Arthur se mourait dans les bras de Merlin. Son meilleur ami, son protecteur, son sorcier. Il lui en avait voulu de lui avoir caché la vérité, mais sachant qu'il allait mourir, il ne pouvait pas le détester longtemps, surtout qu'il comprenait un peu pourquoi il lui avait caché sa magie.
- Arthur.
Voir le regard larmoyant du brun pour lui, lui faisait mal, il ne voulait pas le laisser. Il voulait apprendre à connaitre le vrai Merlin, le taquiner autant en tant que valet qu'en tant que sorcier, mais il était si fatigué.
- Non, Arthur, non. Regardes-moi.
Il le fit une dernière fois avant de fermer définitivement les yeux.
Il ouvrit les yeux et prit une grande inspiration. Il était dans sa chambre, allongé dans son lit. Il palpa son torse, rien. Mais sa vue était trouble, il toucha son visage et se rendit compte qu'il pleurait. Il essuya ses joues en reprenant une respiration normale. Un cauchemar. Il avait simplement fait un cauchemar, pourtant cela avait l'air si réel. Il avait encore mal au torse.
On toqua à sa porte. Un serviteur entra. Il se redressa. Le garçon lui apportait son petit-déjeuner. Il allait demander où était Merlin quand il se figea en entendant le serviteur l'appeler Prince. Il n'était plus prince depuis longtemps, alors pourquoi ce garçon l'appelait-il ainsi ? Mais surtout, où était Merlin ? Jamais il n'avait raté une matinée. Bon, il était souvent en retard, mais jamais il n'avait envoyé quelqu'un d'autre. Surtout depuis qu'ils étaient amis.
Amis. Oui, il le reconnaissait, ils étaient amis, et peut-être même plus que cela. La douleur qu'il avait ressentie en se rappelant des larmes du brun. Il voulait le voir, même le prendre dans ses bras pour se rassurer de sa présence à ses côtés et...
Et là il remarqua qu'il manquait quelqu'un dans le lit. Où était sa femme ? Où était Guenièvre ?
- Prince Arthur ? Un souci ?
Le garçon avait peur de lui car dès qu'il avait relevé la tête, il avait fait un pas en arrière.
- Où est Guenièvre ?
- Avec Dame Morgana, sire. Je l'ai croisé quand elle lui apportait son petit-déjeuner.
Quelque chose n'allait vraiment pas et une peur s'insinua en lui.
- Merlin. Murmura-t-il. Où est Merlin ? Lui demanda-t-il.
- Qui ? Votre majesté ?
Non, ce n'était pas possible. Son ami n'avait pas pu disparaitre ? Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais il ne pouvait pas réfléchir sans Merlin.
- Sors, je n'ai plus besoin de ton aide.
- Bien, votre majesté.
Dès qu'il se retrouva seul, il s'effondra à nouveau dans son lit. Mais que se passait-il ? Lui avait-on jeté un sort ?
« Arthur »
Il se redressa.
« Arthur »
Il n'avait pas rêvé, on venait de l'appeler. Il s'habilla rapidement, il savait le faire seul depuis que Merlin s'était moqué de lui en lui disant qu'il avait toujours besoin de lui pour s'habiller à son âge. Il le savait déjà, mais ce matin que tout était étrange, il s'avoua qu'il avait besoin plus que jamais du brun à ses côtés.
