14 décembre

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Vendredi.

Harry

Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, ne pensant qu'à cet homme qui avait illuminé ma journée. Il m'intrigue, je n'arrive pas à comprendre comment une personne peut être aussi douce, innocente et gentille. Louis mérite tout l'amour que la Terre peut porter, il mérite tout l'or du monde, il mérite que toutes les étoiles de l'univers jalousent celles se trouvant dans ses yeux. Il est si beau, si adorable... Je pense à lui et mon cœur s'emballe, je tombe peu à peu sous le charme, peut-être le suis-je déjà ?

Mon cœur se contracte sous une douce brûlure en pensant à ses lèvres roses, je passe doucement ma langue sur les miennes, imaginant son goût durant un baiser. Je suis vraiment atteint... je ne réfléchis plus correctement et délire complètement. Un peu ronchon et épuisé, je me lève du pied gauche ce matin. Mais je sais déjà que quand je le verrais, tout ira mieux. Toutes mes pensées lui sont dédiées en ce moment, et je ne sais pas si j'aime ça ou si ça me fait peur. Je suis sûrement effrayé d'aimer ça. Après tout, nous ne nous connaissons pas tant que ça, mais je suis déjà sous son emprise. Je sais que je suis prêt à lui donner mon cœur et qu'il peut le piétiner autant qu'il le souhaite, je lui fait une confiance aveugle, il m'inspire tellement confiance.

C'est dingue. Non, je suis dingue. Plus j'y réfléchis, plus je me dis que c'est peut-être lui cette fameuse âme sœur dont tous les gens parlent. C'est peut-être son amour, mon miracle de Noël à moi. C'est peut-être lui, mon cadeau pour les fêtes.

Je sors de mes pensées en sortant de la douche, m'habillant rapidement après m'être séché. Je n'ai aucune envie d'être en retard au travail, sinon je ne pourrais pas passer au café avant. J'en suis arrivé au point où rater les occasions de le voir me rendent malade. Donc sans plus tarder, j'enfile mes chaussures et mon manteau avant de quitter mon appartement. J'aime beaucoup cette petite ville, elle est vraiment calme mais en même temps si pleine de vie. Il y a un contraste fou avec la ville d'où je viens, où il n'y avait que des voyous dans tous les coins. Mais j'avais grandis là-bas, alors je ne craignais pas grand chose.

Arrivant devant le café, je pousse la porte en faisant sonner la clochette au passage avant de rejoindre le comptoir où Louis apparaît fatigué. Je ne suis peut-être pas le seul à avoir peu dormi. Je m'accoude sur le comptoir et plante mon regard dans le sien, échangeant un petit sourire avec lui.

- Bonjour Louis.

- Bonjour Harold, tu vas bien ?

- C'est à toi qui faut demander ça... tu as une petite mine.

- Ouais... je n'ai pas beaucoup dormi, je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

Je lâche un petit rire en voyant sa grimace quand il se tire légèrement les cheveux avec une de ses mains. Il attrape ensuite un des gobelets et me prépare mon thé, avant de le déposer devant moi. Ses traits sont tirés et ses yeux bleus sont si petits à cause de la fatigue. Sa peau était étrangement pâle. Je me risque à prendre sa main dans la mienne pour la serrer doucement, ayant besoin d'un contact quelconque avec lui, puis je me rends compte qu'il est brûlant.

- Je ne pense pas que ce ne soit que la fatigue, Lou. Tu es bouillant.

- Ça va me passer, je suis sûr que ce n'est rien de grave.

Septique, je lâche sa main avant de lui tendre l'argent. Avant de partir au travail, je lui fais promettre de prendre soin de lui. Il ronchonne un peu mais hoche la tête. Je rejoins ensuite la bibliothèque où je passe la journée à travailler, mais j'ai beaucoup de chance d'y travailler, puisque je finis chaque jour à quinze heure. J'ai des horaires plutôt cool, même si je dois travailler le samedi, je ne m'en plains pas.

Quand c'est l'heure pour moi de partir, je salue mon collègue et me dirige immédiatement vers le petit café. J'ai besoin de savoir si Louis va bien, alors aujourd'hui je ne ferais pas de tour au parc avant d'y aller. Et je pense avoir eu raison parce que lorsque j'arrive sur place, Louis est bien plus pâle qu'avant et sa fièvre ne semble pas être partie.

- Louis, je vais te ramener chez toi, tu veux ? Tu ne vas pas tenir le coup... je ne sais même pas comment tu as réussi à tenir jusque là.

- Non, ça va...

- Ce n'est pas négociable.

Louis plonge son regard dans le mien et hoche doucement la tête avant d'aller prévenir sa collègue. Il part ensuite reprendre ses affaires et me rejoint, je passe mon bras autour de sa taille, le sentant faible. Nous sortons et il me guide à travers la ville pour rejoindre son petit appartement. C'est dans ces moments là que je regrette de ne pas aller travailler en voiture, Louis aurait eu le temps de se réchauffer quelque peu.

Arrivés chez lui, il me donne ses clés et me laisse ouvrir sa porte avant de s'effondrer sur son canapé. Je regarde autour de moi, trouvant son appartement très cosy. J'imaginais parfaitement ce genre de décoration, épurée, simple. Comme Louis. Je ne m'y attarde pas trop et prend le plaid déposé sur un des fauteuils pour venir couvrir le petit mécheux, je lui retire ses chaussures et l'aide à s'allonger correctement.

- Tu veux boire quelque chose ? Tu as un cachet pour la fièvre ?

- Oui, je- la cuisine est là... tu verras tout ce qu'il faut pour le thé sur le comptoir... les cachets sont dans l'armoire à pharmacie près de l'évier...

J'acquiesce et me redresse pour me rendre dans la cuisine. Trouvant vite mes repères, je remplis deux tasses d'eau que je mets au micro-onde pour aller bien plus vite. Je fouille dans l'armoire et m'empare d'un cachet et d'un verre d'eau que je lui ramène entre temps. Les tasses de thé prêtes, je m'assieds près de lui, dans la petite place qu'il me laisse et lui tends son thé.

- Désolé... chuchote-t-il en fixant son liquide chaud.

- Pourquoi ?

- De te faire perdre ton temps... tu as sûrement pleins de choses à faire...

- Bien au contraire, j'ai tout mon temps à t'offrir Lou... je murmure en passant ma main dans ses cheveux.

Je le vois rougir doucement avant de boire dans sa tasse pour cacher son visage partiellement. Il est si mignon quand il est gêné, mais je ne voudrais pas trop abuser, je ne veux pas risquer de le braquer. Alors je prends simplement soin de lui, pendant deux petites heures qui me paraissent bien trop courtes. Je le quitte avec un baiser sur le front et un mot -son mot du jour- sur sa table basse, le laissant devant un programme télévisé, même si je suis persuadé qu'il s'endormira dans une dizaine de minutes.

14 décembre.
Je n'aime pas te savoir malade, alors prends soin de toi Lou. Je viendrais te voir demain, comme promis. Tu étais tellement dans les vapes que je préfère te le rappeler ici. J'espère que tu iras mieux.
Des baisers.

-H.

A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora