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Après ce goûter partagé avec Salma, Lahna reste allongée sur le canapé rouge en regardant les plusieurs aiguilles tournées dans l'horloge. Avec concentration, elle réussit à arrêter l'horloge et sourit de toutes ses dents. Mais quelques secondes plus tard, la machine reprend sa route et fait dissiper son sourire.

La porte de sa chambre s'ouvre sur une autre servante qui est beaucoup plus intimidée par la sorcière.

— Le Grand Sorcier vous attend pour le repas.

— Enfin ! s'écrit-elle en se levant d'un bond.

Quatre heures qu'elle s'est enfermée dans cette chambre. Salma l'a déconseillé de se promener dans le palais, peur qu'elle reçoit les foudres de Kader. Furibonde, elle suit la servante avec cette envie de gifler le sorcier. Pour qui il se prend pour l'enfermer ? Croit-il qu'elle va se laisser faire ?

Si elle a accepté de suivre Kader, c'est pour retrouver le goût de la liberté. Mais apparemment, elle garde toujours le statue d'une prisonnière.

Elle voit Kader déjà attablé, les yeux concentrée sur sa tablette. Elle grince ses dents et s'avance jusqu'à lui. Le sorcier, par un geste de main, déplace la chaise pour qu'elle s'assoit dessus. Lahna prend place sur la chaise en regardant de travers le sorcier.

— Crachez le morceau Mademoiselle Alemona, soupire-t-il, les yeux toujours sur sa tablette.

Elle ouvre grand ses yeux et serre ses mains au bord de la table.

— Vous êtes un pathétique sorcier sans parole ! J'attendais le goût de la liberté, mais bizarrement j'ai été enfermé dans ma chambre car probablement, l'homme en qui j'avais espoir avait peur que je volerai ses trésors !

Avec un sourire en coin, Kader lui daigne un regard.

— Alors, pourquoi êtes-vous ici ? Je vous croyais plus... rebelle.

Elle déglutit péniblement et prend une grande inspiration. Elle commence à se sentir de plus en plus bête.

— Parce que j'avais faim ! Mais après ce repas, je vous garantie que j'irai de votre maudit palais.

Sans attendre une autorisation, elle se sert dans les plats disposés pour cacher sa gêne.

— Et vous croyez vraiment, que moi, Grand Sorcier d'Égypte, va laisser une sorcière folle qui ne sait pas du tout maîtriser ses pouvoirs ?

Elle s'arrête dans tous ses mouvements.

Kader fait un rictus avant de s'adosser contre sa chaise.

— Et que croyez-vous ? Vous pensez traverser le désert jusqu'en Jordanie ? Lahna, croyez-moi, vous êtes incontrôlable et je ne vous laisserai pas faire du mal au peuple, ajoute-t-il d'une voix menaçante.

Ayant perdu l'appétit, elle essuie sa main avec sa serviette et se retient de verser une larme. Lui fait rappeler qu'elle détient des pouvoirs aussi puissants que dévastateurs lui déchire la morale.

— Alors, donnez-moi une solution ! rugit-elle. Je suis totalement perdue... et j'ai surtout besoin d'aide. C'est pour cela que je dois partir en Jordanie. Seules les sataniques sœurs peuvent m'aider.

— À peine elles vous verrons sur le seuil de Pétra, elles vous tuerons. Lahna, si je vous ai emmené ici car moi, j'ai la possibilité de vous aider.

Surprise, elle relève sa tête, n'en croyant pas ses oreilles.

— M'aider ? Grand Sorcier, je ne pense pas...

Il posa brutalement sa tablette sur la tablette, provoquant un sursaut de la sorcière. Il ancre son regard dans son regard bleu.

— Sachez que nous sommes au même niveau. Nous avons les mêmes pouvoirs, la même force. Quelqu'un m'a appris à les contrôler, et aujourd'hui, je voudrais vous apprendre aussi.

Le cœur de la blonde se serre devant cette gentillesse.

— Mais vous ne comprenez pas. J'ai perdu mes pouvoirs pendant dix ans, vous c'est différent.

— Mais nous essayerons tout de même, coupe-t-il.

Incapable de dire un mot, elle hoche la tête devant cette offre et se force à manger. Cette conversation mène une atmosphère lourde, et les deux sorciers poussent plusieurs soupirs discrets. Lahna lève sa tête et observe le sorcier.

— C'est tout ? Vous m'avez emmené ici pour que je contrôle ma magie ? s'enquiert-elle, anxieuse.

Kader lève son regard verdâtre sur elle.

— Effectivement, pourquoi cette question ?

Elle fend un sourire froid et boit son eau en le regardant toujours droit dans les yeux.

— Vous savez qui je suis. Qui voudrait aider la seule enfant de Naphtali Shade, alias le sorcier le plus sadique sur Terre. Vous n'en méfier pas du tout de moi ?

— Je sais que vous n'êtes pas comme votre père, réplique-t-il sèchement.

— Mais je ne suis pas dupe. Vous attendez quelque chose de moi et je le chercherai, siffle-t-elle avec une lueur de défi dans ses yeux.

Irrité, le sorcier se lève et grâce à sa pensée, il pousse la chaise de la sorcière pour qu'elle se trouve en face de lui. Effrayée, elle tient le tissus de son caftan en le regardant fixement dans le regard.

— Je vous ai aidé à sortir de ce palais et vous doutez de moi, persifle-t-il en posant une main sur son épaule.

Une décharge électrique lui fait ouvrir grand les yeux tandis que la sorcière tente de rester mabre.

— Si vous voulez mon aide, demain attendez moi ici à 6h30 du matin. Bon soirée mademoiselle.

Aussi vite que son ombre, il part alors que la sorcière observe son large dos.

Elle s'adosse contre la chaise, les yeux plissés avant de prendre son morceau de bœuf.

— Ça c'était étrange, murmure-t-elle avant de manger son morceau de viande.

La Captive De Kader Where stories live. Discover now