Chapitre XIV : Le courroux d'Horus

242 28 160
                                    

     - Merde, merde, merde !

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

     - Merde, merde, merde !

     L'angoisse transparaissait sans doute sans le moindre mal sur son visage mais pour tout dire, Buck n'en avait plus grand-chose à foutre. Il avait l'horrible sensation que son cœur lui était remonté dans la gorge et une terreur sans nom lui sciait les entrailles. Il avait du mal à se souvenir de la dernière fois où il avait eu aussi peur ; il avait vu Celeste courir droit vers une mort certaine et était incapable de lui venir en aide. Impuissant. C'était une sensation qu'il avait en horreur, pour l'avoir bien trop côtoyée, tantôt en étant la victime, tantôt en étant le détracteur, l'infligeant sans relâche à Steve, des années plus tôt, lorsqu'il avait tout donné pour lui venir en aide. Une éternelle impuissance.

     - Que chacun reprenne son calme, intima Fury depuis le jet, directement dans leurs tympans. Continuez d'avancer, avec un peu de chance, elle ne mourra pas et le reste de nos effectifs non plus.

     - Putain mais comment pouvez-vous être aussi con ?! aboya Bucky dans son oreillette.

     - Redescendez un peu, Barnes. Que vous le vouliez ou non, votre copine s'est engagée en connaissance de cause. Dans une bataille, il y a des morts et je ne peux pas me permettre de porter le deuil pour chacun de mes soldats tombés au combat.

     Bucky eut bien du mal à ravaler le torrent d'insultes qu'il mourrait d'envie de déverser et à la place, bloqua la main armée d'un poignard qui filait droit vers son estomac. Coup de coude cybernétique en plein visage, nez broyé sous l'impact, il fila vers le mur de débris érigé par Celeste pour les empêcher de la rattraper, pour l'empêcher de faire l'une des plus grosses conneries de sa vie. Le souffle court, il bondit, s'accrocha à une roche qui s'effritait sous ses doigts et atterrit d'une roulade habile de l'autre côté. Poursuivant sa course, il ne put qu'entendre l'un des missiles de Maria Hill se fracasser contre la paroi et la faire voler en éclats, libérant enfin le passage aux autres membres de l'équipe.

     Cela lui faisait mal de l'avouer, mais Fury avait – en partie – raison : Celeste était majeure et vaccinée et si elle mourrait aujourd'hui, ce serait son choix. Mais l'idée qu'elle puisse prendre de telle décision sans aucune considération pour ses compagnons, ses amis, le sciait sur place.

     Buck chassa bien vite ses réflexions et reprit sa course à travers les débris et les carcasses de voitures en flammes. Celeste devait être passée en force, fonçant tête baissée sans prendre la peine de s'attarder pour un combat plus approfondi ; les lampadaires avaient l'air d'avoir été arrachés du sol à la hâte par un géant invisible avant de s'abattre et de fracasser une dizaine de soldats armés, sans distinction entre les forces de l'ordre françaises et les rebelles au blason énigmatique. Les tuyauteries sous-terraines semblaient avoir implosé, inondant les rues et plongeant encore davantage dans le chaos ce spectacle apocalyptique. Buck vit une autre demi-douzaine de rebelles vaincus, broyés contre la paroi d'un immeuble, très certainement projetés là par le bus éventré que Celeste leur avait envoyé en pleine figure.

𝙳𝚎 𝚕'𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚘̂𝚝𝚎́ 𝚍𝚞 𝚖𝚒𝚛𝚘𝚒𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant