15 - Escapade nocturne

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« Owen, murmura William à son oreille, Owen réveille-toi, vite ! Il faut qu'on explore le bateau, aller !

          Owen grogna dans son sommeil, avant de se tourner dans l'autre sens.

— Owen si tu ne te réveilles pas immédiatement je saute sur toi !

          William attendit quelques secondes avant d'hausser les épaules.

— Qui ne dit mot consent.

          Et il sauta sur Owen, sans autre forme de procès. Owen ouvrit les yeux d'un coup, et, par réflexe du à sa formation, il saisit William par le col de sa chemise, le retourna sur le matelas avant de coincer son bras dans le dos. William glapit de douleur avant de taper le matelas de sa main libre. Owen le lâcha immédiatement et commença à s'excuser.

— J'ai comprit, j'ai comprit, je ne dois jamais te sauter dessus quand tu dors, sinon tu me bousilles le bras, ok !

— Excuse-moi, je n'ai pas l'habitude d'être réveillé comme ça.

— J'avais remarqué ! dit William en se massant l'épaule.

          Vexé, William montra son dos à Owen et marmonna des injures plutôt vulgaires. Owen se plaça derrière lui, passa ses jambes autour des siennes et posa sa main par dessus celle de William et commença à le masser. Sans se retourner, il soupira et laissa Owen s'occuper de lui. Owen rigola.

— Ça veut bouder mais dès que je m'occupe de toi ça redevient docile. T'es comme un chat en fait.

— Mais tais-toi ! répondit William.

          Owen était près à le parier, William devait être rouge jusqu'aux oreilles. Il se pencha pour vérifier sa théorie et il sourit en observant la toile teinte rosée qui recouvrait ses joues. Comme William faisait tout pour détourner son regard, il laissa courir sa langue sur son oreille avant de la mordiller.

— Owen, soupira William.

          Il pencha sa tête sur le côté pour laisser libre accès à son cou. Owen céda à la tentation de la peau de son cou. Ses mains se baladèrent un instant sur son dos avant de parcourir son torse, sans savoir qu'il lui laissait des trainées de chair de poule partout où il passait.

— Owen...

          Owen dirigea ses mains vers le bas-ventre de William. Ce dernier se tendit avant d'écarter les jambes, invitant Owen à aller plus loin avec ses mains. Les doigts d'Owen caressèrent délicatement la jolie bosse formée dans le pantalon de William, lui arrachant un dernier soupir avant qu'il ne lui attrape la main.

— Si tu fais ça je vais salir mon pantalon et je n'en ai pas de rechange, chuchota-t-il, et en plus Juliet t'a envoyé un message, mais tu étais trop occupé à me « masser » pour le remarquer... »

          Owen serra les mains de frustration. Il se détacha de William à contre-cœur et il se leva du lit. Il attrapa son téléphone.

« J'ai vraiment pas envie de savoir ce que vous faites, mais il n'y a pas un chat dans les couloirs. Frappez à ma porte quand vous serez prêts. »

          Owen grogna et se retourna vers William, qui refaisait machinalement les boutons de sa chemise. Il abandonna le nœud papillon défait et il se leva.

« On y va ? demanda-t-il

— Ouais. Mets ton masque, on ne sait jamais.

          William s'exécuta et il se leva. Ils se regardèrent avant de passer le pas de la porte. Le couloir était aussi silencieux que sombre et William utilisa la lampe de poche de son téléphone pour éclairer un peu le couloir. Ils se seraient cru dans un film d'horreur. Owen frappa doucement à la porte de Juliet, qui sortit de la chambre. Elle avait abandonné ses talons pour marcher pieds nus à leur côté.

Le Parlement des Hiboux, T1 [MxM]Where stories live. Discover now