Chapitre 18

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Chapitre Dix-Huitième

Martijn avait dit oui pour les cours de français et il en avait profité pour lever la punition d'Esmée. Enfin d'après le discours qu'il lui avait servi au petit-déjeuner c'était une sorte de liberté conditionnelle puisqu'elle devait constamment prévenir où elle était et ses horaires. Mais comme avait dit Vicky c'était surtout pour la bonne conscience de leur père puisqu'il s'agissait tout simplement des règles habituelles.

Esmée avait donc commencé à donner des cours à Eduard le vendredi qui avait suivi. Ils s'étaient trouvé une heure de libre en commun de quinze à seize heures. Alors certes, ça faisait rester Esmée un peu plus longtemps le vendredi soir à l'école mais comme ça lui permettait aussi de se faire un peu plus d'argent de poche, elle acceptait cela beaucoup plus facilement. Et en un mois, elle avait appris à ne plus trouver cela si contraignant. D'autant qu'Eduard avait fait de réels progrès.

Ce vendredi-là, c'était le dernier vendredi avant les vacances. Eduard était arrivé avec un grand sourire sur le visage.

— Onze sur vingt ! avait-il lancé en poussant la porte de la salle qu'ils réservaient ce soir-là.

— Pardon ?

— Onze sur vingt ! Le devoir de français de lundi dernier. Onze sur vingt.

— C'est génial ! s'exclama Esmée en prenant la copie dans ses mains pour vérifier cette affirmation.

— Grâce à toi.

— Grâce à ton boulot. Je préfère.

— Non. Grâce à toi. Et pour fêter ça, on sort, expliqua-t-il en fermant le cahier qu'Esmée avait devant elle.

— J'avais prévu...

— T'avais prévu rien du tout. On est vacances ce soir. Alors viens.

— Tu sais que tes parents me payent pour tes cours ?

— Bah... Obligée de m'inviter, alors... Dommage...

— Eduard.

— Range tes affaires. Parce que j'ai un entraînement à la patinoire ce soir, donc on n'a pas tout notre temps, expliqua Eduard en mettant par lui-même ses affaires dans le sac d'Esmée.

— Faut que j'aille chercher mon petit frère au sport ce soir.

— Bah c'est parti alors ! Go. Faut pas traîner.

Et Eduard était parti avec le sac noir d'Esmée dans les mains. Elle avait attrapé son manteau jaune soleil qui reposait sur le dossier de sa chaise pour suivre le mouvement. Elle avait même dû courir après Eduard dans les couloirs. Elle l'entendait rire devant.

« Chut...

— Y'a personne Esmée. C'est les vacances ! »

Il est vrai qu'elle devait lui concéder que les couloirs étaient déserts. Ils ne risquaient pas de gêner grand monde.

« Tu veux aller où ? T'as faim ? avait-il demandé alors qu'ils passaient par la grande porte du lycée.

— Comme tu veux.

— Okay ! Alors c'est parti. Je meurs littéralement de faim. »

Eduard n'avait pas rendu son sac à Esmée. C'était pour lui, une façon de s'assurer qu'elle allait le suivre. Même si, à l'entende de toutes les qualités des pancakes qu'ils s'apprêtaient à manger ventées par Eduard, peu de chances qu'elle aille ailleurs.

X+X+X+X+X

Esmée n'avait même pas eu besoins de préciser à Erasme d'aller prendre sa douche, il avait filé de lui-même vers les douches. Du coup, c'est Simon qui avait été le premier à aller la voir.

Aux Débutants de l'Amour Toujours  - [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant