chapitre 14

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Dans la peau de fatimatou

Quand nous sommes arrivés à la maison,  il se faisait déjà tard Dalan et sa maman ont directement continuée chez eux . Ma tante ne voulait en aucun cas rencontrer ma marâtre je lui comprends. Donc c'est seul mon frangin et moi qui avons franchi l'habitacle après avoir remercier milles fois ma tante, et mon amie pour tout ce qu'elles ont fait et continuent de faire pour moi , je me demande qu'est ce je ferais sans elles .

Une fois dans la cour,  j'ai rencontrée  papa qui sortait , il s'est arrêté d'un coup, nous a fixé puis sans rien dire il a tracé son chemin comme si nous sommes invisibles pour lui,une douleur lancinante me déchire le coeur en le voyant ainsi, si je me rappelle de tout ce qu'on a vécu ça me donne envie de pleurer. Mon papa était mon modèle, c'était l'homme le plus gentil au monde. Au fond de moi j'espère retrouver mon père un jour , j'essaie de pas le haïr,  je sais que quelque part au fond de lui reste une partie de cet homme qui m'aimait autrefois. Quelque soit ce qu'on lui a fait ,je ne cesserai de prier pour lui afin que Dieu lui libère car mon papa c'est mon héros. Ce qui m'inquiète c'est le cas de Aladji , j'ai pas envie qu'il garde de la rancoeur pour papa et qu'il grandisse ainsi, moi je peux comprendre je suis assez mâture pour mon âge mais est-ce que lui il pourra comprendre. ....

-Allons diadia vu papa ne nous regarde même pas .

La voix de mon frère me sorte de ma torpeur.

-Oui ! Viens cheri dis-je en lui tirant le bras vers la maison.

_oh mon Dieu , les pestes maudits sont de retour,  c'était mieux sans eux mon Dieu tu pouvais pas les tués là-bas une bonne fois pour toute .

Cette voix oh oui elle m'a grave manquée , merci de l'accueil chaleureux maman après 3 semaines loin de vous.

-Sérieusement fatim tu n'a pas honte renchérit ma soeur ?  Si tu avais un peu de dignité tu n'allais pas revenir ici.  Tu es restée tout ce temps à l'hôpital nul n'est allé te voir ,si j'étais toi je comprendrai que personne ne veut de moi ici , j'allais plus jamais remettre les pieds dans cette maison mais tu n'est qu'une traînée de sorcière tchipp.

Ses paroles m'ont graves blessées, elle a raison personne ne souhaite ma présence ici . Mais où puis-je aller ? La famille de ma mère est très loin d'ici,  d'ailleurs même lorsque maman vivait ils s'intéressaient pas trop à nous,  apparemment mes oncles ne soutenaient pas le choix de ma mère , ils trouvaient que mon père issu de la classe moyenne ne méritait  pas leur unique soeur qui est née et grandit dans une famille aisée.  Seule ma grand-mère soutenait ma mère , même papi ne voulait pas au debut mais fini par céder après que maman a affirmée l'aimer.

Au décès de maman , mes oncles étaient venus ainsi que mamie. Après les obsèques ils voulaient nous récupérer aladji et moi,  mais mon père s'est catégoriquement opposé , il criait qu'il pouvait s'occuper de sa progéniture. Mes oncles quant à eux l'accusaient de n'avoir pas su protéger leur soeur qui est parti précocement.
Yavais eu une grande dispute , je m'en souviens encore et depuis lors ya eu cette haine envers les 2 familles,  mes oncles sont partis pour ne plus revenir. Ils ne savent même pas notre situation,  apparemment ils nous envoient des sommes conséquentes chaque mois pour nos études et tout juste que ça nous parviens jamais cet argent.  Au début papa était gentil il nous consolait et prenais soin de nous, mais , petit à petit il a changé. 

Quand il récupére l'argent que mes oncles envoient pour nous il remet ça à sa chère femme et cette dernière fait ce qu'elle veut avec sa fille.  Vous vous demandez sûrement comment j'ai appris pour l'argent ?  Euh bhei c'est simple une fois j'ai surpris une conversation entre les deux parlant de ça,  je n'en revenais pas . Pourtant il ne nous donnait jamais rien ne serait-ce qu'un centime,  parfois on dormait même le ventre vide mais je remet tout à Dieu. J'espère un jour entrée en contact avec mes oncles,  j'aimerai revoir mamie qui est très vieille,  fatiguée et malade disons que la vieillesse ne rime pas avec la santé.

Quand ma chère soeur a fini de me cracher des paroles aussi blessantes les unes que les autres,  mine de rien j'ai tiré mon frère vers la cuisine qui est notre dortoir,  je n'ai ni la force de pleurer ni de répliquer au risque de recevoir des coups encore,  je viens de sortir d'un coma j'ai pas envie de repartir sitôt.

La cuisine était sans dessus dessous,  vu que la bonne(moi) était parti la maison ressemblait à rien. Je me suis attaquée au rangement pour qu'on ait une place pour dormir. Une fois que ça fît fait , on est allés puisé de l'eau sous le regard meurtrier de ma marâtre,  disons que si les yeux pourraient tués je serai six pieds sous terre depuis longtemps. Après avoir donné un bain à Aladji à mon tour j'ai pris une longue douche relaxante j'en avais besoin,  je me suis senti toute légère après ensuite j'ai pris mes ablutions et je suis rentrée rattraper mes prières.

Quand j'ai fini ma prière, j'ai remercié Dieu de m'avoir sauver la vie et j'ai fais beaucoup de douah et d'invocation pour ma défunte mère ainsi que pour mon papa et mes frères ( aladji et Djibril ) et tous les bons musulmans,  j'ai l'ai aussi demandé  (Dieu) de remettre ma marâtre et sa chère fille sur le droit chemin ainsi que toutes ces âmes perdues.  J'ai initié à Aladji la prière aussi comme maman me l'a apprise depuis toute petite. Quand on-en pratique à bas âge on rencontrera pas des difficultés en grandissant,  ça va trouver qu'on est déjà habitué donc Alhamdoulillay  sur ce coup.  J'oublie pas de revoir le livre de Dieu aussi  ( coran) dès que j'ai un peu de temps libre,  j'ai eu la chance de le parcourir en entier pendant que j'allais à l'école coranique j'ai pas fait la traduction encore mais un jour incha'Allah. Pour le moment je lis et relis en enseignant mon frère aussi bien qu'il va à la madrassa  ( école coranique ) quand il rentre à la maison je revois son darsse.

Donc quand on a fini d'échanger avec Dieu ( prier c'est en quelque sorte parler avec Dieu ) et de lire avec l'aide d'une vieille lampe à pétrole qui est mise à notre disposition on a bu de l'eau pour aller dodo .Dieu sait que je mourais de faim ainsi que mon frère mais rien à faire ya pas d'autres choix. 

Maman avait récupérée la natte qui nous servait de lit depuis longtemps,  donc j'ai étalé l'un des mes vieux pagnes puis on s'est couchés. Mon frère est venu se blottir dans mes bras je lui caressais les cheveux  tout en lui racontant des histoires. Aladji fini par avoir sommeil et m'a souhaité bonne nuit, je suis restée éveiller un moment avant que mes paupières ne s'alourdissent à mon tour j'ai fermé les yeux afin d'être transporter dans les bras de morphée .

Demain sera un autre jour. ........


À suivre

Fatou 224 ❤ 😘

la douloureuse vie de fatimatouWhere stories live. Discover now