20 décembre

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Jeudi.

Harry

Mon cœur bat si vite dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il veut s'en échapper, s'échapper de mon corps pur rejoindre celui de Louis. C'est toujours la même sensation que j'ai lorsque je le vois, j'ai l'impression d'être une adolescente chamboulée par ses hormones, devant son idole de toujours. Je ne peux m'y résoudre, je suis tombé sous son charme et rien ni personne ne peut changer ça.

Je le vois s'approcher de moi et se mettre sur la pointe des pieds pour venir embrasser mes lèvres, d'un geste doux et encore un peu timide. J'aime cet aspect timide de Louis, c'est un garçon très extraverti mais quand il est avec moi, il est souvent sur la réserve, du moins, dans nos moments les plus intimes qui ne se résument qu'à quelques baisers.

Un sourire s'étire sur mes lèvres contre les siennes et je pose mes mains dans le bas de son dos pour le coller contre moi. Je ne veux plus me séparer de lui, j'aimerais que le temps cesse de s'écouler, que la Terre cesse de tourner, juste pour rester ainsi jusqu'à mon dernier souffle. Notre baiser devient bien vite langoureux lorsque qu'il titille mes lèvres de sa langue et que j'accepte son passage dans ma bouche, faisant valser nos langues dans une douce danse.

Nous nous séparons à bout de souffle, un sourire niais déposé sur nos lèvres et je me décale pour le laisser entrer chez moi. C'est la première fois que quelqu'un entre ici, comme j'y habite depuis peu, et je suis heureux que Louis soit le premier. Il entre donc à l'intérieur et scrute chaque détaille de mon salon ouvert sur la cuisine américaine, séparé uniquement d'un petit bar et de hauts tabourets. Plus loin, une double porte est ouverte sur ma chambre et je le vois sourire. Je pense que la décoration est à son goût.

- J'aime beaucoup Harold, c'est un mélange d'ancien et de moderne, tout ce que j'aime.

- J'en suis ravi alors.

Il me sourit de nouveau et glisse sa main glacée dans la mienne que je ne tarde pas à apporter à mes lèvres pour y déposer un doux baiser, à l'endroit même où les chiffres 2 et 8 sont tatoués sur deux de ses doigts. Je le débarrasse de ses affaires pour qu'il puisse se mettre à l'aise, puis je l'amène sur le canapé avant de lui proposer un thé qu'il accepte volontiers. Quelques minutes plus tard, nous sommes installés l'un contre l'autre, ayant chacun une tasse fumante entre les mains.

- Tu as beaucoup de livres, ça ne m'étonne pas vraiment.

- Oh, oui. Je suis un grand passionné.

- Les carnets en cuir ressemblent à celui que tu apportes au café, ce sont des écrits ? De toi ?

- Hum, oui. Je- je me mets à rougir, un peu gêné. J'écris depuis longtemps, j'en ai besoin, pour- pour évacuer la colère ou la tristesse...

- Et la joie ? Tu n'écris pas sur ta joie ?

- Rarement, très rarement...

- Tu sais quoi Harold ? me demande-t-il après une courte pause. Tu devrais te concentrer sur tes moments heureux, ceux qui te font sentir vivant, ceux qui te font rêver et te donnent envie d'avancer. Je n'aime pas t'entendre dire que tu écris sur ta colère et ta tristesse, alors que tu écris peu sur ta joie. Je ne veux pas ça Harold, parce que je ne comprends pas comment ça pourrait t'aider à avancer. Bien-sûr que tu peux écrire sur ta colère et ta tristesse, je ne dis pas le contraire... mais ne te focalise pas là dessus. Tu ne penses pas que ça te fait plus sombrer qu'autre chose ?

- Tu as sûrement raison... dis-je après quelques secondes de réflexion. En ce moment, je- j'écris sur... la sensation d'être de nouveau vivant... j'ai trouvé- j'ai trouvé ma source d'inspiration.

- Vraiment ? Dis-moi tout ! Qu'est-ce qui t'inspire ?

- Toi.

Il lève ses yeux bleus surpris vers moi et sa bouche forme un petit O de surprise, je viens de lui avouer qu'il est mon inspiration sur la sensation d'être de nouveau vivant, je trouve cela normal qu'il soit surpris. Il pose sa tasse vide sur ma table basse et attrape la mienne pour faire de même, puis il vient se mettre à califourchon sur moi -sans aucune arrière pensée- pour se fondre dans mes bras et m'embrasser d'une manière qui me fait renaître. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien, je suis comblé et surtout, je me sens heureux.

20 décembre.
Mon Louis, je suis si heureux d'être entré dans ce café ce jour là. Mais quelque chose me dit que même si je n'y étais pas entré, nos chemins se seraient croisés un jour ou l'autre. Je t'avais dis que je croyais au destin, le deuxième jour. J'y crois encore plus maintenant. Merci Louis. Merci d'exister et de me rendre heureux. Des baisers.

-H.

A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]Where stories live. Discover now