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Lahna regarde la magnifique dague que sa mère lui a prêté. La dague bénie dans le sang d'un ange est juste entre ses mains, et plus précisément le sang de l'ange Dichael. L'ange de l'amour et de l'obéissance.

Elle a enfin le pouvoir d'anéantir les sœurs sataniques. Maintenant, il ne manque plus d'organiser un plan pour partir du palais.

Elle range la dague sous une pile de vêtements et sort de sa chambre. En marchant vers le balcon, elle voit Salma courir dans sa direction avec une mine totalement affolée.

— Lahna, j'ai besoin de vous !

Celle-ci s'arrête avec un sourcil haussé.

— Mon aide ? répète-t-elle.

Salma reprend son souffle, les mains sur les hanches.

— Do... Doha est dans le salon, elle ne veut pas partir.

De suite, elle se tend.

— Doha ? Doha la garce ? La sorcière moche qui ressemble à un crapaud ? demande Lahna les sourcils froncés.

Salma hoche la tête et sans l'attendre, Lahna se téléporte dans le salon avec l'intention de donner une raclée à cette Doha.

Comment ose-t-elle revenir après ce qu'il s'est passé l'autre jour ? N'a-t-elle pas compris le massage ?

Lahna croise ses bras quand elle croise le regard vert de Doha. Elle tient un air hautain et redresse sa robe de luxe.

— Laissez-moi deviner, vous attendez Kader ? Eh bien, je vous annonce qu'il n'est pas là...

— Pourquoi j'irai croire la fille de Naphtali Shade ? ironise Doha en tournant les yeux. Je connais votre petit secret, et je m'apprête à le dire à tout le monde. Maintenant dégagez, je dois reconquérir Kader.

Le visage de Lahna se décompose. Une profonde colère naît en elle. Elle s'approche de Doha en contrôlant sa colère.

— Kader ne veut pas vous voir, siffle-t-elle.

Doha rigole et pose ses mains sur ses hanches.

– Je ne vais pas croire la fille d'un traite.

La main de Lahna s'abat violemment contre la joue de Doha. Celle-ci tombe sur la canapé, alors que la blonde pointe son doigt dans sa direction.

— La chose que je déteste plus que tout, c'est qu'on mentionne toujours mon prénom avec celui de mon père, or que je suis très différente de lui ! dit-elle avec sarcasme. Moi aussi, j'ai des informations sur vous, Doha. Vous n'avez jamais grandi dans le luxe, vous n'avez pas eu la même chance que moi. Vous êtes né dans un caniveau à cause de la pauvreté de vos parents ! Et ce qui est le plus amusant dans tout cela, c'est que cette pauvreté représente bien votre mentalité...

— Assez ! hurle Doha, folle de rage. Vous... vous êtes la fille d'un sadique...

Lahna la gifle une deuxième fois sur l'autre joue.

— Je disais, ah oui, reprend-t-elle calmement. Kader et moi sommes ensemble. Jamais il ne choisirait une... je ne sais pas quel mot vous donner, aucun mot peut vous décrire tellement vous êtes pathétique.

Doha empoigne les cheveux de la sorcière et tente de griffer son visage. Lahna arrache aussi les cheveux bruns de Doha et tente de se défendre coûte que coûte. Des boules de feu partent dans tous les sens dans le salon. Salma court chercher de l'aide alors que les deux sorcières se bagarrent sauvagement dans le salon.

Quelques secondes, plus tard Jamel, Abel et Kader arrivent dans le champ de bataille et essayent de séparer les filles, en vain. Kader crispe ses mâchoires et use sa magie pour les séparer brutalement. Les deux femmes projettent leur corps contre des murs adjacents et un silence s'en suit.

— Je ne suis pas là pendant deux heures, et voilà ce qui se passe dans MON SALON ! gronde Kader. Jamel, amène Lahna dans mon bureau !

Fidèle au sorcier, Jamel hoche la tête et entraîne Lahna avec lui. Celle-ci tue du regard Doha et arrange ses cheveux avant de suivre Jamel.

Kader se retourne dans la direction de Doha et s'avance lentement dans sa direction.

— Kader... cette fille est folle, bégaie Doha en se relevant. Elle prétend être ta femme... s'il-te-plaît reviens avec moi ! Je t'aime et mon amour n'a pas changé pour toi...

Elle perd les mots quand elle voit les yeux de Kader changer de couleur. Les blancs des yeux de Kader ainsi que ses iris prennent une couleur noire opaque.

Doha commence à pendre peur et recule.

— N'as-tu pas compris l'autre fois...

— Mais, j'ai besoin de toi, Kader !

— C'est la dernière fois que je te vois encore dans cette ville. Pars d'ici, hache-t-il froidement.

— Mais...

Kader fait exploser les vitres de son salon par sa pensée en faisant crier Doha.

— Oses encore de lever la main sur Lahna et je promets que je te traquerai et j'arracherai chaque membres de ton corps et avec tes intestins, je te pendrai avec. Maintenant dégage !

Doha sursaute et part en courant jusqu'à la porte. Abel touche l'épaule de son chef, inquiet.

— Kader, vos yeux, s'inquiète-t-il.

Celui-ci cligne plusieurs fois ses paupières avant de fixer son ami.

— Veille que Doha part vraiment d'ici, si elle est toujours là, tues-la, ordonne-t-il. Maintenant, je dois voir Lahna.

La Captive De Kader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant