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BIIIP

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Satané réveil ! 8h, c'est l'heure. Oh bonjour, je m'appelle Mei-Li, Wu Mei-Li. Je suis d'origine chinoise et je vis à Hong-Kong à Kowloon Tong. Et depuis bientôt 3 semaines, je me lève chaque matin à 8h pour chercher un appartement. Chose qui je dois dire est beaucoup plus difficile que ce que je pouvais imaginer. Et oui, à 21 ans je dois déjà me trouver un appartement, et c'est une question de survie si je ne veux pas me retrouver à la rue !

Mes parents sont tout les deux extrêmement malades et sont à l'hôpital. Le docteur m'a dit qu'ils ne tiendraient pas longtemps, et qu'ils devraient mourir dans quelques jours et peut-être moins...
Oui, je suis triste. C'est plutôt normal, ce sont mes parents. Et même si je n'ai jamais étais proche d'eux, ils sont importants pour moi. Mais je me dis que c'est le destin, et puis 78 ans et 81 ans, c'est un bel âge. Oui, mes parents mon fait très tard.

Bon bref, je vais leur rendre visite, puis j'irais chercher un appartement après, pendant toute la journée.
Je me dirige vers l'hôpital et en rentrant, le docteur Huang, celui qui s'occupe de mes parents, vient me voir tout neutre, puisqu'il est toujours neutre.

Docteur Huang : Bonjour Mademoiselle Wu. J'ai une assez mauvaise nouvelle à vous annoncez. Suivez-moi.

On rentre dans son bureau je présume, et il me dit de m'asseoir.

Docteur Huang : Écoutez, nous avons tout essayé. Mais rien n'y fait. Votre mère ne tiendra pas jusqu'à demain, et de même pour votre père. Nous sommes sincèrement désolés. On ne peut plus rien faire, ça les fera seulement souffrire.

Je... Je vais perdre mes parents... Dans peu de temps. Même peu d'heures.. Je devais mis attendre après tout...

Moi : Je vois.. C'est comme ça de toute façon.

Je sors de son bureau pour me diriger dans leur chambre, le cœur lourd. Je toque, puis rentre.

Ma mère : Bonjour ma chérie.

Me dit-elle la voix cassée.

Mon père : Tu vas bien ?

Me dit mon père avec un peu de mal à respirer. Les voir comme ça me fait mal au coeur, les pauvres. Et le pire, c'est qu'ils ne savent même pas qu'ils vont mourir...

Moi : Bonjour Maman, bonjour Papa. C'est plutôt à moi de vous demander si ça va.

Mon père : Bien sûr que ça va.

Je regarde ma mère qui vient se s'endormir. Oui, depuis qu'elle est à l'hôpital, elle s'endort d'un coup comme ça plusieurs fois dans la journée.

Mon père : Écoute Mei-Li, je suis au courant pour ta mère et moi. Je sais que nos heures sont comptées. Et s'il y a une chose que je veux, c'est mourir en sachant que ma fille va bien.

Moi : Comment sais-tu que tu vas bientôt partir ?

Mon père : Ce n'est pas important. Mei-Li, tu as était le plus grand bonheur de ta mère et moi. Nous t'aimeront encore de là où nous serons. Et je sais que tu cherches un appartement et que tu n'as pas beaucoup d'argent. J'ai demandé à ce que notre argent te revienne.

Moi : Papa.. Merci...

Mon père : J'ai cherché quelque chose pour toi, parce que je veux quitter ce monde en étant sûr que tu ira bien. Et je t'ai trouvé une colocation.

Moi : Je t'en serais toujours reconnaissante de tout ce que tu as fais pour moi, et de tout ce que Maman a fait pour nous.

Mon père : Tu es ma fille, et ta mère est la femme de ma vie, c'est normal. Tiens, c'est l'adresse et le numéro de téléphone de ton colocataire. Je t'aime Mei-Li.

Moi : Je t'aime aussi papa.

Je quitte donc leur chambre, avec ce papier qui va peut-être me permettre de ne pas être à la rue. Par contre, il a bien dis "mon" ? Ça serait un garçon ? J'aurais préférée une fille, pour plein de raisons. Mais je ne vais pas me plaindre. J'espère qu'on s'entendra surtout.
Je vais faire un message à ce... colocataire je suppose ? Je lui écris.
- "Bonjour, je suis Wu Mei-Li, je crois que vous cherchez une colocation ?"

Nous sommes deux jours plus tard. Et mes deux parents sont partis. Ils seront enterrés dans peu de temps. Je le vis assez bien, je m'y étais préparé depuis longtemps.
Et pour mon colocataire, j'attends toujours une réponse, et je cherche toujours un appartement, au cas ou il ne cherche finalement pas de colocataire.

Mon téléphone vibre et c'est lui. C'est pas trop tôt ! Bon, je vais lire ce qu'il m'a écrit. :
- "Bonjour, oui j'en cherche un. Je crois que j'ai eu votre père au téléphone, Monsieur Wu ?".

Je lui répond donc.
- "Exactement, c'était mon père. Alors comment on fait ?".

Il me répond de suite.
- "Le prix sera de 300€ par mois. Vous emménagerez chez moi, le 25, ça ira ?".

Oh, le 25 déjà ? Nous sommes le 22 aujourd'hui, puis 300€ ça va, je vais lui répondre.
- "D'accord, ça me va, il me faut juste votre adresse et ça sera bon. Le 25 à 10h ?"

- "10h c'est parfait. Et voici mon adresse."

Il m'envoie ensuite son adresse, je peux à présent préparer mes cartons et je n'en est pas des tonnes. Il habite à 20km de chez moi.
Nous sommes le jour J, et il est 9h. Je dois le retrouver chez lui pour 10h. Je pensais ne pas avoir autant de cartons, mais finalement tout rentrera dans ma voiture si je force un peu.

Une fois vraiment tout fini, je ferme l'appartement de mes parents. Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne vie pas dans cet appartement ? Le fait que j'ai grandi dedans me rappelle des millions de souvenirs, et je ne me vois pas vivre aux côtés des souvenirs de mon enfance et de mes parents qui m'ont quittés.

Oh, je n'avais pas vu qu'il était 10h ! Mince, je vais être en retard ! Quelle idiote ! Bon, je fonce.
J'arrive enfin devant son immeuble. Il m'a dit que c'était l'étage 6, l'appartement 222.

Un étrange colocataire [Jackson Wang]Onde histórias criam vida. Descubra agora