Chapitre quatre : Ebrietas

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"Tu m'fais sourire, j'aime bien."



                      Nous entrions dans un club prisé de la ville. Cette boite était répartie sur deux étages. Je n'avais pas encore bu que je peinais déjà à monter les marches pour rejoindre ce deuxième palier. La musique bourdonnait dans mes oreilles et titillait mes tempes violemment. Anthéa me tirait en me tenant la main. Elle écartait la foule afin que l'on puisse rejoindre nos amis. Ils étaient assis à une table, et Caleb avait déjà son bras autour des hanches d'une jolie brune. Je levais les yeux en souriant avant de saluer mes compagnons qui m'offrirent vite mon premier verre. Puis mon deuxième, mon troisième, et mon... y a quoi après trois déjà? L'alcool me montait vite à la tête, un peu trop vite.



On va danser ? demandait ma meilleure amie, surexcitée.



        Livia sautillait sur place et elle prit Lixen par la main, le trainant sur la piste. J'agrippais Adriel qui les suivais afin de me laisser diriger. Il rit en voyant mon état. Au milieu de la piste, la musique était encore plus forte, et les flashs se suivaient, découpant la noirceur de la salle. Je suais rapidement, et m'essoufflais comme une bleue. Mes hanches ondulaient sous la musique. Vint le refrain, et tous sautaient les bras levés. Je voulus faire de même. Suivant la mouvement, quasi inconsciente, j'avais l'impression d'être spectatrice de ma vie.



Tu veux aller t'asseoir? T'as pas l'air bien, criait Adriel dans mes oreilles.

Non, ça va !

Ah oui?

Je t'assure !



        Il haussait les épaules et une autre musique vint. Elles s'enchainaient à une vitesse folle. J'avais du mal à suivre l'allure. Je décidais finalement de me reposer un peu. Je me dirigeais vers la terrasse où l'odeur de cigarette se mélangeait avec l'alcool. Je m'appuyais contre une barrière, fermant les yeux pour mieux respirer. Ma tête me compressait de douleur.



Vous dansez très bien.



Un jeune homme s'était accoudée lui aussi à côté de moi. Le vouvoiement pour draguer c'est une mauvaise idée. Je tournais difficilement la tête vers lui.



Vous êtes pâle..., s'inquiétait-il. Vous voulez sortir?

On est déjà de-



        Je ne pus finir ma phrase que ma gorge me piquait. Je me pliais en deux et vomis sur ces chaussures qui avaient l'air onéreuses. Je l'entendais m'insulter, mais ça m'était égal. Puis des mains vinrent regrouper mes cheveux dans mon dos, évitant que je les salisse.

Hunting me [en réécriture]Where stories live. Discover now