Chapitre 11 : la préparation

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            Lidonna avait encore une fois mal dormi. Mais pour une fois ce n'était pas à cause d'Harrgos. Avec son erreur de la veille, il avait probablement décidé de laisser Lidonna tranquille le temps qu'il trouve comment contrer cette intrusion. Bien que Rivel les ait mis en garde, la jeune femme avait pourtant l'impression qu'il s'agissait bel et bien d'une erreur de la père de l'Ombrage.

Mais elle n'avait que Loïs en tête. Son amie qui commençait à se remettre de ses blessures repartaient de nouveau dans une convalescence. En plus de l'explosion, la bombe avait projeté des flèches que Loïs s'était pris de plein fouet. Enfoncées profondément, les Soigneurs avaient du les retirer sans déchirer aucun organe, tout en réparant les blessures qu'elles avaient provoquées.

Quand Lidonna se réveilla, elle ne connaissait pas l'état de son amie et elle était très inquiète. Elle ne méritait pas ce qui lui arrivait. Le sort s'acharnait sur elle alors qu'elle était la personne la plus adorable que Lidonna connaissait. Une fois préparée, elle se dirigea vers l'infirmerie.

Elle trouva Firân, recroquevillé devant la porte, la tête posée entre ses bras. En le voyant comme ça, Lidonna eut un coup au coeur. Elle eut soudainement très peur.

« Loïs va bien ? »

Le Localisateur releva prestement la tête. Ses yeux étaient rougi par les larmes toujours présentes sur ses joues.

« Oui, elle s'est réveillée... » murmura-t-il.

Lidonna lâcha un long soupir de soulagement.

« Tu crois que je peux allée la voir ? » demanda-t-elle timidement.

Firân ne répondit pas tout de suite. La rouquine ne voulait pas être maladroite, elle avait besoin de voir son amie, mais elle se rendit compte que Firân avait besoin d'elle aussi.

« Désolée, murmura-t-elle.

— Non, je comprends va la voir.

— Je ne veux pas te laisser seul...

— Ne t'inquiète pas, il ne sera pas seul. » s'éleva dans son dos.

Rordian arriva au pas de course, déposa rapidement un baiser sur la joue de Lidonna avant de se jeter aux côtés de son meilleur ami. Depuis qu'ils étaient de retour à temps plein au Cocon, ils n'avait pas eu le temps de passer du temps tous les deux. Rordian venait prendre des nouvelles de Loïs à la base, mais il se devait de soutenir Firân.

« Va voir Loïs, je reste avec Firân. »

Lidonna hocha la tête, reconnaissante, puis rentra dans l'infirmerie.

Rordian passa immédiatement ses bras autour des épaules et posa sa tête contre la sienne.

« C'est stupide de pleurer alors que Loïs va bien, renifla Firân.

— Stupide ? Qu'est-ce que tu racontes ! Tu as le droit de relâcher la pression. Tes larmes sont légitimes et compréhensibles. Et tu sais très bien que je serais toujours l'épaule sur laquelle tu peux pleurer si tu as besoin. Je serais toujours là pour toi comme tu étais là pour moi quand j'en avais besoin. »

Firân se blottit contre son ami, mais ne pleura pas plus. Avoir du soutien, lui suffisait à aller mieux. D'autant plus que Loïs allait bien. Il avait de la chance d'avoir Rordian, et Rordian avait de la chance de l'avoir lui. Tous les deux pourraient toujours compter l'un sur l'autre.

Lidonna était assise au bord du lit et tenait la main de son amie. Elle lui offrait le plus grand sourire qu'elle pouvait, Loïs était épuisée à cause de ses blessures. Mais ses signes vitaux n'étaient pas engagés. Bien que les lèvres faiblement étirés, ces dernières laissaient apparaître sa fossette sur la joue gauche qu'elle partageait avec Firân.

Kilidohanas Tome 2 : Les Papillons [FIN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant