Chapitre 35

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Chapitre Trente-Cinquième

Esmée avait fini sa valise le dimanche soir. Le lendemain matin, Eduard et Rianne venaient la chercher en voiture pour prendre la route en direction de Domburg et il avait dit qu'il viendrait tôt. Eduard voulait absolument être le premier à arriver là-bas. Donc pour ne rien faire dans la précipitation, elle avait tout bouclé dans la soirée. Il ne manquerait plus que sa brosse à dents, et son chargeur de téléphone. Juste avant qu'elle s'endorme Erasme avait débarqué dans sa chambre en pyjama pour savoir si c'était possible de dormir avec elle. De un parce qu'il avait fait un cauchemar, même si Esmée n'était pas bien certaine de la véracité de ce premier argument ; de deux parce que demain elle partait pendant toute une semaine et qu'elle allait beaucoup lui manquer. Elle avait dit oui en ouvrant sa couette parce que son petit frère aussi allait beaucoup lui manquer.

Ses amis étaient arrivés pour le petit déjeuner dominical. Martijn leur avait proposé un café supplémentaire avant de partir, sûrement histoire de s'assurer que Rianne ne s'endormirait pas au volant puisqu'il lui avait également demandé trois fois si elle avait bien dormi. Il aurait bien redemandé une quatrième confirmation, mais Magda avait doucement posé sa main sur l'épaule de Martijn pour qu'il se taise cette fois-ci. Après le café, Eduard avait gentiment fait comprendre à Esmée qu'il fallait qu'ils y aillent. Elle était allée chercher sa valise à l'étage, en avait profité pour dire au revoir à Victorinne qui était restée dans sa chambre. Au rez-de-chaussée, elle avait fait un bisou à son autre sœur, un un peu plus gros à sa mère, son père s'était octroyé un câlin en lui rappelant gentiment la règle du pas d'alcool et son petit frère avait fermé la danse en enroulant ses petits bras bien fort autour du cou de sa sœur.

« Je pars qu'une petite semaine Erasme.

— Et alors ? C'est long quand même.

— D'accord... ... ... C'est bon ? Faut que j'y aille maintenant...

— Ok. »

Esmée avait souri devant l'air du petit garçon. Elle avait passé ses pouces sous les yeux de son frère pour empêcher les larmes de couler. Elle avait embrassé son front avec un « Je t'aime ».

« Je t'aime aussi Mémé. »

Un dernier petit signe de main et Esmée était allée rejoindre Eduard et Rianne dans la voiture.

« Il a beaucoup de mal avec les au revoirs... Et c'est la première fois que je pars aussi longtemps sans lui, expliqua-t-elle.

— Vraiment ? s'étonna faussement Eduard.

— Ouais... La dernière fois que je suis partie sans ma famille, c'était pour un voyage à Londres et il était pas né.

— Allez ! Fini la tristesse les amis... On est parti pour les vacances ! lança Rianne en abaissant ses lunettes de soleil sur les yeux.

— Tu connais la route ?

— Non. Mais le GPS très certainement. Et au pire, on t'a toi. »

X+X+X+X+X

Rianne avait fait tout le trajet quasi d'une traite - le café de Martijn avant de partir avait imposé une pose pipi sur la route - et elle avait garé la voiture dans l'allée de la maison en marche arrière. Beaucoup plus simple pour repartir, avait expliqué Eduard. Elle l'avait cru. Les autres n'auraient qu'à se garer dans les rues de derrière, il y avait toujours de la place. Ils avaient chacun descendu leur sac et Eduard leur avait montré les chambres à l'étage. Il n'y en avait que trois. La plus petite juste en face de l'escalier était peinte toute en blanc avec un lit simple dans un coin et une étagère au-dessus de la tête de lit pour y faire reposer une lampe de chevet et une armoire encastrée dans le mur pour ne pas perdre trop de place. Il n'y avait qu'une seule fenêtre qui donnait directement sur la mer. La chambre suivante était la plus grande, elle était dans un style vieux français que la Granny d'Esmée aurait adoré. Tout en rouge et or, l'armoire comme le lit double. Cette chambre jouissait aussi d'une grande porte-fenêtre qui donnait sur un balcon. La dernière chambre était aussi meublée avec un lit double bleu marine, de la même couleur que la commode. La lumière naturelle venait aussi d'une porte-fenêtre qui donnait sur un balcon mais plus petit que le précédent. Et il donnait sur la clôture de l'hôtel voisin. Ils avaient laissé leurs sacs sur le palier et ils étaient descendus pour visiter le reste de la maison.

Aux Débutants de l'Amour Toujours  - [Terminé]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora