chapitre 05

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Point de vue extérieur

La jeune adolescente avait courut aussi vite qu'elle pouvait pour regagner son domicile. Il faut dire que l'amour qu'elle porte à son petit frère n'est comparable qu'à celui qu'une mère porte à son enfant. Elle le voit comme son premier bébé quand leur mère était décédée il n'avait que deux (2) ans c'est pratiquement elle qui s'est occupé de lui donc ça lui arrive souvent de ressentir ses peines comme un instinct maternel.

Et, de nouveau elle s'était pas trompée c'est en revenant de l'école avec un voisin que le petit aladji a commencé à avoir mal. Avec sa soeur ils n'ont pas les même heures l'enfant étant encore au primaire termine ses cours avant sa soeur et cette dernière pour avoir le coeur net lui a confié à un jeune plus âgé qui est de surcroît leur voisin donc après les cours c'est lui qui se charge de tenir la main de l'enfant jusqu'à leur domicile sous la recommandation de fatimatou.

Pourtant le jeune a ramené le petit jusqu'aux mains de sa marâtre en lui confiant que l'enfant se plaignait d'un mal de ventre avant de reprendre la route de chez lui. C'est qu'il ignorait ce que cette femme s'en foutait royalement de son mal être pour preuve elle a laissé aladji se tordre de douleur pour continuer à papoter tranquillement avec sa fille comme si elle n'a pas eu d'enfants comme si elle a une pierre à la place du coeur.

À force de trop souffrir aladji avait fini par s'ecrouler sur terre en répétant entre deux soupirs " grande soeur où es-tu aide moi " . C'est comme si cette dernière avait ressenti la détresse de son petit frère car s'est senti soudainement mal et a décidée à toute vitesse de se rendre à la maison et la première chose qu'elle vu c'est son frère par terre et a cru que son coeur va lâcher. ..

Dans la peau de fatimatou

-Aladji NON qu'est ce que tu as mon bébé criais -je alors que mes larmes inondaient déjà mon visage, parle moi cheri quelqu'un t'a fait mal ?

- Grande soeur c'..est....c'...est toi?

-oui mon amour dis-je en prenant mon frère pour le coucher sur mes jambes c'est moi tu as mal où ?

- j'....ai m..al au ventre arrive-t-il à dire à bout de souffle

Je touche son corps

-Merde tu es brûlant de fièvre je dois faire quelque chose pour atténuer ça. En tentant de prendre mon frère pour l'amener à l'intérieur des rires ont attiré mon attention , j'ai relevée la tête j'ai vu ma marâtre et sa fille entrain de se taper des barres à la terrasse j'ai pas prêté attention c'était le cadet de mes soucis. J'ai pris mon frère jusqu'à la cuisine qui est notre chambre à nous j'ai lui ai allongé sur la natte j'ai pris un mouchoir que j'ai mouillée pour poser sur son front , même pas deux minutes c'est devenu sec j'ai recommencé à mainte reprise mais la fièvre ne baissa toujours pas mon frère souffrait énormément et ça me déchirait le coeur. ..

-Maman dis-je en courant vers ma marâtre aide moi à avoir un peu d'argent s'il te plaît si j'amène pas aladji à l'hôpital il va mourir

- tchipp en quoi c'est mon problème qu'il meurt ou qu'il vive scanda- t-elle

- maman s'il te plaît pour l'amour de Dieu dis-je en larmes en attrapant ses pieds fait quelque chose tu es aussi une mère sauve mon frère

- enleve tes sales pattes sur moi lança t-elle en me poussant afin que je tombe et c'est réussi car je suis tombée sur les fesses ce qui me laisse une douleur indescriptible mais faut dire que là je me préoccupe moins de moi c'est la santé de aladji qui m'inquiète

- Pitié maman! Khadija parle lui s'il te plaît dis-je en m'adressant à ma soeur

- redis encore mon nom dans ta sale bouche espèce de mal éduqué je vais te refaire ton portrait tu vas rien comprendre dit cette dernière

- écoute moi bien imbécile je m'en fou de toi et ton maudit frère qu'il meurt c'est pas mon affaire ce serait un de moins renchérit ma marâtre en rentrant suivi de près par sa chère fille.

Moi je savais plus quoi faire comment sauver mon frère quand ma propre famille ne veut pas m'aider au moins si Djibril était là je pouvais compter sur lui.

Cetait pas le moment de m'apitoyer sur mon sort mon frère allait de mal en pire fallait que je l'amène à l'hôpital mais comment je n'ai pas un seul centime je lève les bras vers le ciel et demande de l'aide au tout puissant .

Je regarde mon frère qui ferme les yeux petit à petit je me suis approchée en lui faisant des petites claques faut qu'il reste éveiller.

- ferme pas les yeux cheri reste avec moi allons à l'hôpital. Il n'avait plus la force de répondre. Tant bien que le mal j'ai reussi à lui mettre sur mon dos et j'ai pris la route du centre de santé. C'était pas chose aisée faut dire qu'avec mes 45 kilos je suis pas totalement endurante mais je devais le faire pour mon frère.

- Docteur Docteur dis-je essoufflée une fois dans la salle d'attente mon frère. .j'ai. .sauv ..

- Mademoiselle calmez vous faites comme moi expiré inspiré voilà c'est mieux dit l'homme en blouse une fois prêt de moi qu'est ce qui ce passe ?

- mon petit frère est malade faites quelque chose svp

- où sont vos parents ?

-ils sont pas là.

- donc vous êtes seul? J'espère que vous avez de l'argent ?

- Non docteur mais svp je vous donnerai l'argent plus tard mais pour l'instant sauvez mon frère

Il m'a regardé comme si je venais d'une autre planète.

- vous pensez que c'est la charité ici jeune fille ? C'est l'hôpital c'est si vous avez de l'argent sinon prenez votre frère et disparaissez de ma vue j'ai autre chose à faire .

- mais vous êtes médecin votre rôle c'est de sauver des vies vous allez laisser un enfant innocent mourir à cause de l'argent ?

- oui je sauve des vies mais l'argent c'est la base c'est pas votre pitié qui va me nourrir alors partez chercher de l'argent jeune fille vous perdez votre temps votre frère ne tiendra plus longtemps dit-il sans gêne.

J'ai regardée mon frère que j'avais couché sur la banquette qui est à présent inconscient je me suis effondrée prêt de lui en pleurant toutes les larmes de mon corps perdue plus que jamais sans savoir quoi faire. ....

À suivre. ....

Fatou 224 ❤

la douloureuse vie de fatimatouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant