─ 𝒆𝒎𝒐𝒕𝒊𝒐𝒏𝒍𝒆𝒔𝒔. ᵛₖ

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖 ✿ 𝓒𝓱𝓻𝔂𝓼𝓸𝓬𝓸𝓵𝓵𝓮

𝚒 𝚕𝚒𝚔𝚎 𝚝𝚑𝚎 𝚠𝚊𝚢 𝚖𝚢 𝚋𝚎𝚍𝚜𝚑𝚎𝚎𝚝𝚜 𝚕𝚘𝚘𝚔 𝚘𝚗 𝚢𝚘𝚞𝚛 𝚋𝚘𝚍𝚢

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𝕻lus je passais de temps ici, moins l'idée de repartir me venait à l'esprit, je commençais a m'y faire de ces scènes comiques improvisées, de ces succulents repas et de cette atmosphère chaleureuse qui régnait en permanence. D'autant plus que je n'avais maintenant plus l'obligation de m'occuper des tâches pénibles. Cette maison ambulante était les parois de cette bulle paraissant rigide mais pourtant si frêle. Un semblant d'amitié naissait avec moi mais il était pour le moment si fragile, nous avions beau vivre à cinq, pour le moment il n'y avait que quatre personnes inséparables. Je faisait peu à peu irruption dans leur quadrilatère pour en étirer un coin, formant difficilement mais sûrement un pentagone. Malgré moi se nouait de nouveaux liens, aussi fins que de la soie certes, mais sans brusquer. Je ne pouvais maintenant plus échapper à ces fils d'amitié.

« Le citron s'il te plaît Jungkook.

- Tout de suite. »

J'étais derrière le plan de travail aux côtés de la violine qui m'avait quémandé mon aide pour cuisiner, ce que je fus incapable de décliner car j'aimais plutôt bien cuisiner bien que le talent n'y soit pas, ça m'offrait une occasion d'apprendre à préparer autre chose que des nouilles au bœuf. Niria était une excellente cuisinière et cela me permetterait de bien apprendre. Elle sembla fouiller quelque chose dans un placard mais s'alarma lorsque qu'elle constata que le contenu de sa boîte était vide. Elle m'informa qu'elle devait au plus vite chercher son épice secrète et qu'elle me confiait les légumes à éplucher et à cuire. J'opinais du chef sans détourner les yeux des légumes que je m'appliquais à découper en morceaux et à les déposer dans la casserole d'eau bouillante, elle partit par la suite sans plus de cérémonie d'un pas pressé.

« Askip c'est d'la coke son ingrédient secret. » Assura Junhyun de but-en-blanc, le nez plongé dans le frigo, ayant quand même vérifié que la cuisinière soit assez loin pour qu'elle ne risque pas de nous surprendre dans notre discussion. Il quitta par la suite la cuisine machinalement, une part de gâteau dans la bouche, celui qui était d'ordinaire prévu pour le dessert.

Je retournai à mes carottes que j'étais en train d'éplucher maladroitement. Taehyung fit son entrée dans la cuisine, ne faisant d'abord pas attention à ma présence, il rebroussa chemin et me regarda interdit.

« Mais comment t'épluches ?!

- Bah quoi?

- Mais regarde comment tu la tiens, c'est une carotte pas une teub. » Il prit un air exaspéré. Je fronçai les sourcils et fis une moue exagérée, montrant mon mécontentement face à cette remarque.

Je l'ignorai et continuai de cuisiner, sous le regard brûlant de l'ambré qui surveillait mes gestes, silencieux. Sans le regarder, je sentais son regard déstabilisant dans mon dos et cela m'empêchait de me concentrer pleinement. Je tentai un regard vers lui, sans interrompre ma tâche, je croisai son regard jaunâtre, neutre, mais je fus contraint de le rompre, une douleur soudaine m'ayant prit à la main. J'exprimai mon ressentis par un petit cris aiguë pas très viril qui alerta le châtain. Celui-ci saisit ma main brusquement, sans pour autant me faire mal, et l'approcha de l'évier pour faire couler de l'eau dessus. J'avais inconsciemment tourné ma tête vers la sienne orientée sur la jointure du pouce à mon index maintenant fendue à cause de ce couteau en céramique, ou bien des yeux de Taehyung dans lesquels j'avais cru me noyer dans un lac de feu. Il avait légèrement froncé les sourcils, témoignant sa concentration, il essayait avec précaution de ne pas me faire mal avec le jet de l'eau. Quand les saignements cessèrent, il me regarda à son tour, sans émotions prédominantes. Je me rendis alors compte que je le détaillais avec minutie depuis un certain temps, l'observant, la bouche légèrement ouverte, à partir de ses clavicules saillantes d'une belle couleur caramel jusqu'à ses cheveux châtain clair aux reflets d'or, en passant par son visage magnifiquement sculpté, comptant un par un ses sublimes grains de beauté. Il ressemblait à une de ces poupées en porcelaines conçues sans imperfections mais avait tout autant le physique d'un dieu. Lorsque son regard capta le mien, je le détournai tout aussitôt, embarrassé qu'il m'ait surpris à le fixer sans scrupule.