L'ESCLAVE DU CHEIKH.

Chapitre 49: Pas une minute de plus ...

Kaleb attendit crier son nom, puis tout fut noyé par le  bruit  du fouet au contact de sa chair. Cette voix d'une douceur infinie dont il avait été privé depuis un mois. Mais son cerveau était anesthésié par la douleur. Perdu entre l'inconscience et la réalité.

Se pourrait-il qu'il est imaginé cette voix ? C'était plus que probable.

Sadia se précipita en avant, repoussant les bourreaux qui tentaient de la retenir. Kaleb était là, juste devant elle, personne ne l'empêcherai de le rejoindre.

Peut-être sa vie était en danger. La jeune femme marmonnait comme si elle débattait pour savoir quel dieu saurait le mieux l'écouter.

Ses jambes trainaient au sol, le corps incliné vers l'avant la tête résolument tourné vers le sol.

-L...Lâchez –moi ! Cria-t-elle, alors que d'autres mains se refermaient sur ses bras.
Et tout à coup au milieu de ce tumulte elle entendit la voix de son mari pas plus haut qu'un murmure.

-Silence ! Ordonna-t-elle aux hommes qui essayaient de la raisonner.

A son grand étonnement, les bourreaux se turent pour tendre l'oreille. Dans le silence qui c'était brutalement installé, la voix écorchée de Kaleb s'éleva faiblement. Déjouant la vigilance de ces hommes elle les contourna et accouru vers lui.

Sadia plaqua ses mains de chaque côté du visage déformer par la  souffrance de son mari. Devant cette douloureuse vision qu'il renvoyait elle ne pût retenir ses larmes. Même à cet instant où il était celui à prendre en peine, c'est pour elle qu'il s'inquiétait.

-Tu peux reparler mon amour ? S'enquit-il avec peine, il déglutit et grimaça comme si parler lui était physiquement douloureux.

-Je...je crois... Oui...

Il ébaucha un léger sourire qui disparut aussitôt. Remplacé par un rictus de colère lorsqu'il releva de nouveau les yeux sur elle.

-Ne sais-tu donc que me désobéir femme ?

-Tais-toi ! Tais-toi s'il te plaît. Tu... m'as mentit. Tu es menteur. Tu avais dit qu'on serait heureux, très heureux. Alors pourquoi ?

Kaleb détourna son regard du visage de la jeune ruisselant de larme. Comme si cette vision lui était insupportable.

Il sentait pesé sur lui le regard remplit de reproche de la jeune femme alors il décida de l'éclairer sur ses raisons.

-C'est pour toi. Parce qu...

-Je ne t'ai jamais demandé de venir t'immoler la peau. Le coupa-t-elle.

-Tu as ta chance que je suis ligoté, tu sais mieux que qui conque que j'ai horreur que l'on me coupe la parole.

Un sourit se forma sur ses lèvres, devant la réplique de son mari. Il n'était pas moins intimidant même affaibli de la sorte.

-Maintenant je veux que tu sois une gentille femme et que tu retournes au palais. Max à fait une grave erreur en t'amenant ici en plus dans ton état.  Lâcha-t-il en essayant de se montrer ferme.

Sadia essuya rageusement ses larmes, comment osait-il ? S'il pensait qu'elle allait retourner sagement au palais sans lui c'était mal la connaître.

Elle était venue pour le ramener avec elle et c'est ce qu'elle allait faire.
Elle se tourna enfin vers le vieux Roi qui jusqu'ici avait observé la scène sans intervenir.

-Majesté, cesser cette torture, il est à bout... Je vous en supplie.

-Sadia ! Intervint la voix de Kaleb avec une pointe de menace derrière.