Aux Débutants de l'Amour Toujours - [Terminé]

Chapitre 12

Chapitre Douzième

    Esmée était sortie de la salle de bain avec la sensation de ressembler au sapin de Noël qui trônait impérialement dans le salon de chez son oncle et sa tante.

« Whoa ! Mémé ! s'exclama Baptiste en apercevant sa nièce.

— Je vais tout enlever ! Je crois que Vicky a confondu Noël et Halloween. C'est horrible.

— Pas du tout ! Pourquoi tu dis ça ? C'est très joli. Ta robe et tout l'ensemble, c'est parfait. Entre ça et le sapin qu'on a fait cet après-midi... C'est un super Noël. Allez vient, on va rejoindre tout le monde dans la cuisine. »

    Esmée avait suivi son oncle au rez-de-chaussée, dans la cuisine. Il ne manquait qu'Agnès, Ambroise, Coline et Charlie qui étaient en pleine installation de la table dans la pièce d'à côté. Et à l'entente des remarques de Charlie sur le plan de table qui leur parvenaient et d'Agnès qui s'entêtait à l'appeler Charles, ça ne devait pas se passer comme sur des roulettes. En tout cas, ça faisait bien rire Coline et son frère Ambroise qui restaient dans un coin à attendre que quelqu'un se décide à leur dire où poser le porte-nom. Annabeth en avait fait de très jolis cet après-midi, avec de vieilles pommes de pin qui traînaient dans les cartons de décoration du sapin.

    Pour ne plus les entendre, Alexandre avait discrètement et tout doucement fait coulisser la porte qui séparait la salle à manger de la cuisine. « Histoire d'être tranquille » qu'il avait dit :

« Max a besoin de la plus grande des concentrations pour nous faire le meilleur des repas de Noël, avait-il continué de justifier. »

    Max n'avait même pas répondu à son cousin, beaucoup trop concentrée à tout bien organiser dans la cuisine.

« Attends ! Tu mets ça où Vic' ?! Là, c'est les desserts !

— Bah c'est pas des desserts que j'ai fait ?

— Non. C'est des entrées, soupira Max. Mets-les plutôt... Ici. Est-ce que ça serait possible d'avoir moins de monde dans cette pièce ?!

— On dérange ? s'étonna Martijn.

— Un peu... Ouais... Vous voulez pas... Je sais pas, allez jouer du piano et chanter des cantiques ? C'est génial les cantiques ! Ça fait esprit de Noël les cantiques ! Allez zou... ... Non pas toi Vic'. Toi, c'est ton job de la journée d'être avec moi en cuisine.

— J'avais espéré que tu l'avais oublié...

— Non. Allez grouille !

— Je fais quoi ?!

— Il suffit d'entourer avec un morceau de lard les galettes de pommes de terre qu'on a faite et les asperges que j'ai mise là. C'est de l'ordre du réalisable ?

— On va voir ce qu'on peut faire...

— Merci Victorinne, précisa Max pour énerver sa jumelle si tant est que ce soit encore possible. Et Raph' ?! Tu peux ouvrir les huîtres s'il te plaît ?

— Je vais l'aider, proposa Baptiste après avoir vu la tête de Raphaël face aux trois douzaines d'huîtres qui attendaient sagement dans leurs barquettes en bois. »

    Au vu de l'humeur de sa sœur, Esmée s'était faite toute petite et s'était éclipsée avec la majorité des invités vers le salon où trônait un superbe piano blanc à queue. Sa mère s'était installée sur le banc derrière les touches. Elle ne jouait que très rarement à la maison, c'était plus souvent elle, Esmée qui jouait. Histoire de travailler ses partitions du cours de musique du lycée. Ce qui lui faisait oublier que le piano du salon était celui de sa mère et à quel point elle jouait bien.