Chapitre 50: Une promesse eternelle.

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Il inspira et ouvra ses bras musclés pour la libérer comme elle lui avait demandé plutôt. Elle prit place à côté de lui les bras croisés.

Cette posture annonçait le début des hostilités.

-Eh bien, je...

Par où commencer ? se demanda-t-il, effaré. Il se trouvait stupidement à court de mots au moment où se jouait son existence.

La peur de la perdre pour toujours y étant pour beaucoup. « Merde ressaisit toi, elle va te quitter » se tança-t-il intérieurement.

-J'ai appris que ta sœur avais quitté le palais le soir du couronnement. Finit-il par dire sans savoir pourquoi il lui parlait de sa sœur à un moment pareil. Mais quel idiot bon sang !

-Ah vraiment ? Quel scoop !

Les yeux rivés sur Sadia, il tenta de faire abstraction de son ironie mordante.

-Tu ne me l'avais pas dit.

Elle lui jeta un bref regard réfrigérant.

-Peut-être parce que tu étais trop occupé à faire des choses derrière mon dos. En outre il semblerait que dans cette parodie de mariage, chacun fait comme bon lui semble.

-C'est faux, mais je comprends que j'ai pu te donner cette impression. Je sais que tu penses que je te mets à l'écart, que je t'exclus de ma vie.

Il s'interrompit pour scruter les jais d'eau de la fontaine qu'il avait sculpté des années plutôt.

-J'étais focalisé sur mes états d'âme, et je n'ai rien vu venir. J'étais tourmenté par ce que je ressentais pour toi. Tourmenté à l'idée de ne pas être digne de toi. Je me suis me suis laissé guider par mes doutes, par mes angoisses, par mes peurs.

Les doigts de Sadia se crispèrent sur les plis de sa robe.

-C'est ça que tu tenais absolument à me dire ? Bon, c'est chose faite. Je compte retourner dans mon pays avec ma mère. Tu me feras parvenir les papiers du divorce.

-Non ! Déclara-t-il précipitamment. Je n'ai pas fini. Mais je voulais commencer par m'excuser. Par reconnaitre mes erreurs.

-YOUPI, ironisa-t-elle.

Kaleb serra les poings. Ainsi même Sadia -Sa Sadia -était capable de cruauté.

-Ce que tu m'as balancé à la figure l'autre jour était parfaitement justifié. Je t'ai tenu à l'écart. Par peur de te perdre. Oui Sadia je perds le sommeil rien qu'à l'idée qu'un jour tu te rendes compte que je ne te mérite pas et que tu me quittes. Et j'ai pensé qu'en purgeant cette sentence ça allait me rendre plus digne à tes yeux. Plus dignes d'avoir une femme aussi merveilleuse que toi. Je suis une pourriture Sadia, un déchet, et je ne parviens pas à comprendre comment tu arrives à m'aimer.

Il détourna précipitamment le regard, le visage brillant de larmes. Mais pas assez vite car Sadia avait vu son chagrin.

-Merde, je n'arrive pas. Je suis désolée Sadia je n'arrive pas à comprendre comment tu fais pour m'aimer.

Il essuya rageusement les larmes qui ruisselaient le long de son visage. Surprit par sa propre réaction.

Il ne pleurait jamais. On ne lui avait jamais permis d'ailleurs mais là. Il se sentait perdu, il sentait qu'elle lui filait entre les mains, qu'elle lui échappait. Et ça, c'était plus qu'il ne pouvait supporter. Elle allait le quitter !

Touché malgré elle, Sadia se tourna vers lui.

-K...Kaleb je... commença la jeune femme en avançant ses bras vers lui pour le prendre dans ses bras.

L'ESCLAVE DU CHEIKH.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant