Comme des enfants ◊ Larry

15.

Mirissa

Louis

Harry me fait basculer sur le matelas avant de se hisser au-dessus de moi. J'attrape son visage entre mes mains pour guider ses lèvres vers les miennes et rapidement il s'allonge à côté de moi. Je me tourne vers lui, il m'enlace et nos corps nus se retrouvent. Les yeux clos, j'enfouis mon visage dans son cou et il nous recouvre avec le drap, nous enveloppant dans une ambiance douce qui me rassure. J'ouvre lentement les paupières pour le regarder et son sourire me réchauffe de l'intérieur. Il vient caresser une de mes joues du bout de ses doigts, attentif, peut-être même inquiet.

"Ça va aller ?" m'interroge-t-il en me fixant de ses yeux tendres.

Je hoche lentement la tête car, même si je sens le stress monter à l'idée de redevenir intime avec lui, je n'ai aucun doute sur ce que nous allons faire. Je sais que ça va aller. Je le sais parce que c'est lui.

A l'époque, il a patienté pendant si longtemps avant que nous ne passions vraiment à l'acte. Il est le seul garçon avec qui j'ai couché et je me souviens que cette étape me faisait très peur... même si j'étais on ne peut plus amoureux de lui. Il a sû me rassurer et me guider. A force de tendres baisers, de caresses appliquées et de frottements désireux, je me suis laissé aller. Aujourd'hui, j'ai l'impression de revivre ma première fois et c'est pour ça que j'angoisse. Mais le souvenir de tout le chemin que nous avons parcouru à l'époque me fait prendre conscience que je peux lui faire confiance.

Je me rapproche de lui pour picorer sa bouche et je sens un sourire s'étirer sur ses lèvres. Sa main bifurque dans ma nuque et il me rapproche encore plus de lui. Je me colle à son torse, mon bassin ondule instinctivement contre l'intérieur de sa cuisse et sa main libre va se coller à l'une de mes fesses. Je passe un bras autour de sa taille et monte finalement à califourchon sur lui, sans quitter ses lèvres.

Le drap forme une cabane au-dessus de nous. Elle nous protège du monde extérieur... nous garde dans notre bulle de bonheur.

Il pose ses mains sur chacune de mes hanches et remonte lascivement le long de mes flancs avant de quitter mes lèvres pour embrasser mon cou et mon épaule. Il bifurque lentement jusqu'à ma clavicule qu'il mordille légèrement, m'arrachant un petit soupir. L'une de ses mains redescend jusqu'à mes fesses qu'il caresse lentement alors que je commence à légèrement me frotter contre lui. Lorsque nos membres en éveil entrent alors en contact, nous gémissons en même temps. Nos corps se redécouvrent et nous réaccordons nos gestes. C'est doux, lent et terriblement bon. Je suis à peine conscient de moi-même, j'ai l'impression que nous ne formons plus qu'un seul corps et que nous bougeons en harmonie.

"Mon cœur ? souffle-t-il à mon oreille pour attirer mon attention. Je peux... te donner du plaisir ?"

Incapable de laisser un seul mot passer la barrière de mes lèvres, je hoche lentement la tête et il me rallonge sur le matelas. Il s'installe entre mes cuisses en embrassant mon cou avant de descendre le long de mon ventre. Je le sens passer sa langue sur les lignes des tatouages qu'il croise sur son passage, ses doigts caressent mes flancs, descendent ensuite vers mes cuisses qu'il écarte lentement pour se faire une place. Il embrasse mon nombril puis la petite ligne de poils pour arriver vers mon entrejambe. Il commence par déposer un petit baiser dans le creux de mon aine, puis, la chaleur de sa bouche vient m'entourer.

Mon rythme cardiaque s'emballe et mon souffle s'accélère. Je referme les yeux en le sentant descendre sur ma longueur avant de rejeter la tête en arrière, en même temps que mes bras. J'attrape le haut du drap pour le tendre au-dessus de nous. J'y crochète mes doigts. Harry continue d'aller et venir autour de moi, l'une de ses mains accompagnant son geste. Une douce chaleur s'empare lentement de moi, réveillant les envies sur lesquelles j'ai fermé les yeux ces derniers mois.