chapitre 08

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Dans la peau de fatimatou

-comment tu te sens cheri ?

-ça va maintenant est-ce qu'on va rentré chez nous dit-il le visage triste

- oui cheri on attend juste que le docteur te libère

-j'ai pas envie de rentrer

- pourquoi cheri ?

- maman est méchante elle va encore te frappée et m'insulter personne ne nous aimes là-bas je préfère rester ici lança-t-il les larmes aux yeux

- dit pas ça cheri ici c'est l'hôpital on peut pas rester ici c'est là-bas chez nous et puis ils nous aiment chez notre famille répondis-je à mon frère le coeur déchiré

-Non personne ne nous-aimes là-bas à part frère Djibril s'enerva -t-il et il n'est pas là .

Je reste bouche bée d'après ce que mon frère vient de me dire je savais plus quoi dire pour une fois à part le prendre dans mes bras alors qu'il reniflait déjà doucement. Je savais pas que mon frère etait aussi affecté par notre quotidien , le considérant encore comme un bébé je savais pas qu'il comprenait tout ça, mais là, la vérité me frappe en plein visage aladji grandit et commence à comprendre les choses et l'adage qui dit 《 fait du mal à un vieux il meurt avec , mais ne fait jamais du tort à un enfant il grandira avec et se souviendra toute sa vie 》c'est exactement ce qui arrive ça me fend le coeur que mon frère grandisse dans un atmosphère pareil je veux pas qu'il cultive la haine dans son coeur encore moins celle de notre famille, c'est pour ça que je l'eloignais souvent quand la violence commence. Maintenant je me demande si je pourrais toujours le protéger face à ce douloureux destin.

Point de vue extérieur

Notre héroïne et son frère étaient tellement perdu dans leur confidence douloureuse qu'ils n'ont pas remarqué la présence de docteur Kourouma et ce dernier une fois encore avait surpris leur conversation, il était effondré à l'intérieur tellement touché par le quotidien de ses enfants ce qui est tout à fait normal vu le niveau de son humanisme.  Il se demandait comment une personne peut être aussi cruelle avec des enfants innocents, lui, qui n'a jamais levé la main sur les siens en était incapable , alors subitement il a eu l'envie de faire quelque chose pour eux il s'est promis de les protégés autant qu'il pourra quitte à affronter leur marâtre même. .pour ne pas se faire griller docteur Kourouma a jugé nécessaire de rebrousser chemin pour frapper à la porte et jouer à celui qui vient d'arriver mine de rien il s'exécute.

Dans la peau de fatimatou

-toc toc comment va mon patient préféré ce matin ? 

J'essuie rapidement mes larmes puis, je me retourne pour apercevoir docteur Kourouma à l'entrebâillement de la porte , celui-ci avançait déjà à grandes enjambées vers nous élégant plus qu'hier avec un sourire radieux plaqué sur les lèvres qui dévoile sa dentition parfaite ..

-Alors Aladji comment tu vas ? Bonjour fatimatou ! Dit-il une fois près de nous

- ça va mieux repond mon frère est ce que je vais rentré toute suite? demanda -t-il la gorge nouée 

- on va voir ça dit Docteur je vais mettre ma blouse puis , je vais venir te consulter voir d'accord ?

Joignant l'acte à la parole il quitte la salle à pas pressés.

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11h30 en route pour la maison

On a enfin puis nous libérer pour le plus grand malheur de mon frère, c'est dire qu'il n'aime carrément pas chez nous  . Docteur avait remarqué son mécontentement et a demandé s'il n'était pas content de rentrer il a répondu non qu'il préférerait resté avec lui à l'hôpital. Lui il était ému et à promis de rencontrer aladji autant qu'il peut que c'est son ami maintenant . C'est seulement après cette promesse qu'il a accepté de rentrer surtout il était émerveillé de monter dans la voiture de celui-ci qui a décidé de nous raccompagner malgré mon opposition il a déjà assez fait pour nous mais ils ont fini par gagner c'était deux contre un.

Le trajet ne ce fût pas long surtout en voiture on habite qu'à quelques kilomètres du centre de santé . Docteur ne connaissant pas l'habitacle , c'est moi qui jouait au GPS. Une fois la voiture arrêtée devant la porte j'ai senti la chaleur m'envahir . Le petit temps que j'ai passé en dehors d'ici m'avait un peu fait oublier mon quotidien j'ai puis rire avec mon frère et je sais que ce serait un souvenir une fois que je franchirai cette porte.

Dès que nous sommes descendus de la voiture, Aladji est venu s'agipper sur mon bras apeuré c'est qui n'échappe pas docteur Kourouma qui me jette rapidement un oeil triste.

-Alors dis-je à l'encontre de docteur on va rentré maintenant merci infiniment pour tout si vous n'étiez pas là , peut-être mon frère allait passé de vie à trépas

- Non ne dit pas ça fatimatou j'ai fait que mon travail

- peut-être oui mais je ne l'oublierais jamais je vous serais éternellement reconnaissante pour ça toute ma vie

-tiens dit-il en me tendant une enveloppe

- c'est quoi dis-je en prenant

- ya un peu d'argent dedans si tu veux me faire plaisir tu vas gardé ça et acheter à Aladji de quoi mangé de temps en temps n'oublie pas qu'il est anorexique il doit bien se nourrir

-je sais pas quoi dire docteur

-ne dis rien accepte juste et prend ça en me tendant un autre bout de papier c'est mon numéro , appelle moi en cas de besoin à n'importe quel moment n'hésite surtout pas et n'oublie pas d'amener aladji pour son contrôle quand les médicaments font finir veille à ce qu'il les avales tous d'accord ?

- Merci infiniment docteur dis-je émue par toute cette attention j'y manquerai pas .

-Bien alors aladji vient faire un big-up à ton ami

Celui-ci ne s'est pas fait prié mais au lieu d'un big-up il s'est jeté dans ses bras c'est dire que les enfants sont des anges ils apprécient les personnes de bonne foi.

Après les bye à n'en finir docteur Kourouma avait pris congé de nous pas sans nous promettre de nous revoir bientôt.

Dès qu'on a traversé la porte c'est une gifle monumentale qui m'a accueillie bon retour dans l'enfer. ...

À suivre

Fatou 224 ❤

la douloureuse vie de fatimatouWhere stories live. Discover now