Chapitre XXIV : Echec de la mission

279 18 184
                                    

     - Alors tu vas réellement me tuer ? osa dire le Soldat de l'Hiver, d'une voix étonnamment calme qui le surprit lui-même

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

     - Alors tu vas réellement me tuer ? osa dire le Soldat de l'Hiver, d'une voix étonnamment calme qui le surprit lui-même.

     Et pourtant, l'idée de mourir de sa main à elle le mettait en miette. Réellement. Il était passé au-dessus de ces milliers de personnes qui voyaient encore en lui le bras armé d'H.Y.D.R.A et qui auraient payé cher pour le voir six pieds sous terre mais... Pas elle. Non, pas elle.

     Matilda baissa l'arme à ces mots – la propre arme de l'ancien militaire, qu'elle lui avait subtilisée il ne savait quand ou comment. Durant une fraction de seconde, il crut qu'elle allait retourner le canon vers elle et se faire sauter la cervelle mais elle n'en fit rien. « Pas encore », siffla une voix insidieuse dans son esprit.

     - Jamais je n'aurai envie de te tuer, trancha-t-elle. Mais s'il-te-plaît, ne m'y contraint pas.

     D'une démarche nonchalante, elle s'approcha du cadavre encore chaud de son frère et du bout du pied, le mit sur le dos. Malgré le côté complètement dégénéré du personnage, Bucky se demandait bien comment faisait-elle pour se montrer aussi détendue en présence de la dépouille du seul membre de sa famille qu'il lui restait, dont elle avait elle-même arraché la vie, qui plus est. Matilda ne lui avait jamais semblé particulièrement stable mais en cet instant, elle se montrait véritablement inquiétante. Elle pencha la tête, plissa les yeux.

     - De qualité, cet androïde. Regarde ça. Il suffisait de viser la carte mère pour le désactiver. Rien de bien compliqué.

     Il voulut lui cracher qu'elle était aussi folle que son psychotique de frère, que son dégénéré de père mais il lui obéit et regarda plus attentivement le cadavre, écœuré. Une sorte de mélange hybride étrange entre soulagement et déception remontèrent dans la gorge du Soldat de l'Hiver lorsqu'il vit qu'au niveau de la plaie béante dans le torse du Sauveur, crépitait en effet ce qui ressemblait à des circuits électroniques complètement grillés, maculés de cette fausse hémoglobine qui avait contribué à donner toute cette crédibilité à la scène. Ça, un robot, vraiment ?

     Putain de merde, la technologie de Stark avait vraiment mis entre les mains de n'importe qui l'équivalent de ces foutues armes dont il s'est pourtant enorgueilli d'avoir arrêté la production.

     Mais la colère, ravivée par le fait de ne plus avoir un flingue pointé sur son front, reprit bientôt le dessus sur les questions d'ordre rationnel. Le temps lui paraissait totalement distendu, tant et si bien qu'une pincée de secondes seulement s'écoulèrent avant que la rage à l'état brute ne coule de nouveau dans ses veines. Sans qu'aucune autre pensée construite ne parvienne à se frayer un chemin dans son esprit, Bucky se rua sur Matilda et la plaqua contre le mur, son bras cybernétique broyant sa trachée. Le canon de l'arme se rappela brusquement à lui quand il le sentit s'enfoncer entre ses côtes et que la jeune femme, suffocante, parvint difficilement à articuler :

𝙳𝚎 𝚕'𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚘̂𝚝𝚎́ 𝚍𝚞 𝚖𝚒𝚛𝚘𝚒𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant