Le Parlement des Hiboux, T1 [MxM]

16 - Petit chat

          William était étendu sur le lit d'Owen, torse nu et braguette baissée, laissant entrevoir la couleur de son sous-vêtement, déformé par l'érection désormais trop présente pour être dissimulée. Il haletait, perdu dans les bras d'Owen. Tout ses sens étaient décuplés, du simple frôlement des lèvres d'Owen sur la peau qui était exposée jusqu'au doux son de la respiration du plus âgé qui résonnait jusqu'au fin fond de son corps, créant de doux frissons dont il ne se lassait pas.

          Owen surplombait William sur son lit, encadrant le corps du plus jeune avec ses membres. Les bras de chaque côtés de sa tête, les jambes de chaque côtés de ses cuisses, si jamais William avait tenté de s'échapper d'une manière quelconque, il n'y serait pas parvenu. Et de toute façon, il réagissait tellement bien aux caresses d'Owen qu'il n'avait pas la tête à s'enfuir. Les pans de la chemise d'Owen frôlaient la peau de William et les doigts de ce dernier parcouraient le dos du plus âgé, enfonçant légèrement ses ongles, raclant la peau de son dos et laissant des traces brulantes. William se contentait de gémir et d'effectuer un petit mouvement de bassin de temps en temps pour témoigner son impatience à Owen, comme une supplication silencieuse et une invitation à aller plus vite. Mais non, le plus âgé semblait avoir décidé de prendre son temps, le poussant à bout petit à petit, malgré ses gémissements qui se faisaient de plus en plus nombreux et de plus en plus fort. Il essayait, avec ses mains, d'attirer Owen près de lui, mais il lui résistait, comme toujours.

« Owen, s'il te plait... murmura-t-il entre deux gémissements, vas-y, je ne suis pas en verre, je ne vais pas me casser...

          Owen nicha sa bouche dans son cou et il mordit la peau fine et définitivement tentatrice de William, lui laissant une marque violacée parmi tant d'autre, qui ne partirait certainement pas avant plusieurs jours. William laissa sortir de sa bouche un son plus aigu que le reste, faisant immédiatement rosir ses joues et crisper ses doigts sur le dos de son partenaire. Owen sourit contre sa peau, respirant au passage son odeur. Il fit ensuite glisser un doigt dans le cou de William, qu'il passa au milieu de son torse. Il sentit ses abdominaux se contracter brusquement lorsqu'il les toucha. Il entendit un long râle sortir de sa bouche lors qu'il posa sa main sur son sous-vêtement bleu pastel. Et il sentit ses ongles se planter dans sa peau quand il tira sur l'élastique du boxer. Owen se releva brusquement et attrapa d'une main celles de William, qu'il coinça au dessus de sa tête. Il appuya son genou sur le membre de William, lui arrachant un petit cri.

— Tes griffes, ça va deux minutes mon chaton.

          William se mordit la lèvre et son corps fut secoué d'un léger spasme. Ses pupilles se dilatèrent d'un coup et il essaya de serrer ses cuisses, sans succès. Owen arqua un sourcil avant de laisser échapper un petit rire moqueur devant le visage de William qui avait rougit.

— Est-ce que tu viens de...

— Non ! cria William, coupant Owen dans sa phrase.

— Tu aimes être à ma merci ? murmura Owen de sa voix la plus ravageuse.

          William se mordit la lèvre avant d'hocher la tête.

— Ne bouge pas, ordonna Owen en quittant le lit.

          William releva la tête avant de rencontrer le regard menaçant d'Owen.

— Ne bouge pas, répéta Owen.

          William n'eut d'autre choix que de rester à fixer le plafond fissuré d'Owen pendant plusieurs minutes, l'écoutant remuer ses tiroirs. Il sursauta quand il entendit un tintement métallique. Il commença à s'affoler un peu. Owen réapparu et il lui caressa les cheveux. Il tenait une paire de menotte dans ses mains.