9 décembre

1.2K 113 2
                                    

Dimanche.

Encore un dimanche qu'Harry passerait seul, chez lui, à ruminer devant son carnet. Il ne savait pas comment faire avancer les choses. Il aurait voulu inviter Louis à sortir. Un rencart. Mais comment le lui demander ? Il n'accepterait pas de se faire rejeter. Parce que tout devrait s'arrêter. Et c'était devenu bien trop réel maintenant. Harry ne pouvait plus reculer, il rêvait de Louis. Il le voyait dans ses rêves et n'arrivait plus à les distinguer de la réalité. Il se retrouvait déçu à son réveil, réalisant que ce n'était pas vrai.

9 décembre.
Je ne sais pas pourquoi c'est tombé sur lui. J'ai jeté mon dévolu sur lui, je veux le posséder. Mais je veux qu'il me possède également. Ce n'est pas facile pour moi de vouloir une personne à ce point. Je ne veux pas prendre le risque de m'attacher, puis de le perdre et de sombrer dans l'oubli. Je ne le voulais pas.
Mais c'est trop tard maintenant. Je suis devenu complètement obsédé par cet être qui semble si fragile. Ses yeux me rendent fou, son rire retentit encore dans mes oreilles. Je frissonne en pensant à sa peau qui entre en contact avec la mienne. L'image de ses lèvres roses ne quitte pas mes pensées, j'ai envie de les toucher du bout des doigts, j'ai envie de les embrasser, de les mordiller.
Je me fais peur. J'ai l'impression d'être un pervers complètement psychopathe sur les bords. Je ne pense pas être le premier à fantasmer autant sur une personne inconnue, mais je ne trouve pas ça correct. Je veux le traiter avec respect, il mérite le respect.

Louis aspire une grande bouffée d'air frais en sortant de chez lui, il avait grand besoin de se défouler ce matin et avait enfilé un jogging et un sweat à capuche pour courir un peu. Ce genre de chose ne lui arrivait pas souvent, seulement il n'avait pas les idées très claires, il pensait au jeune homme bouclé qui venait chaque jour le voir au travail, lui laissant un mot. Il savait qu'aujourd'hui il n'aurait pas de mot, mais ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus.

Le bouclé qui flirtait plus ou moins avec lui avait l'air d'être une personne détruite. Mais alors que cachait-il derrière ses sourires et ses mots ? Quel drame avait bien pu le bousculer autant et éteindre son âme ? Louis ne savait si en se lançant dans ce genre d'histoire, il risquerait de se détruire lui-même ou alors au contraire, de redonner vie à cet homme charmant.

Il était rentré chez lui après une heure passée à courir ou à marcher dans la petite ville, il avait profité de la belle vue du parc décoré pour les fêtes. Louis se sentait bien ici, il avait toujours vécu dans la ville voisine avec ses parents mais dès qu'il eut son indépendance, il n'avait pas hésité un instant. Pour Noël, cette ville ressemblait à celles des films, les décorations florissant de partout, un Père Noël un peu joufflu était assis sur son fauteuil pour prendre des photos avec des enfants, des multitudes d'activités  étaient faites et le marché de Noël était merveilleux.

Louis ne quitterait cet endroit pour rien au monde.

9 décembre.
Je n'aime pas le dimanche, je ne cesse de penser à vous et ne peux vous voir. En espérant que votre main va mieux depuis ce petit accident, je voudrais la parsemer de baisers pour atténuer la douleur.

-H.

A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant