22 - La fenêtre

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La première chose que je remarquai en me réveillant fut les draps moelleux dans lesquels j'étais enveloppée. J'avais l'impression d'être sur un petit nuage, de flotter dans les airs. Ces derniers jours, je n'étais plus habituée à ce qu'était la douceur. Ensuite, seulement, je remarquai que je n'étais pas attachée. Aucun lien n'entourait mes poignets ou mes chevilles. J'ouvris alors les yeux et me redressai en sursaut.

J'étais toujours dans la chambre d'hôtel des deux bandits, sur le lit. J'étais assise entre les draps tachés de sang, et je remarquai rapidement qu'on m'avait enlevé cette affreuse perruque et les vêtements utilisés comme couverture. J'étais simplement vêtue de mon tee-shirt et de ma culotte, et un frisson me parcourut à l'idée que les bandits m'aient dévêtue. Et dieu sait quoi d'autre ! Lors de ma prise en otage par les deux hommes, une de mes pires craintes avait été le viol. D'autre l'auraient sans doute fait. Après tout, ils étaient encore jeunes, pleins d'hormones, et avec une jeune fille complètement à leur disposition.

Mais j'avais vite remarqué que ce n'était pas leur genre. S'il y avait bien quelque chose qui ne les intéressait pas chez moi, c'était mon corps.

La chambre était sombre, les rideaux tirés, et un calme inquiétant régnait à l'intérieur. Il ne me fallut pas plus de temps pour sauter du lit comme un diable sortant de sa boîte, et je me précipitais sur la porte. Je mis tout mon poids sur la poignée, qui se retrouva bien entendue fermée.

- Tu vas quelque part peut-être ?

Je poussai un cri aigu en me retournant. Seulement mes yeux ne purent rien apercevoir à travers l'obscurité. Il y eu un mouvement, puis une lumière s'alluma près des fauteuils au fond de la chambre. James était assis là, une jambe croisée sur l'autre, les bras sur les accoudoirs et un léger sourire aux lèvres. Il me fallut un instant pour que mon cur reprenne un rythme normal, avant que je ne m'adosse à la porte.

- Je... je voulais juste prendre l'air.

- Bien sûr, ricana-t-il.

Je scrutai la chambre des yeux, mais il n'y avait aucune trace de Tyron. Suivant mon regard, James afficha une légère moue :

- Tu cherches quelqu'un ?

- Je... non. Je cherche juste... mes vêtements.

Ses yeux se posèrent sur un tas de vêtement, non loin du lit. Oups, cramée. À côté se trouvait une lampe de chevet, avec un pied tout de bois. Juste à côté de la fenêtre.

- Ah oui, ils sont là.

D'un air que je voulais inquiet, j'approchais du matelas et me penchai, puis attrapai le tas de tissus. Seulement, je ne m'arrêtais pas là. Sans hésiter, j'attrapai la lampe de chevet et la tirait en l'air, arrachant le fil qui l'alimentait, puis projetai le pied de la lampe dans la fenêtre. Je poussai un cri quand la vitre éclata sous le coup, provoquant des éclats de verre. Un trou s'était crée dans le verre de la vitre, à peine assez large pour faire passer un humain, et aux bords acérés.

Du coin de l'il, j'aperçus James faire un bond et se lever, et il ne m'en fallut pas moins pour me motiver. Prenant appui sur le lit, je m'élançai à travers le trou de la fenêtre en fermant les yeux, les mains devant mon visage pour un minimum le protéger. Je sentis le verre déchirer mes bras et jambes nues, mon ventre, mes mains. Je lâchai un cri d'effroi et retombai de l'autre coté de la fenêtre, à l'air libre.

Je m'affalai sur le ventre en gémissant, des morceaux de verre s'enfonçant dans chaque parcelle nue de mon corps. Pourtant, l'adrénaline remplaçait la douleur. Pour le moment. Je me relevai presque aussitôt et pris à peine le temps de regarder autour de moi. Il faisait jour, et j'étais dans le couloir sans toit reliant les chambres de cet ilot les unes aux autres. A quelques mètres devant moi, les escaliers et, après, un grand parking, une route et la ville, un peu plus loin.

Je piquai un sprint vers les escaliers tandis que des têtes commençaient à sortir des chambres avoisinantes, intrigués sans aucun doute par le bruit de verre. Un coup d'il derrière moi m'appris que James venait tout juste de sortir de notre chambre, et j'accélérais. Oui, je devais passer pour une folle à courir dehors à moitié nue, des éclats de verre plantés dans la peau et du sang coulant de partout, mais c'était bien là le dernier de mes soucis.

Alors que je sautais les trois dernières marches de l'escalier, une silhouette me stoppa dans ma course. Surprise, je lui fonçai dedans et fut brusquement arrêtée par deux mains que je ne connaissais que trop bien. Des mains de tueurs. Mes yeux remontèrent le long de son torse musclé, de son cou, pour s'arrêter dans ses yeux verts. Un gémissement d'horreur s'échappa de mes lèvres.

- Alors Freeman, tu comptais partir sans nous ? lança Tyron, sarcastique.

Je secouai vivement la tête, inquiète. Je sentis James s'arrêter à côté de nous :

- Il faut se tirer, les gens commencent à sortir de leurs chambres.

Tyron acquiesça, et me poussa dans les bras de son frère.

- Allez dans la voiture, j'arrive. Fais chauffer le moteur.

James me tira par le bras et m'emmena à toute vitesse vers le parking et la voiture qu'ils avaient volé la veille. Un mouvement sur la droite attira mon attention. Au loin, deux hommes avançaient vers la réception sans nous avoir vus. Le premier était grand, vêtu d'un long manteau noir, un chapeau cachant son visage. Il marchait avec un tel aplomb que cela aurait put me mettre la puce à l'oreille, si je n'étais pas tant absorbée par la deuxième silhouette. Un jeune homme aux cheveux blonds, habillé d'une veste en cuir abimée par le temps.Même à cette distance, je pouvais voir son air inquiet.

Une silhouette que je pourrais reconnaître entre mille. Je trébuchai, le visage blême, alors que James me tirait encore. Le bandit me fit me redresser en grognant, mais mes yeux ne quittaient pas les deux silhouettes. Mon visage perdait peu à peu le peu de couleurs qu'il lui restait, et je gémis :

- Oh non...

Puis, avec toute la fore du désespoir, toute ma terreur, tout l'espoir que sa présence m'offrait, toutes les émotions qui me chamboulaient de part en part, je criai à en perdre haleine :

- Jonathan !

Hello everybody, voilà un nouveau chapitre :) Bon, assez court je l'avoue, mais c'est toujours mieux que rien non ? 😊😋

Si je me débrouille bien, je publie la suite demain 😉😘

Qu'en avez vous pensé ? Morgane s'acharne t-elle à essayer de s'enfuir en vain, ou alors est-ce bien qu'elle continue d'essayer ?

L'apparition de John ? Une bonne chose, une mauvaise chose ? Aurait-elle dut se taire ?

Des idées pour la suite ? Que va faire John ?

Où vont aller les bandits ? Parce que là l'hotel, c'est un peu foutu 😅😆

Et concernant la bijouterie, vous pensez qu'ils vont annuler ?

Je vous souhaites une bonne fin d'après midi en tout cas, et à la prochaine 😊😘

PS : On a dépassé les 2K de lectures 😱😱 Vous êtes formidables, milles mercis❤❤

PSS: Si vous avez le temps, passez voir les classements de l'histoire, c'est vraiment pas mal 😊😍

Mémoire en CavaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant