Chapitre II : Derrière la vitre

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     - Bonjour, Sergent Barnes

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     - Bonjour, Sergent Barnes. Bonne journée ?

     Elle avait souri, pour la première fois depuis son arrivée au Q.G. un sourire doux, léger comme une plume.

     - Bonjour, madame. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous essayerons de conclure rapidement cet entretien. Puisque vous connaissez mon nom, il serait peut-être plus correct que vous me donniez le vôtre également, non ?

     C'était si facile de faire semblant. De faire croire qu'il maîtrisait la partie, qu'il était celui qui imposait les règles du jeu.

     - Celeste.

     - Y'a-t-il un nom de famille, pour aller avec « Celeste » ?

     Du tac-au-tac, coup pour coup, tel un duel entre deux escrimeurs. Précis. Piquants. Chacun sur ses gardes, ne souhaitant pas abattre ses meilleures cartes dans les premières minutes.

     - J'ai bien peur que non.

     - Pourquoi moi ?

     - J'ai bien plus confiance en un homme qui n'a causé du tort que d'une manière indépendante de sa volonté. Contrairement à Fury. Il a bien plus de sang sur les mains que vous. Ne vous en déplaise, sergent.

     Il avait dégluti, s'efforçant de conserver une certaine contenance, refusant de se laisser submerger par les images violentes de son ancienne vie. En jouait-elle ?

     - Ne m'en déplaise, en effet. Pourquoi les dossiers de Stark ? Vous auriez pu en ouvrir d'autres, bien plus intéressants pour vous, non ?

     - Ce cher Iron Man... Le deuil est difficile à gérer, pour la plupart, me semble-t-il. En faîtes-vous partie ?

     Une fois de plus, elle avait évité de répondre à ses interrogations par un pirouette, Bucky n'avait su quelle conclusion en tirer, sur le moment.

     - Quel intérêt y avait-il à vouloir vous entretenir avec moi, si c'était pour tourner inutilement autour du pot ?

     - Oh, je n'ai pas l'intention de jouer de mystères bien longtemps. Je vais simplement m'assurer d'être un peu plus... Libre de parole, avant de dire quoi que ce soit.

     C'est à cet instant précis que, la main droite levée à quelques centimètres au-dessus de son poignet gauche, le bracelet électrique dont on l'avait équipée se brisa en deux, aussi simplement que s'il avait été de verre. Sans qu'elle n'esquisse le moindre autre geste, aussi infime soit-il.

     Bucky n'eut pas le temps d'y réfléchir à deux fois, l'entrainement intensif subi auprès d'Hydra ressurgissant au détriment de la mesure qu'avait tenté de lui enseigner Steve. De son bras cybernétique, il envoya la table voler au loin, aussi facilement que s'il avait s'agit d'un insecte intempestif et plaqua brutalement la femme au sol. La porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit alors avec fracas et une femme en blouse blanche – médecin certainement – jaillit de l'entrebâillement, seringue en main. Elle ne chercha pas à discuter avant d'injecter le sédatif.

𝙳𝚎 𝚕'𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚘̂𝚝𝚎́ 𝚍𝚞 𝚖𝚒𝚛𝚘𝚒𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant