Chapitre 60

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•Réécriture•

J'enfile mes baskets, les mains tremblantes, attrape mon téléphone et mes écouteurs, puis descends l'escalier en silence, à toute vitesse. Le stress que j'ai accumulé toute la nuit après m'être réveillée sur les coups de trois heures m'a rendu si nerveuse que je me retrouve à aller courir maintenant. Il est sept heures. Personne n'est réveillé dans la maison, et j'ai du être vraiment discrète pour ne pas réveiller Isaac.

Je sors de la maison, me prends l'ar frais en plein visage et descends les marches du perron avant de m'élancer pour faire un footing matinal censé me vider la tête. Même si je ne pense pas que ça va marcher, ça fait longtemps que je n'ai pas été courir, et ça me fait un bien fou.

Je parcours les rues désertes, mes pas résonnent et ce petit brouillard dévoile la vraie nature de cette ville. Une ville froide, dangereuse, étrange. Autant dire qu'elle fait flipper, avec ce brouillard épais, ce silence morbide et cette atmosphère lourde.

Après un moment, je tourne et prends une route qui me fait rejoindre les bois, où je peux accélérer comme je le souhaite. Alors, je me mets à sprinter, la musique à fond dans mes oreilles, jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer. A bout de souffle, je me laisse tomber dans les feuilles mortes et m'adosse à un arbre, pour reprendre ma respiration.

Depuis que je suis ici, je suis devenue bien trop vulnérable. Ma colère devient incontrôlable. Je ne veux plus être aussi vulnérable. Je veux être en total contrôle de moi-même, et ce n'est plus le cas depuis plusieurs mois.

Une fois mon souffle redevenu régulié, je me lève, les jambes tremblantes de mon effort, et rentre en marchant à la maison. Et tout de suite, mes pensées se tournent sur ce que je m'apprête à faire. Qu'est-ce que je fais...

Un frisson me parcours, et je ne peux m'empêcher de me dire que c'est la meilleure des solutions. Il faut dire qu'il n'y en avait pas beaucoup à ma disposition. J'ai pris la plus radicale. Et j'assumerais ce choix.

J'arrive à la maison, entre en faisant le moins de bruit possible, mais la mumière s'allume dans la cuisine et je devine qu'Isaac est là. Pourquoi j'ai l'impression qu'il est énervé..?

Isaac : T'étais où ?

Il est énervé. D'accord, on ne va pas s'énerver...

Moi : Je suis juste partie courir, t'inquiète pas.

Je me dirige vers le frigo, passe devant lui, et il me prend les épaules pour me tourner face à lui. Son air grave et inquiet noie son regard, et j'esquisse un sourire qui se veut rassurant.

Moi : Isaac ça va, vrai-

Isaac : Non. Non, ça va pas, j'aurais pu te perdre hier. On aurait tous pu te voir mourir à cause de cette folle. Je veux pas te revoir dans cet état, jamais de ma vie. Tu prends toujours trop de risques, on dirait que tu t'en fou.

Moi : Bien sûr que nan, c'est juste que j'ai mal dormi, je voulais aller me défouler.

Je me détache de son emrpise et ouvre le frigo pour attraper l'eau fraîche. Je me sers un verre, prends une banane dans le panier de fruits, et je sens son regard toujours aussi lourd sur moi.

Moi : Écoute je vais bien, tu veux vérifier ?

Je le vois du coin de l'oeil lever les yeux au ciel, avant de me mettre à manger, en restant calme. Ils doutent toujours de moi. Et ça ne changera pas avant que je ne leur prouve que je contrôle tout.

Isaac : Tu vois, tu te rends même pas compte. Tu prends tout comme ci c'était rien de grave mais t'as faillit y passer et tu peux pas savoir à quel point je-

l'hybride |TW|Where stories live. Discover now