A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]

4 décembre

Mardi.

Même si la Terre continuait de tourner, pour eux, le temps s'était arrêté. Ce n'était pas la première fois, ce ne serait pas la dernière fois non plus. Le vert et le bleu se mélangeaient une nouvelle fois en ce beau jour ensoleillé de décembre. Le soleil tapait contre la baie vitrée du café, la neige ne tombait pas aujourd'hui.

Entre ces murs, les deux inconnus se dévoraient pratiquement des yeux, mais ne disait mot. Louis était à son comptoir, attendant son prochain client, et Harry était attablé, jouant avec son crayon entre ses doigts. Le regard du mécheux le réchauffait bien plus que le soleil, mais il avait la pression. Il savait qu'il savait.

Oui, Louis savait que Harry allait lui écrire son petit mot du jour. Du moins, il l'espérait. Pendant trois jours consécutifs, il y avait eu droit, alors pourquoi pas un jour de plus ? Il s'y accrochait, il avait l'impression d'exister à travers ces magnifiques yeux verts.

Il avait l'habitude de n'exister qu'à travers les yeux de sa famille, il n'avait pas vraiment d'amis, et avait toujours eu l'espoir qu'une personne s'intéresse à lui autant que le faisait cet homme. Homme dont il ne connaissait toujours pas le nom.

Le mécheux eu un sursaut en remarquant le nouveau client qui s'impatientait face à lui, alors après avoir bafouillé des excuses dans sa barbe, il avait rempli la commande et l'avait encaissée.

- C'est que tu lui as tapé dans l'oeil, Lou. chuchote Amy, en s'approchant de lui.

- Quoi ? il avait froncé les sourcils, ne comprenant pas de quoi parlait son amie.

- Le gars aux cheveux longs et bouclés, qui au passage est beau comme un Dieu. Tu lui as clairement tapé dans l'oeil.

- Je- non... Mais enfin, pourquoi tu dis ça ?

- Tu crois que je n'ai pas remarqué ses regards ? Il te dévore des yeux. S'il le pouvait, je suis sûre qu'il ne ferait qu'une bouchée de toi.

- Un peu de respect ! Je ne suis pas un bout de viande.

Louis s'était renfrogné, se demandant au fond de lui si son amie avait raison. Mais dans ce cas, quel était son but ? Voulait-il apprendre à le connaître ou simplement le mettre dans son lit ? Il s'était déjà fait avoir par ce genre d'homme, il s'était fait manipulé, avait couché et s'était fait jeté dès le lendemain. Il ne voulait pas être de nouveau utilisé.

C'est alors le coeur lourd qu'il se posa toute sorte de questions, il essaya tant bien que mal de ne plus regarder ses yeux verts, bien qu'il les sentait sur lui à chacun de ses mouvements. Ce regard le rendait plus ou moins nerveux, il n'aimait pas être observé, Louis avait bien trop peur du jugement d'autrui. En entendant la clochette retentir, il se retourna pour accueillir le nouveau client, mais il n'y en avait pas. L'inconnu était parti, laissant un petit papier sous un pourboire.

Les joues rougies, il s'était avancé vers la table pour mettre les quelques pièces dans sa poche, avant d'attraper le petit papier.

4 décembre.
Votre regard me rend nerveux autant qu'il ne m'obsède.

-H.