Chapter XV| PDV Isaak

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Avec la playlist intitulée "Années 2000" sur Spotify dans les oreilles, je reprends goût de rouler avec un skate depuis mon père, et je dois admettre que ça fait du bien. Le trajet passe rapidement à mon étonnement, et je me trouve sur le seuil de la porte. Je frappe 3 coups puis on vient m'ouvrir. Devant moi se trouve une Ayleen plutôt secouée par la tournure que prend sa vie. 

-Je crois bien que mon sourire blanc est de trop...

-Oui ! Réplique t-elle.

-Désolé, c'est la musique, elle donne la pêche, enfin je crois... Mais pourquoi je m'excuse d'abord ?! C'est toi qui fait de ma vie un enfer depuis quelques temps !

-Quoi ?! Répète ça abruti ! 

-Ouais ! Tu n'as pensé qu'à toi en partant ce soir là, le lendemain également lorsque tu n'es pas venue témoigner en ma faveur ! Oh et puis pourquoi je m'éternise à gueuler comme ça...

-Parce que tu n'es qu'un pauvre abruti d'abord ! J'te l'ai déjà dit et je vais te le répéter, tu n'es qu'un égoïste, un manipulateur, une personne qui joue le gars froid, le bad boy que toutes les filles veulent, sauf que moi je ne te veux pas, c'est pour cela que je ne t'aime pas ! Je ne t'aime pas compris ! 

-C'est bon t'as fini ? 

Elle allait répliquer mais je ne lui laissa pas le temps de reprendre son récit. 

-Oh et puis ferme là ! Je plaqua mes lèvres contre les siennes, et tous ses muscles se décontractèrent instantanément, puis je vins décoller mes lèvres des siennes, laissant nos front collés. Je sais que tu m'aimes et que tu fais semblant, soufflais-je contre sa joue. 

-Non !  Mais ça va pas ! Décolle toi de moi...

En essayant de me repousser au ventre, ses joues devinrent plus rouges que jamais en voyant qu'elle venait de "tripoter" mes abdos. 

-Roooh ! Bouge de là le gros ! Elle se détourna de moi pour rentrer à nouveau chez elle. 

Je m'avançais dans la pièce pour m'asseoir dans la salon. 

-Écoute Ayleen, j'ai reçu un message programmé d'Aaron. On a réuni toutes les pièces du puzzle. Je lui tends mon téléphone afin qu'elle puisse lire le message d'Aaron. 

-Mon... mon frère, mon jumeau était un putain de drogué et de dealer ! Je peux pas y croire, il détruit son image en un seul message ! Mais quel crétin, on s'est bouffé de l'intérieur pour qu'au final il nous avoue ça ? Je comprends pas... pourquoi il a fait cela ? Son but était juste de nous faire souffrir ou quoi ? 

Ayleen fonda en larmes, je la pris dans mes bras mais elle était plus inconsolable que jamais. Je redoutais la réaction de ses parents à leur retour. Allaient-ils toujours m'accuser pour ça ? 

-Ayleen, écoute. Je veux juste qu'on tourne la page avec Aaron. Je ne pense pas que c'était son but de nous faire ce mal là, il voulait simplement vous protéger même s'il n'a pas été parfait. Garde en toi l'image la plus parfaite de ton jumeau. Il nous a consumé petit à petit, et ça doit te paraître égoïste cette fois ci je l'admets, mais j'ai envie d'oublier cette histoire, et de garder en moi seuls les bons souvenirs avec lui. J'ai assez fait le con comme ça, je voudrais juste profiter de la vie, de m'amuser, avec toi si c'est possible. 

-Je ne pense pas qu'un jour nous pourrons être réellement heureux, surtout toi. Reprend t-elle. 

-Pourquoi tu dis ça ? 

-Tu écris tous ces textes, car au fond de toi tu sais que tu as déjà sombré dans une sorte de colère et de déprime éternelle. Et j'ai envie à ce moment précis de ma vie, de me libérer de ce fardeau, de reprendre le cours de ma vie, j'ai besoin d'exprimer tout ce que j'ai ressenti à cause d'Aaron, mais également pourquoi je l'aimerais toujours. Alors Isaak est-ce que l'on peut écrire un de ces textes ensemble ? Pour finir sur une bonne note ? 

Je ne lui répondis pas, j'acquiesçais juste de la tête en guise de réponse, et ça lui a suffit. 

-Une chose, avant d'écrire il faut se plonger intensément dans l'émotion  qu'on veut faire ressentir. Je vais mettre de la musique pour t'aider a exprimer tout ce que tu veux sortir de toi. 

Je mis ma playlist personnalisé "Maybe..." et je pris mon carnet et mon stylo que je lui tendis, et l'écriture commença. Elle écrivit sur une feuille, et moi une autre.

Tu as sans doute espéré que le temps puisse tout effacer. Tes souvenirs de bonheur ne t'ont plus suffit et tu as décidé que l'on devait t'enterrer. Bien trop tôt à mon goût. C'est alors que j'ai commencé à mourir avec toi, sont venus les jours les plus sombres de ma vie et j'ai souffert. Comme jamais auparavant je n'ai souffert. Dans mon esprit les mots ne voulaient pas entendre la vérité. Comme si tout n'était que cauchemars, et c'est le cas. Aucuns jours ne passent sans que je ne pense à toi. Je veux passer à autre chose, mais mon cerveau me disait non, car le mystère n'était pas encore résolu. Mais désormais arriverais-je à faire ce deuil tant attendu ? Seul toi peut faire disparaître la pression en moi, tu m'as fait éprouver une sensation que je n'ai jamais ressenti. Et ça me fait peur, encore maintenant. Si ton amour a été sincère, le chemin ne doit pas nous écarter. Tu m'as laissé seul avec moi-même, car tu savais qu'au loin une personne viendrait me sauver. Tu m'avais fait promettre, j'avais perdu toute la confiance qui restait en moi, tout en moi ressentait cette perte, mais je respirais toujours. Comme branché à une machine sans pouvoir m'en sortir seul. Je te remercie d'avoir fait en sorte que nos regards se croisent, elle a su me faire sortir vainqueur de cette bataille, et désormais je promets que je profiterai de la vie avant que ce ne soit elle qui profite de moi. Je t'aime Aaron, nous t'aimons. Pour toujours et à jamais, d'ici ou dans les étoiles, peu importe où tu sois, nous sommes un. C'est la fin de l'histoire, une page se tourne et une autre commence. 

Adolescence PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant