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— L'enfant est en bonne santé, mais j'ai senti aussi de l'anxiété, annonce le mage. Vous devez être plus prudente et éviter d'être stressée.

Lahna et Kader s'échangent un regard avant d'observer le mage.

— Mais l'enfant, c'est une fille ou un garçon ? s'attarde Lahna.

Le mage enlève ses lunettes rondes.

— Aucune idée, il est encore tôt pour le savoir. Mais cet enfant, dit-il en pointant le ventre de Lahna. Cet enfant sera très puissant, je sens son énergie depuis ici. Soyez prudent avec lui.

Elle hoche la tête, confuse. Quand le mage quitte le palais, Kader se presse à retourner dans son bureau, mais marre à jouer aux inconnus, Lahna se presse à s'interposer devant lui.

— On a besoin de parler, Kader.

Celui-ci passe sa main ses cheveux.

— Je suis très débordé...

— Merde, Kader ! Sois un homme pour une fois !

— Mais je suis un homme ! Ne me remets pas en question, contredit-il avec férocité.

Lahna croise ses bras et hausse un sourcil en l'observant. Bien sûr qu'il est un homme... Un homme qui fuit ses responsabilités et n'ose pas de voir la vérité en face. Un homme bien sûr.

— On doit parler de nous. Quand je dis nous, l'enfant est inclu.

— OK, parlons, cède-t-il en soupirant.

— Je garde l'enfant. Je ne veux pas avorter, premièrement !

— Bah moi aussi je veux cet enfant et je t'interdirais d'avorter, même !

Quelques gardes se retournent vers eux et semblent être intéressés à la conversation. Kader les ordonne de retourner à leur poste, puis entraîne avec lui Lahna et ils s'enferment dans son bureau.

— Je disais, reprend-t-il. Je veux cet enfant... Je suis désolé si mon comportement ne t'a pas plu, mais sache que j'étais en réflexion pour cet enfant et nous.

— Oui mais pendant ce temps, tu m'as mis à l'écart, gronde-t-elle en le foudroyant.

Elle ferme ses yeux et s'approche du balcon.

— Enfin bref. Je veux toujours le mariage, on ne change pas la date.

Là, c'est Kader qui rit, comme s'il avait mal entendu.

— Le mariage c'est un événement stressant.

Lahna se retient de l'insulter. Bon sang, cet homme ne comprend pas les femmes.

— Je suis capable de gérer mon stress, Kader, siffle-t-elle. On a déjà tout organisé, les invités sont déjà prévenus. On ne peut plus faire marche arrière.

— Oh que si ! Je refuse que mon enfant soit en danger...

— J'ai dit qu'on ne change pas de date !

Mais le sorcier ne cède point, cette fois-ci. Elle a plus l'impression de parler à un mur. Comment le convaincre qu'elle est capable de gérer l'anxiété ?

Elle touche son ventre tout en réfléchissant à des arguments. Mais tout à coup, la porte s'ouvre et laisse place à la jeune servante blonde et bizarre. Lahna se tend et regarde à travers la servante.

Et il ne manquait plus qu'elle ! Cette servante soulève de plus en plus de suspicion. Qui est-elle ? Et pourquoi a-t-elle de la rancœur envers Lahna ?

Rancœur... Enfin, on ne sait pas vraiment le problème de Vaia, mais Lahna se promet de mettre tout cela sous lumière.

— Mademoiselle, Salma vous a préparé votre thé, annonce-t-elle d'une petite voix.

Lahna et Kader s'échangent un regard soucieux.

— On en reparlera de tout cela après. Va te reposer maintenant, conseille Kader.

Elle acquiesce et l'embrasse d'un chaste baiser avant d'aller dans sa chambre.

Vaia la suit et arrivées dans la chambre, celle-ci se presse à donner le thé encore chaud à Lahna.

Celle-ci regarde chaque gestes de la servante. Elle essaye de lire les pensées de Vaia, mais bizarrement celles-ci sont bloquées à double serrures.

— Dites Vaia, pourquoi travailler ici ? Cela ne doit pas être évident d'être sous des ordres, s'exclame Lahna en se dirigeant vers son balcon.

Elle s'adosse contre la balustrade.

— J'ai arrêté mes études pour ma mère. Elle est gravement malade, et puis à l'université, je reçois que des insultes.

Elle tend la tasse à Lahna et celle-ci la prend en esquissant un sourire.

— Vous méritez mieux. Une si belle jeune fille comme vous ne doit pas être ici, articule-t-elle.

Vaia rit et observe d'une intensité déconcertante la sorcière. Celle-ci la soutient du regard.

Elle amène lentement la tasse vers ses lèvres et une odeur anormale l'interpelle dans celle-ci. La servante a voulu la droguer.

Une colère monte en elle, mais elle se retient et fait semblant de boire.

— C'est délicieux. Dîtes, vous pouvez récupérer mon châle ? Il est dans mon dressing.

La servante part et Lahna entre à l'intérieur avec mille questions.

— Du datura, chuchote-t-elle. Cette femme a vraiment un problème avec moi.

Le Datura est une drogue assez puissante pour neutraliser une sorcière, voire la tuer même. D'ailleurs cette plante se fait appeler aussi comme herbe des sorcières.

Quand Vaia arrive dans sa direction, Lahna fait exprès de rater son pas et renverse son thé sur la servante et sur le sol.

— Mince, maintenant vous devez tout nettoyer, dit-elle innocemment avec un sourire faux.

La Captive De Kader Donde viven las historias. Descúbrelo ahora