31. Agrumes

2.1K 106 11
                                    

🍋🍋🍋

Debout, les yeux dans les yeux, le silence nous surplombe et les secondes sont interminables. J'ai balancé ma fierté et ma pudeur pour des simples mots qui ne m'étaient même pas destinés. Mais l'heure n'est plus à réfléchir. Il est tard, je suis encore alcoolisée mais j'éprouve un désir immense pour lui. Que personne d'autre ne pourra jamais combler si ce n'est lui.

Il s'approche alors, comble centimètre par centimètre la distance qui sépare nos deux corps et, une fois qu'il est assez proche pour m'effleurer, ses yeux réclament un baiser que je lui offre sans discuter.

Un baiser seulement, puis je me retire pour lui faire comprendre que c'est à son tour de prendre les devants. Le laps de temps est court, il comprend vite et revient à la charge. Ses lèvres douces s'écrasent sur les miennes tandis que ses mains encerclent mon visage. Je m'agrippe à son t-shirt pour le maintenir contre moi alors que je recule pour avoir appui sur le plan de travail.

Il s'empare machinalement d'une de mes cuisses pour me redresser et m'asseoir sur le marbre froid. Il enfouit sa tête dans mon cou et entreprend une série de baisers. Sa main droite caresse le long de mon échine, sa gauche remonte le long de ma cuisse et s'approche dangereusement de mon entrejambe. Je l'encourage en passant mes doigts dans sa nuque, remontant jusqu'à ses cheveux aux effluves de coco.

- T'es bourrée putain... Souffle-t-il difficilement.

- J'ai envie de toi depuis le premier jour Ken...

Il semble se battre contre lui même pour tenter de déceler le bon du mauvais. Bon sang, les français sont tous aussi attentionnés ou j'ai la chance du débutant ?

Je reprends les devants et enroule mes jambes autour de sa taille, je l'invite à s'approcher en appuyant sur sa nuque. Je retire son t-shirt et couvre son buste de baisers, je remonte jusqu'à son cou que je lèche jusqu'à atteindre son oreille.

- Si tu me laisse comme ça, prends un aller simple pour Paris et ne remets plus les pieds ici.

Nos pupilles se croisent, je le vois à peine mais je devine qu'il ne sait pas où donner de la tête. Nos lèvres se retrouvent, c'est étrangement doux. J'ai imaginé cette scène maintes et maintes fois et ça dépasse toutes mes espérances. Je m'attendais à des échanges violents mais la tendresse dont il fait preuve me plaît d'autant plus au même point qu'elle me décontenance.

J'attrape une de ses mains et porte son majeur à ma bouche, mes yeux dans les siens. Je sens son déclic, sa main droite remonte à mes cheveux qu'il attrape d'un geste brusque pour m'immobiliser. Il me caresse puis me pénètre de son doigt humide et ainsi débutent nos préliminaires. Mes soupirs semblent lui plaire puisqu'il augmente la cadence. Je l'embrasse, gémis par moments et descends du plan de travail quand il me propose d'aller plus loin.

- Laisse-moi faire... Je susurre en débouclant sa ceinture.

Je m'agenouille tandis qu'il caresse mes cheveux. Il tente de se contenir au début mais il abandonne et ses premiers gémissements me parviennent aux oreilles. Il n'y a pas à dire, il n'y a rien de plus sexy que les gémissements d'un homme et ceux de Ken me font plus d'effet que je ne veux bien l'admettre. Le voir dans cette posture, à ma merci me rend folle à lier. Peut-être même plus que lui.

Il refuse néanmoins d'atteindre l'extase maintenant, alors je me relève et il s'empare délicatement de ma mâchoire.

- J'te prends comment ?

Je souris face à ses pupilles dilatées. J'ai l'impression que rien ne peut l'arrêter désormais.

- Enántia ston toícho (contre le mur).

Je lui lèche la lèvre, amusée puis lui tend un petit emballage carré. J'ai peur qu'il ne comprenne pas mais contre toute attente, il me soulève et m'adosse à la parcelle de mur qui sépare la cuisine de la chambre. Je colle mon front au sien et lui donne le feu vert. Nos corps ne font plus qu'un et nous échangeons le même soupir de satisfaction. Il entreprend une série de vas et viens qui me donnent la migraine. J'attrape sa chaîne et le laisse mener la danse. Il n'y a que moi qui m'autorise à gémir, malgré ça j'arrive à entendre ses petits soupirs de bien-être.

On décide d'un commun accord de continuer sur le lit. Il s'assoit en premier et cette fois, c'est moi qui fait en sorte que nos corps s'emboîtent. La sensation est décuplée car il me remplit entièrement. Il place une de ses mains dans le creux de mes reins comme pour s'imprégner et s'adapter à mes mouvements. Son autre main caresse ma poitrine puis se loge dans ma nuque pour l'embrasser. Je ferme les yeux, j'ai du mal à garder le contrôle dans cette position. Je ne vais pas faire long feu.

- Ken je...

- Arrête-toi, me coupe-t-il.

Il se retire, comprenant que je suis à deux doigts d'exploser. Il m'embrasse et me débarrasse de mes cheveux sur mes épaules.

- Mets-toi sur le ventre, murmure-t-il contre mes lèvres.

Je m'exécute, fiévreuse. Ça fait tellement longtemps que j'espérais ce moment que j'ai du mal à croire qu'il se concrétise enfin. Ken est parfait. Ni violent, ni sensible. C'est meilleur que dans mes fantasmes.

Je le sens me remplir à nouveau, cette fois mes gémissements redoublent d'intensité. Il me demande si tout va bien, je lui réponds de faire ce qu'il veut de moi. Je me délecte de chaque seconde, chaque coup de rein, chaque caresse. Je suis dans un état tellement second que je m'abandonne toute entière. J'accentue les vas et viens avec mon bassin et je l'entends grogner derrière. Il me redresse sans se retirer. Pour qu'on puisse se sentir mutuellement. Il m'enlace de ses deux bras, l'un agrippant ma poitrine et la seconde caressant mon entrejambe qui ne résiste pas une seconde de plus. Je jouis fort contre lui en attrapant sa nuque. Il ne tarde pas à me rejoindre et on s'écroule ensemble, à bout de souffle.

Nous restons allongés l'un à côté de l'autre sans un mot. Puis Ken se redresse pour aller chercher de l'eau citronnée. Il me tend ensuite la bouteille que j'accepte et me poste en tailleur pour boire. Il s'approche pour jouer avec mes cheveux. Je le trouve adorable. J'aurais pensé qu'après ça il s'en irait comme un voleur et pourtant il est là, à jouer avec mon corps et bientôt mon cœur.

- J'suis pardonné ? Demande-t-il dans mon oreille.

J'avale ma gorgée d'eau et recouvre mes seins qu'il regarde avidement de mon avant bras de disponible, en rigolant.

- T'es pardonné.

🧿

Voici venu le moment que la team Ken attendait depuiiiiiis. J'espère que c'était à la hauteur de vos attentes ! N'hésitez pas à me faire des retours, de mon côté, je m'exécute pour la suite !

PS: c'est mon premier double update. Je suis émue. 🤧

Nek...Quoi ?Where stories live. Discover now