Quand une femme prétend avoir été à deux doigts de recréer l'une des six pierres de l'Infinité.
Quand un soldat qui aurait préféré être oublié se retrouve projeté malgré lui au cœur du problème.
Une menace, tapie dans l'ombre, qui profite impunément...
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Ce masque... ce masque lui offrait la possibilité de faire ce qu'elle voulait en toute impunité. Son identité était sauve, Shuri ne savait pas à quel point elle lui en était reconnaissante. Elle avait semé Bucky pour venir apporter son aide à celles et ceux qui luttaient pour évacuer les civiles. Tous ces gosses... C'était plus fort qu'elle. Ils n'avaient rien fait pour être impliqués dans de telles horreurs. Les soldats de la Dernière Légion l'avaient remerciée d'un geste de la tête, sans se douter un seul instant de qui pouvait bien se cacher derrière ce masque infranchissable. C'était tant mieux. Pour ne pas risquer de se trahir, elle ne prononça pas le moindre mot, s'exécutant sans rien laisser transparaître, laissant ses actes parler à sa place.
Après tout, c'étaient bien les actes qui seuls comptaient, non ?
Le catalyseur installé par Shuri lui avait permis d'un geste des bras d'ouvrir une large brèche dans les ruines de la ville, un vaste passage pour permettre à tous ces non-combattants de fuir les explosions, le sang, la mort. Les Dora Milaje envoyées par le roi T'Challa veillaient elles aussi sur les civils et leur chef, Okoye, posa sa main sur son épaule en signe de reconnaissance. Les deux femmes avaient échangé un coup d'œil, onyx contre saphir. Elles avaient hoché la tête, rien besoin de plus pour se faire comprendre.
« On s'occupe du reste, va rejoindre les autres. »
Alors elle s'était dirigée Place des Martyrs, laissant Okoye et ses guerrières d'élite gérer la suite des évènements.
Tout le monde était déjà sur les lieux et on ne se fit pas prier pour lui faire remarquer que son absence avait pesé, dans les rangs alliés. Pour lui rappeler que sa télékinésie aurait été bienvenue, dans la lutte et qu'elle avait visiblement préféré s'offrir une petite balade touristique plutôt que de voler à leur secours.
Tant pis, elle avait ses priorités. Ils n'étaient pas morts alors de quoi pouvaient-ils se plaindre ?
Les preneurs d'otage avaient été mis hors d'état de nuire au prix de la vie d'une poignée de civils. Une poignée de trop, pour elle. Une poignée nécessaire, pour les autres et même s'il y avait une part de vérité dans un tel raisonnement, elle ne pouvait l'admettre. Cela lui déchirait la poitrine en deux mais heureusement pour elle le masque, aussi bien celui physique qu'imaginaire, était toujours en place. Personne ne percerait ses ressentiments à jour.
Le jet qui les ramènerait à bon port était alors descendu du ciel comme un rapace fondant sur sa proie, ouvrant ses trains d'atterrissage. Ses compagnons – Wanda, Sam, Hill et les deux Rogers – n'avaient pas demandé leur reste et avaient rejoint le véhicule aérien au pas de course.
Elle avait serré les dents mais n'avait pipé mot. Était-ce réellement cela, rejoindre ceux que l'on nommait les Avengers ? Moins reluisant que ce qu'ils laissaient transparaître aux infos ou sur les réseaux sociaux. Elle avait échangé un regard bref avec le Soldat de l'Hiver avant de grimper dans la soute à la suite de ses compagnons.
