7 décembre

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Vendredi.

Harry longeait le parc pour se rendre au café, il prenait son temps, essayant de calmer son stress. La veille, il avait préféré prendre la fuite, parce qu'il savait. Il savait qu'il tombait sous le charme de cet homme. De cet inconnu. Il ne le connaissait pas. C'était au départ simplement physique. Puis les quelques minutes où ils ont parlé lui ont fait entrevoir sa personnalité. Une personnalité qu'il appréciait aussi.

Il ne croyait pas au coup de foudre, encore moins pendant les périodes de fête. Il aimait les films de Noël, mais pas les films romantique de Noël. C'était toujours la même chose, la magie de Noël faisait tout. Il y aurait cru il y a encore quelques années, bien sûr. Mais depuis qu'il ne fêtait plus Noël, cette fête était devenu pour lui beaucoup trop douloureuse.

Les souvenirs. Il ne devait pas oublier. Il n'avait pas le droit d'oublier que c'est le soir du réveillon de Noël que ses parents sont partis de ce monde.

Il était enfin arrivé devant le café, il voyait Louis servir les commandes à une vitesse grand V. Le vendredi après-midi, il y avait toujours beaucoup plus de monde, apparemment. Cela paraissait logique. Les parents venaient de récupérer leurs enfants à l'école, le week-end commençait enfin pour certains et cette petite ville attirait toujours un petit monde pour Noël.

Harry pénétra à l'intérieur de l'habitacle, où il faisait bien plus chaud que dehors. Il attendit patiemment dans la file, observant Louis offrir un biscuit à un enfant. Il avait remarqué ce fait, il offrait toujours les biscuits aux enfants, mais faisait payer les plus grands. Harry ne savait pas si c'était son patron qu'il lui en donnait l'autorisation, mais il l'espérait. Il ne voudrait pas que Louis ait de problème pour avoir fait plaisir à des enfants. Quand se fut son tour, il se pencha légèrement sur le comptoir.

- Moi aussi j'ai droit à un biscuit ? Je promets que j'ai été sage toute l'année.

Louis avait relevé la tête vers le client et un sourire avait prit place sur ses lèvres roses. Il secoua la tête en riant doucement, avant de lui faire un clin d'œil en lui répondant.

- Le père Noël devrait être d'accord pour faire une exception.

Le bouclé avait rit de bon cœur, pendant que Louis prépare son thé à la menthe. Il n'avait plus besoin de lui demander ce qu'il désirait. Après tout, dès qu'il le voyait, il faisait en sorte de lui préparer sa boisson rapidement.

Harry partit s'asseoir à une table avec sa boisson, ce n'était pas la table habituelle, trop de monde était présent aujourd'hui, mais ce n'était pas grave. Il avait de suite sorti son carnet, sa main le démangeait et ses pensées étaient confuses. Il devait écrire pour libérer un peu d'espace.

7 décembre.
Je ne sais pas ce qu'il me fait. C'est le septième jour aujourd'hui, je ne savais pas qu'il était possible de tomber sous le charme d'une personne en si peu de temps. Je suis confus, je n'arrive plus à réfléchir correctement, il occupe un bon nombre de mes pensées, du matin au soir. Je ne rêve pas de lui, et c'est tant mieux. Je ne veux pas rêver de lui. Enfin, bien sûr que je le voudrais. Comment ne pas vouloir laisser mon inconscient construire une histoire autour d'un être aussi magnifique que lui ? Ce n'est pas que je ne veux pas, non, mais je ne peux pas. Je ne peux pas rêver de lui au risque que tout se confirme. Si je rêve de lui, je sais que je ne pourrais plus penser correctement, encore moins que maintenant. il occupe mes pensées chaque jour, alors il est normal de me laisser un peu de répit la nuit. Je deviendrais obsédé par lui si je venais à en rêver. Et je ne veux pas prendre le risque de confondre mes rêves avec la réalité. Je l'ai déjà fait bien trop de fois avec maman et papa. J'étais détruit à mon réveil, d'apprendre que ce n'était qu'un rêve. Alors je ne veux pas commencer à rêver d'une personne que j'apprécie. Tout deviendrait bien trop réel.

En relevant le visage vers l'objet de ses pensées, Harry croisa de nouveau son regard. Ce regard qui le chamboulait, que le transportait.

7 décembre.
Je me suis demandé si c'était réellement la couleur de vos yeux qui me faisait flancher.
Mais la réponse est non.
Les yeux sont le miroir de l'âme.
Et je sais que votre âme est pure.
Je sais que votre âme est capable de sauver la mienne.
Qui sombre dans le néant, et dans l'oubli.

-H.

A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]Where stories live. Discover now