Aux Débutants de l'Amour Toujours - [Terminé]

Chapitre 33

Chapitre Trente-Troisième

L'année scolaire commençait à se terminer. Les dernières semaines étaient passées beaucoup trop rapidement aux yeux d'Esmée. En particulier depuis l'anniversaire des jumelles. Le lundi suivant était férié et le grand évènement de la journée était un appel Skype avec toute la famille Valencourt qui n'avait pas pu venir pour l'anniversaire des jumelles. Ça avait été vraiment chouette.

Les jours suivants s'étaient enchainés avec les derniers cours de l'année, et puis évidemment les examens finaux. Eduard avait proposé qu'ils révisent ensemble leurs examens en commun pendant la semaine qui avait été banalisée par leur école et Esmée avait accepté parce qu'elle trouvait que c'était une bonne idée et parce que depuis qu'elle s'était lancée à vider son cœur sur les notes de son téléphone, elle avait la sensation que tout allait beaucoup mieux. Comme si tout se décidait enfin à s'aligner dans son quotidien. C'était exactement ce qu'elle était en train de se dire en voyant Eduard travailler ses cours d'économie alors qu'ils étaient installés chez elle, sur la table de salle à manger.

« Tu comprends vraiment quelque chose à ce que Lammers nous raconte en éco ? Parce que moi pas, avoua Eduard en relevant la tête de sa tablette. Tu regardes quoi comme ça ?

— Euh... Rien, répondit Esmée en tentant de se concentrer de nouveau sur le chapitre qu'elle devait réviser pour cette fin de journée.

— C'est pas moi que tu étais en train de fixer ?

— Non. Non du tout, assura-t-elle en souriant avant de se lever de sa chaise. Tu veux un truc à boire ?

— Non. C'est bon merci. Ou... Ou juste un jus de fruits si tu as ça dans le frigo ?

— Tu crois qu'Erasme va accepter de te prêter un peu de son jus de pomme ?

— Oui. Il m'adore.

— Il adore tes cheveux, corrigea Esmée en ouvrant le frigo.

— Quoi ?

— Il m'a dit ça un soir, une fois que t'étais parti.

— Il a dit qu'il adorait mes cheveux ?

— Il a dit qu'il te trouvait très chouette parce que c'était rigolo de mettre des élastiques dans tes cheveux. Et qu'il voulait faire tout pareil quand il sera grand.

— Je suis son modèle. Il m'adore, conclut Eduard qui était à son tour arrivé dans la cuisine. »

À ce moment-là, Esmée aurait pu préciser que de toute façon son frère aimait tout le monde mais elle n'avait rien dit et avait continuer de fixer Eduard en silence.

« Tu vois que tu me fixe !

— Pas du tout, assura-t-elle de nouveau sans pour autant détourner le regard.

— Pas du tout ?

— Pas du tout. »

Eduard se rapprochait de plus en plus d'elle en posant toujours la même question et Esmée souriait de plus en plus avec toujours la même réponse. Elle avait fini par éclater de rire quelques secondes avant que Eduard ne vienne étouffer le bruit en posant sa bouche sur la sienne. Ils avaient échangé plusieurs baisers avant que la porte d'entrée en les interrompent en s'ouvrant.

« Je croyais que ta mère rentrait plus tard ce soir ? murmura Eduard toujours à quelques centimètres du visage d'Esmée.

— Moi aussi. C'est elle qui va chercher Erasme ce soir... »

Les deux ados n'avaient plus osé bouger en attendant de savoir qui venait de rentrer. Eduard s'était d'ailleurs brusquement écarté d'Esmée une fois qu'il avait vu Martijn à travers la verrière qui séparait la cuisine du couloir.