Chapitre 4

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La cohue habituelle de fin des cours.
J'ai beau ne pas avoir été au lycée pendant 2 mois, du aux vacances scolaires, j'ai pourtant le sentiment de ne jamais l'avoir quitté. Rien n'a changé. Toujours le même vacarme des élèves se poussant aux portes de l'entrée comme si il était vital d'être le premier à être à l'extérieur.

Je préfères prendre mon temps et passer à mon casier pour récupérer un manuel laissé là pendant la journée, avant de monter les escaliers du hall d'entrée après une dizaine de minutes et de constater que la foule s'est dissipée.

Je sors du bâtiment, inspirant pour la première fois après 4 heures de cours intensives, l'air frais de fin de journée. Le ciel est teinté d'orange et de rose et la légère brise, moins douce que ce midi, commence à se faire ressentir.
Ca ne me dérange pas. Même si il faisait vraiment froid, je n'aurais pas plus envie de rentrer chez moi. Comme chaque fin de journée de cours, j'ai la boule au ventre. Peut être qu'il sera rentré plus tôt que prévu. Peut être qu'il m'attendra devant la porte, dans ma chambre, ou dans n'importe quel autre pièce de la maison, déjà soul.
J'ai beau m'être faite à la situation, cette angoisse quotidienne ne me quittera pas. Parce que je ne sais jamais ce qu'il m'attend une fois rentrée chez moi.
Souvent, j'ai de la chance et je parviens à ne pas le croiser de toute la soirée.
Parfois, j'en ai moins.

Je commence à marcher d'un pas lent en direction de chez moi et, alors que je m'apprête à enfiler mes écouteurs pour quelques dernières minutes d'apaisement, une main se pose sur mon épaule. Je sursaute et la retire vivement avant de me retourner.
Encore lui.
Il lève les mains, comme pour se rendre.

"Désolé je ne voulais pas te faire peur," dit il en les remettant dans ses poches.

Je soupire mais ne réponds pas.

"Je t'ai vu ce midi, continue t'il en s'approchant de moi.

Nous sommes maintenant face à face. Je n'avais pas réalisé à quel point il était grand. Il me surpasse d'une bonne quinzaine de centimètres.

"Oui et alors ? Nous sommes dans un lycée, c'est normal que tu me voies, je réponds en levant les yeux au ciel.

-Oui, mais je t'ai vu me fixer."

Merde.

"-Je t'ai regardé comme je regarde n'importe qui Finn.

-Tu regardes n'importe qui aussi longtemps ?" insiste il, ne pouvant s'empêcher de sourire, non pas d'un air arrogant, mais plutôt amusé.

Il m'énerve.

-Qu'est ce que tu n'as pas compris dans "ne me parles pas" ? je demande tout en commençant à marcher, redoutant d'arriver en retard chez moi.

Il ne me répond pas immédiatement et me suit.

"-Je ne connais toujours pas ton prénom, dit il finalement.

-Pourquoi est ce que tu veux savoir mon prénom ? je m'interroge en fronçant les sourcils, ne le regardant toujours pas.

-Pourquoi est ce que tu ne veux pas me parler ?" répond-il du tac au tac.

Je m'arrête et plante mon regard droit dans le sien.

"-Laisses moi tranquille Finn. On n'a rien à se dire. Je ne veux pas te connaître. Arrêtes de me parler, c'est une perte de temps pour toi comme pour moi."

Et, sur ce, je recommence à marcher mais d'un pas plus rapide cette fois, tout en enfilant mes écouteurs et augmentant le rythme de ma musique. Un furtif coup d'œil derrière moi me rassure en apercevant Finn, les sourcils froncés, mais n'ayant pas tenté de me suivre.

Heal me • Finn WolfhardDonde viven las historias. Descúbrelo ahora