ça allait.

Mais... Il y avait Jimin. Il y avait cet être parfait, fragile, que j'ai rencontré de manière si singulière. Il y a ce sourire délicat et ces paroles douces qui m'ont poussées à sourire quand j'avais envie de tuer cette silhouette que je voyais dans ce putain de miroir. Il y avait ce combat déchirant que je menais contre moi même, ce dilemme que seul Hoseok a perçu derrière mes sourires. Il y avait mon coeur enchainé, habitué aux paroles blessantes, habitué à vivre dans l'ombre, à être l'objet d'une absence. Il y avait mon attachement au passé. Mais il y avait lui. J'ai repensé pendant mes nuits interminables à la douleur que tu as dû surpasser.

Je me suis souvenu du moment où je suis allé toquer à ton appartement parce que tu m'avais donné l'adresse. Je me revois sonner, toquer, hurler, craquer. Je revois la voisine d'en face ouvrir pour me dire que tu étais parti. Parti. Ce mot a résonné dans mon esprit. Je me suis enfui et j'ai couru. Je suis rentré et le monde entier s'est écroulé sur moi quand j'ai réalisé. J'allais déjà mal, mais tu m'avais fait remonter. Et, sans toi, c'était pire. Je ne pouvais imaginer de vivre sans ta douce voix, sans tes murmures, sans tes caresses.

On ne se connaissait pas depuis longtemps, mais au fond, c'était comme si on l'avait toujours su. Comme si tu avais toujours été là, dans mes bras, à pleurer, à rire, à me faire rire. Nous, c'était... nous. C'était quelque chose d'indissociable parce que je pense que dès la première fois, on s'est aimé. Aimé à la folie. D'un amour incongru, une passion d'inconnus.

J'ai refusé de l'accepter, empoisonné, emprisonné par mes habitudes, emprisonné par moi-même. Mais je me rends compte que ce ne sera jamais possible de t'éloigner de moi, quand bien même, tu pourrais aller à l'autre bout du monde que je te suivrais les yeux bandés.

Parce que je t'aime, Park Jimin, je t'aime, je te désire, tu me manques.

Alors j'ai cherché. Partout, dans l'annuaire, à ton ancien lycée, à l'hopital, allant jusqu'a crocheter ta boite aux lettres. J'ai été découragé, souvent, et un mois est passé.

J'ai retrouvé des factures d'uniforme et une lettre de tes parents.

Alors j'ai décidé d'y aller. De te retrouver. J'allais t'appeller, te serrer si fort dans mes bras que tu en étoufferais.

Tu m'as vu, tu m'as souri. Alors, explique-moi. Explique moi bordel, pourquoi t'es-tu enfui? Pourquoi Jungkook n'a-t-il pas démarré immédiatement, pourquoi était-il en larmes, pourquoi ne suis-je pas sorti de la voiture pour te courir après?

Est-ce que j'ai trop attendu? Est-ce qu'en changeant de vie tu m'as supprimé? Est-ce que ce sourire lumineux qui m'avait, de son absence, plongé dans l'obscurité, est-ce que ce sourire était une sorte d'adieu?

Tout est si compliqué putain! Hoseok qui ne me lâche pas, Jungkook qui a pété un cable, Chanyeol qui m'évite et toi qui possède mon âme, mais la tord en tous sens, toi qui brise mon coeur avec les armes que je t'ai donné, toi que je ne comprends pas alors que je me tue à essayer. Toi. Toi, toi, toi, toi.

Je m'écroule sur mon lit, en larmes, ma poitrine douloureuse, la vue brouillée, les joues froides à cause des larmes, un mal de tête compressant mon esprit, comme un étau qui se resserre toujours plus, le compte à rebours de mon explosion sans toi. Je hoquète difficilement, aspire de grandes bouffées de cet air que je hais. De cet air qui me paraissait si doux à respirer lorsque tu le respirais avec moi.

Je t'aime Park Jimin, je t'aime.

Et j'ai si froid, seul dans mon lit, froid au coeur, malade au coeur comme je l'étais au corps auparavant, et j'ai tant besoin de toi que ça me tue.

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Petit chapitre désolée ;-;

J'ai tenté un pdv pour que vous y voyiez plus clair , j'espère que c'est pas trop mal :/

Je suis en train d'écrire un os inspiré des paroles de Tokyo de Rm , c'est pour ça que j'écris moins .mais je vais essayer de me mettre sérieusement à cette fic et d'essayer d'avancer vraiment ,voilà voilà 

Je vous nem , prenez soin de vous ^^

Fake LovesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant