Un étrange colocataire [Jackson Wang]

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Les jours, les semaines, et les mois passés encore et encore. Jackson ? Il était toujours dans le même état. Nous étions déjà mi-décembre et Mark continué à m'aider avec ses cours. Je lui en suis vraiment reconnaissante.

J'arrivais à l'hôpital, comme tout les jours, et le Docteur en charge de Jia arriva vers moi.

Docteur Huang : Madame Wu, j'ai besoin de vous parler. Suivais moi dans mon bureau.

Je le suivais donc, appréhendent la suite de ses paroles. Il avait l'air sérieux, mais comme si quelque chose n'allait pas. Une fois arrivé dans son bureau, je m'installais sur la chaise en face de lui.

Docteur Huang : Votre ami Jia Er Wang est dans un coma artificiel depuis bientôt un an. Si vous vous souvenez, le jour où il est arrivé, je vous avez dit que l'on pouvait le mettre en coma artificiel pendant un an grand maximum. Ce un an dépassé, nous devrions le débranché.

J'étais vraiment stressée, qu'est-ce qu'il allait bien me dire.. ?

Docteur Huang : Dans une semaine, ça fera un an, nous devrons donc le débrancher. À moins qu'il ne se réveille entre temps. Je suis désolé.

J'étais incapable de dire quoi que ce soit, les mots refusés de sortir. Il ne se réveillera pas.. C'est impossible...

Docteur Huang : Je vais vous laisser aller le voir. À bientôt.

Je me leva tremblante, et sortit de son bureau. Mon cerveau refusait d'entendre la possibilité de vivre sans Jackson, seule. Parce que sans lui, je me sens seule. Je refuse.

Mais je n'ai pas ressenti la souffrance du lien qui s'éteint. Est-ce que ça signifie... qu'il est encore en vie ?
C'est complètement possible. Alors.. On le tuerait en le débranchant. Mais je ne peux pas expliquer ça aux médecins.

Je me dirigea vers sa chambre, toujours tremblante. J'avais les larmes aux yeux, et avais de plus en plus de mal à les retenir. J'avais l'impression d'exploser.
J'arriva devant la porte, pris la poignée en mains, ouvrit la porte, et rentra. Au moment où je fermais la porte, j'éclata en sanglots, m'écroulant au sol.

Je n'arrêtais plus. Comme si la pire chose au monde était entrain de se produire. Alors qu'il n'était pas mort. Alors qu'il était en face de moi, neutre et pâle, j'avais l'impression de l'avoir tué.

J'hurlais presque, mais voulais tout de même être discrète. J'étais faible, mais je ne pouvais pas vivre sans lui. Il m'a redonné la vie, et moi je dois le regarder mourir ? Ce n'est même pas normal.

Je n'entendais plus rien. Je n'avais jamais autant pleuré. J'avais l'impression que mon corps en faisait trop, mais ça m'importé peu, très peu à ce moment précis.

J'entendais la porte s'ouvrir et se refermer. Mais mes yeux restaient fermés, totalement rouge. Je sentais un regard sur moi, mais ne prit même pas la peine de regarder.

C'est à ce moment que je sentis une mains se posant doucement sur mon dos. Un son retentit ensuite.

Yugyeom : Ça va.. Ça va très bien...

Malgré mes sanglots, j'arriva à lui dire quelques mots.

Moi : Qu'est-ce.. que tu fais ici ?

Yugyeom : Je peux voir l'avenir Mei-Li. Et je n'avais pas envie de te laisser faire ce que tu allais faire.

Moi : Qu'est-ce que j'allais.. faire ?

Yugyeom : Tu allais sauter par la fenêtre..

Je ne pleurer plus à la fin de la phrase de Yugyeom. J'allais me suicider ? En même temps, je crois que ça n'aurait pas été une grande perte.

Moi : Tu aurais envie de vivre après la mort de la personne que tu...

Yugyeom : Que je ?

Moi : Laisse tomber. Merci..

Yugyeom : Tu n'as aucune raison de me remercier. Jackson va bien.

Moi : Comment tu peux le savoir ?

Yugyeom : Un vampire qui est mort, n'a pas cette tête. Il serait même décomposé.

Moi : Ils vont le débrancher, dans une semaine..

Yugyeom : Je le sais. Mais tu n'es pas seule pour autant. Tout le monde est là.

Moi : Tout le monde, mais lui n'est pas là.

Yugyeom : Tu lui manques aussi tu sais.

Moi : Tu ne peux pas savoir ce genre de choses.

Yugyeom : Mais Bambam peut.

Moi : De toute façon on s'en fiche, puisqu'on va le tuer.

Yugyeom : Il va se réveiller.

Moi : Tu as une preuve ? Même une vision ?

Yugyeom : Pas pour l'instant mais-

Moi : Alors ne dit rien.

Yugyeom : Quand j'ai vu ta scène de suicide, j'ai vu Jackson se réveiller quelques temps après, et en apprenant ton suicide, il avait pété un cable. C'est un bon signe.

Moi : Je ne veux pas de faux espoirs.

Yugyeom : Si il meurt, tu devrais le sentir avec le lien.

Moi : Je sais. Donc le jour où on le débranche, je vais avoir l'impression de mourir.

Yugyeom : Sauf si il se réveille avant.

Moi : Dit pas n'importe quoi, s'il te plaît.

Yugyeom : J'ai encore le droit de dire ce que je veux. Lève toi, le sol n'est pas très confortable.

Je me leva et m'installa sur un des fauteuils, regardant dans le vide, les yeux encore rouge. Yugyeom s'installa en face de moi.

Yugyeom : Tu fais peur comme ça. Souris un peu !

Moi : Pourquoi faire ?

Yugyeom : Parce que tu ressemble à une morte vivante là.

Moi : J'ai un point commun avec Jackson comme ça.

Yugyeom : Rah, arrête de dire ça. On est pas là pour pleurer, t'imagines comment il a dû se sentir en voyant toute ta réaction ?

Moi : Il a rien vu je te rappelle.

Yugyeom : Oh tu m'as compris, il entend.

Moi : Pourquoi tu restes ? Le prend pas mal, mais à ta place, je me serais déjà barré. On dirait que j'ai un problème psychiatrique là..

Yugyeom : Parce que je n'ai aucune raison de te laisser seule ici.

Moi : Mouais enfin bon.

Yugyeom : Je comprends Jackson..

Moi : Quoi ?

Yugyeom : Rien d'intéressant. Je parle tout seul. Tu n'as jamais parlé toute seule ?

Moi : Euh.. Si, si.

Yugyeom : Eh bah voilà. Tu veux manger avec nous ce soir ? J'ai prévu d'inviter tout le monde.

Moi : Je sais pas...

Yugyeom : Je te laisse le choix, nous on t'attendra.

Moi : Je pense que je ne viendrais pas, je préférerais rester un peu seule.

Yugyeom : C'est ton choix.

Yugyeom et moi avions discuté encore un peu, puis j'étais rentré chez moi. J'avais simplement manger un peu de riz, et était directement me coucher. J'étais vraiment épuisée.