Chapitre 27

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Résumons la situation. J'ai le souvenir d'avoir eu une sœur jumelle mais personne ne s'en souvient, quand j'ai parlé de ce "problème" avec mon frère il m'a pris pour une dingue et maintenant il ne se souvient plus de cette conversation.

C'est officielle je ne comprends plus rien du tout !

Je ne serais dire combien de temps j'ai regardé un point invisible dans le vide. Je n'arrivais plus à penser clairement. Il y avait trop d'informations, trop d'incohérences, trop de questionnements. Puis cette sensation de ne pas être "vivante" qui me colle à la peau devient insupportable. Puis sans que je le remarque un voile noir s'est posé sur mes yeux et j'ai perdu connaissance.

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Je suis assise et j'ai du mal à ouvrir mes yeux. Une douleur indescriptible prend possession de mon corps tout entier.

Ma tête est tellement lourde que je n'arrive pas à la soulever. J'ai l'impression que mon corps pèse une tonne. J'entends rien autour de moi, juste un bourdonnement constant, dérangeant, comme si une radio branchée entre deux stations était collée à mon oreille.

Peu à peu, j'arrive à ouvrir les paupières mais les fortes lumières blanches me piquent tellement les yeux que des larmes de douleur montent. J'essaye de bouger mon corps mais la douleur est encore présente et j'ai l'impression de ne plus savoir comment faire, comme si je n'avais pas bouger depuis longtemps, très longtemps. Le bourdonnement s'efface peu à peu ce qui me permet de réfléchir plus calmement. 

- Raphaëlle? Me demande une voix qui ne me parait pas inconnue.

Je n'avais pas remarqué qu'une femme se tenait devait moi. Blonde, propre sur elle, quarante ans maximum et elle tient un carnet sur ses genoux.

- Est-ce que tu sais où tu te trouves?

J'essaye de parler mais aucun mot ne sort de ma bouche, donc je hoche négativement la tête.

- Sais-tu qui je suis?

Je fais le même mouvement de tête. Même si je suis sûr d'avoir déjà vu son visage quelque part, mais où impossible de m'en souvenir.

- Je vais te restituer, c'est normal que tu sois perdue. Tu nous a aidé à réaliser un projet.

J'essaye à nouveau de parler mais aucun mot ne sort. Je lui fais des signes pour lui faire comprendre que je n'arrive pas à parler. Elle comprend puis me tend un verre d'eau. Je tends mon bras endolori qui produit des craquements puis attrape ce dernier, je le bois à la hâte. C'est comme si je n'avais pas bu depuis des millénaires. Je le pose à côté de moi puis pose ma question :

- Quel genre de projet?

Je parle lentement et ma voix est un peu cassée mais au moins je peux parler.

- De prolonger des vies.

Je fronce les sourcils. Il va me falloir un peu plus d'explications là !

- Tu ne t'appelles pas Raphaëlle Turneur, ton véritable nom est Solise-Rose Félix.

Ce nom, il me fait l'effet d'un coup de poing.

- Tu as vécu ces derniers mois à travers la peau de Raphaelle Turneur qui est morte dans un incendie. 

- Faux, ce que vous dites est faux...

- Non Solise, je te dis la vérité. Les personnes qui sont constament entre la vie et la mort comme toi vont nous servir pour ce projet.

- Mais quel projet et si je n'en ai pas envie. Je m'exclame en me redressant.

Une forte douleur apparaît au niveau de ma colonne vertébrale mais je ne laisse rien paraître sur mon visage. Ma voix se fait de plus en plus claire mais elle rouille toujours un peu.

Mes 20 frères et moiWhere stories live. Discover now