Chapitre 30: Et les ténèbres recouvrirent le monde...

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<<Une femme (...) s'est emparée de mon esprit et a brisé ma tranquillité>>Sophocle.



A travers les ténèbres qui recouvrait le désert, Kaleb ressentit un léger malaise, Quelque chose clochait, il le sentait aussi sûrement qu'un chef de guerre devine l'approche d'une bataille, mieux encore d'une embuscade. Le désert était plus silencieux qu'a son habitude, comme si toutes les créatures de la nuit c'était soudainement tues.

L'air lui-même exsudait une atmosphère angoissante. Kaleb s'immobilisa et tendit l'oreille de toute son âme.

Dans l'immensité de la nuit, la réponse lui parvint dans toute sa laideur...

-Majesté, c'est un piège, repliez vous, hurla le Général Amine, en accourant vers eux.Le corps zébré de blessure, Amine se laissa choir enfin sur le sable à bout de force vidé de presque tout son sang.

-Comment est ce possible? s'écria Kaleb en accourant vers lui.

Déposant les genoux au sol, il prit le corps du vieux Général dans ses bras, passa sa paume de main sous sa tête et la suréleva.

Tous les hommes restés avec lui s'agroupèrent autour de lui... sur leur visage pouvait se lire une profonde tristesse... Une immense détresse, car pour chacun d'eux le général était devenu comme un père.

-Amine... Si tu m'entends ouvre les yeux, je sais que tu peux tenir, tiens le coup. L'implora-t-il d'une voix brisée. Chamboulé au plus profond de son être de le voir dans un aussi lamentable état.

L'homme à terre cilla frénétiquement, cherchant tant bien que mal à se raccrocher à cette voix ferme mais apaisante.

-v...Votre Majesté, j'ai été heureux de vous servir et j...Je...

Kaleb posa son autre main sur le front de son soldat meurtri de blessure, tandis qu'une sourde colère grondait en lui, en se rendant à l'évidence.

Il avait été trahit.

-Chut, le coupa t-il, c'est moi qui suis heureux de t'avoir à mes côtés, ne parle plus mon ami, garde tes forces, par Allah Amine je t'ordonne de vivre... Tonna t-il d'une voix impérieuse, comme s'il avait pouvoir et emprise sur la mort.

La mort tel un mercenaire n'est fidèle qu'a une seule personne : Elle-même.

-S...si c'est un ordre de... sa Majesté alors je ne p...peux qu'obéir. Répondit-il d'une voix d'une voix éteinte. Conscient qu'il vivait certainement ses dernières heures.
Kaleb le souleva dans ses bras, et le déposa dans un des l'hélicoptères qui l'avait conduit sur le champ de bataille.

-Emmener le, le plus rapidement possible à l'hôpital, ne perdez pas un instant, ordonna t-il, au pilote.

-Mais votre majesté, et vous ? Je ne peux vous laisser ici, le protocole est claire, répliqua le colonel.

-Vous et votre protocole je m'en bas les couilles, les ordres ses moi qui les donnes soldat.

Comprenant qu'il ne servait à rien de parlementer d'avantage, le colonel mit son casque l'engin en marche.

-Soyez prudent altesse lâcha-t-il, lorsque e Cheikh referma la portière du Dronne. Les deux pales du rotor principal se mirent à tournoyer de plus en plus vite avant que l'hélicoptère de combat ne quitte le sol.

« J'y compte bien colonel », souffla Kaleb d'une voix pleine de promesses. Tournant les talons il rejoignit ses hommes aux pas de course.

-Vous avez entendu le général messieurs nous sommes tombés dans un traquenard. Cela signifie une chose, une tope est parmi nous et sur ma vie j'en fais le serment je le trouverai, je le traquerai et je le torturerai jusqu'à ce qu'il m'implore de lui ôter la vie... Menaça-t-il d'une voix tranchante.

L'ESCLAVE DU CHEIKH.Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu