13 décembre

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Jeudi.

Le stress montait peu à peu dans le corps du mécheux qui scrutait chacun de ses habits se trouvant dans son armoire. Il ne savait vraiment pas comment s'habiller pour ce rendez-vous. Se laissant retomber sur son lit, il avait attrapé son téléphone pour demander conseil à sa petite sœur, la plus âgée.

- Salut Lou ! Dis-moi, t'as rendu les filles ronchons.

- Euh, ouais... Laisses-tomber. J'ai besoin de toi, je sais pas quoi mettre comme habit et-

- Rencart ?

- On peut dire ça... Je vais à la patinoire, avec un homme...

- Ouh, tu me caches des choses toi.

- Charlotte ! S'il-te-plaît.

- D'accord, d'accord.

Ils avaient passés une bonne vingtaine de minutes à peser le pour et le contre pour quelques tenues. Finalement, Louis opta pour des habits simples, il ne voulait pas trop s'apprêter pour un rencart à la patinoire. Il avait enfilé un slim noir ainsi qu'un maillot à manche longue avant de mettre ses chaussures et sa veste en jean et en laine à l'intérieur. Ça ferait l'affaire.

En regardant l'heure, le châtain vit qu'il lui restait une dizaine de minutes avant de sortir, il partit donc sur son balcon pour fumer tranquillement. C'était une manière comme une autre pour se détendre et ne pas trop stresser. Il se posait tellement de questions, il ne savait pas comment il allait pouvoir agir avec H, il ne savait pas ce qu'ils pourraient se dire, et il avait peur de se sentir trop gêné ou timide pendant ce rencart.

Harry attendait devant le café, jouant avec ses doigts et ses bagues. Il était nerveux et espérait que tout se passerait bien. Il ne se trouvait pas à la hauteur, il avait peur que le serveur le trouve trop chiant ou qu'il ne le trouve tout simplement pas à son goût. Après tout, peut-être qu'il avait accepté dans le seul but de devenir son ami ? Oh non, Harry ne pourrait pas être ami avec cet homme. Il ne cesserait de fantasmer sur lui.

Le rouge montant aux joues et les yeux brillant, il sourit de toutes ses dents en voyant Louis s'approcher de lui. Toutes ses craintes s'étaient envolés, comme si, une fois proche de Louis, il redevenait lui-même.

- Enchanté, Harold, mais appelez-moi Harry. Dit le bouclé en tendant sa main au plus vieux qui sourit de façon adorable.

- Enchanté... Harold. Répète le mécheux en riant doucement. Louis, je m'appelle Louis.

Les fossettes se creusant dans ses joues, le bouclé ne pu empêcher un sourire charmeur. Il avait enfin le nom de ce bel homme. Louis. Ça lui allait tellement bien.

D'un commun accord, les deux jeunes hommes étaient partis en direction de la patinoire dans le parc, qui y était monté chaque hiver, pour patiner sous la neige et à l'air libre. Ils durent faire la queue pendant une petite demi-heure, où ils s'échangèrent quelques phrases.

- Elles ne t'en veulent pas trop ?

- Oh, ça leur passera. Je t'assure que passer la journée au centre commerciale avec ces deux casses-pieds est insupportable.

- J'imagine bien oui, ma grande sœur me trainait partout, je préférais y être seul, sans ses commentaires du genre « C'est trop efféminé », tu vois ? Mais ça me manque tout de même.

- Vous ne le faites plus ?

- Je- c'est notre tour ! s'exclame-t-il, changeant volontairement de sujet.

Un premier rendez-vous n'était pas le moment idéal pour révéler la mort de ses parents dans un accident de voiture et le suicide de sa sœur juste après. Non, Harry voulait passer un bon moment en compagnie de Louis, il ne voulait pas tout gâcher.

Une fois les patins enfilés, Louis se mit à sautiller sous le regard amusé du bouclé qui laçait les siens. Le mécheux était semblable à un enfant, regardant la patinoire comme s'il s'agissait d'un cadeau.

- Tu n'en as jamais fait ?

- Non, je n'en ai pas eu l'occasion, j'avais bien trop peur de venir avec mes sœurs et mon frère, je ne voudrais pas qu'ils se cassent quelque chose.

- Oui c'est vrai, tu es prudent. Tu vas voir, c'est vraiment génial.

Et c'était vraiment génial. Louis avait l'air d'un enfant, il riait aux éclats en se cramponnant à Harry, pour ne pas tomber. Un doux sourire s'était installé sur les lèvres du bouclé et ne l'avait plus quitté. Les deux hommes étaient dans leur bulle de bonheur, ne faisant attention à personne et ignorant les regards de quelque type que ce soit. C'était leur moment, personne ne pouvait le gâcher.

Lors d'un moment d'inattention, trop absorbé par le rire cristallin de Louis, le plus jeune s'était emmêlé les pinceaux et avait fini assis sur la patinoire.

- Oh, Harry ! Ça va ? s'inquiéta Louis.

Pour toute réponse, il entendit le rire du concerné, toujours les fesses au sol. Il le rejoignit alors en tentant de le relever. Harry se sentait si bien en compagnie de Louis. Il se retrouvait quelques années en arrière, avant qu'il ne se morfonde sur sa douloureuse perte, le privant de sa famille. Oui, Harry se sentait bien, il oubliait ses problèmes et ne pensait qu'à son propre bonheur et à celui de Louis.

- Ça te dit une barbapapa ? Demande le mécheux pendant qu'il remettait ses chaussures.

- Oui, pourquoi pas ? Une énorme barbapapa !

Les deux hommes s'étaient alors dirigés vers le stand qui vendait pleins de confiseries en tout genre, pour partager une barbapapa.

- J'ai les doigts tout collants maintenant.

- T'es vraiment un enfant.

Pour toute réponse, Louis avait tiré la langue à son admirateur. Ce dernier avait lâché un petit rire, encore, ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas autant rit. Ça lui faisait un bien fou.

- J'ai passé un très bon moment à tes côtés Harold., admet le plus vieux alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie du parc.

- Moi aussi Louis. Et puis, tu te débrouille bien avec les patins, pour un débutant.

- N'est-ce pas ? il sourit.

- Tu voudrais bien... qu'on remette ça ?

- Tu es libre dimanche ?

- Dimanche ? Demande-t-il, surpris. Oui ! Enfin, oui, oui bien sûr.

Le bouclé sortit son carnet en souriant, demandant à Louis de se tourner, afin d'écrire convenablement en s'appuyant sur son dos. Il avait ensuite arraché le bout de papier avant de le tendre au mécheux, souriant. Un baiser déposé sur sa joue et un « À demain. » murmuré avant qu'il ne tourne les talons pour partir.

13 décembre.
Ton rire et ton sourire ont fait les miens. Tu m'as fait vivre, vibrer. Je risque de tomber pour toi, si tu continues de me faire craquer.

-H.

A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]Where stories live. Discover now