Chapitre XII : Interlude canadienne

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     Sublimation

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Sublimation.

Ils étaient coupables, elle voulait leur sang imprégné sur ses mains, tâchant ses paumes de manière indélébile, comme pour lui rappeler jusqu'au jour de son jugement dernier qu'elle les avait eus. Qu'elle les avait fait payer.

Mais avant cela, elle avait un plan à respecter. Un plan qui désormais, elle le savait, serait bien plus facile à appliquer, maintenant qu'elle en avait les moyens. Elle se redressa alors que la luminescence de la Pierre de l'Esprit gagnait désormais ses tempes, son front, sa mâchoire. Elle tendit sa main devant elle et une vague d'énergie vint frapper le mur à pleine puissance, déchiquetant les visages décharnés qui la hantait au passage. Elle ferma le poing et ce fut comme si une main gigantesque et invisible venait de se refermer sur les parois de sa geôle, les broyant aussi facilement que si elles avaient été de papier.

La lumière du jour manqua de lui griller la rétine. Une main protégeant son visage des rayons aveuglant du soleil, Celeste s'avança d'un pas, de deux pas hors de sa prison. Elle se trouvait de nouveau dans le salon de Strange. Il l'attendait, avachi entre les coussins moelleux. Relevant son visage vers elle, il lui lança :

- Alors, ce séjour dans mon antre vous a plu ? Du thé ?

- Très instructif, Strange. Merci à vous.

oOo

Une semaine s'était finalement écoulée depuis que Celeste avait pris pension au Saint des Saints de New-York et au Q.G, nul ne savait que cela n'avait pas été de gaîté de cœur, Strange s'en était assuré, déclarant qu'ils passaient la moitié de leurs journées à méditer et l'autre à boire des tisanes et infusions relaxantes. L'on aurait difficilement pu être plus éloignés de la réalité mais soit, personne n'était allé vérifier de ses yeux.

Une heure du matin approchait à grands pas, la lune était haute et lumineuse car presque pleine, bien que jouât sans relâche à cache-cache avec les gris nuages du mois de septembre. Les étoiles semblaient sur la réserve de leur côté et la plupart de ceux qui vivaient au Q.G à plein temps s'étaient déjà laissés happer par le sommeil. La plupart, oui, mais pas tous.

A dire vrai, Buck faisait peut-être partie des premiers à être tombés dans les bras de Morphée – la journée avait été longue – mais H.Y.D.R.A et les horreurs qui l'avait accompagnée avaient jugé bon de l'y arracher sa nuit à peine entamée. Voilà comment, la fatigue menaçant de l'engloutir de nouveau, il s'était retrouvé les yeux grands ouverts dans le noir à lutter pour ne pas replonger dans ses cauchemars. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, les images de meurtres qu'on l'avait forcé à commettre dansaient encore devant ses yeux, les supplications désormais lointaines lui vrillaient les tympans. C'était toujours au moment où il parvenait à se sentir bien que son passé revenait pour lui rappeler que non, il n'était pas quelqu'un de bien.

𝙳𝚎 𝚕'𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚘̂𝚝𝚎́ 𝚍𝚞 𝚖𝚒𝚛𝚘𝚒𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant