𝐏𝐡𝐨𝐛𝐢𝐚 | 𝐕𝐤𝐨𝐨𝐤

𝐄́𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

⌅

Un ans plus tard

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Appliqué à la tâche depuis déjà deux bonnes heures, je dispose le plateau de sushi dans le réfrigérateur avant de faire place nette dans la cuisine. Une tache menée de main de maître et me voilà satisfait de mon travail enfin achevé. Je grimace légèrement de la nature peu modeste de mes pensées avant de secouer la tête, affligé par ma propre personne.

Passer mes journées seul dans cette maison fait partis de mon quotidien depuis deux mois. Bien évidement je n'ai pas délaissé mon beau brun, mais ce dernier doit faire face à un emploie du temps chargé depuis sa récente embauche dans un cabinet de psychothérapeutes.

Je suis sincèrement heureux de voir que Jungkook réussit briellement ce qu'il entreprend professionnellement. Je mentirais si j'affirmais ne pas éprouver une certaine admiration pour l'homme qui partage ma vie. La décision d'emménager dans cette demeure m'a un temps angoissé. Devoir prendre mes marques et me défaire de mon appartement représentait un chamboulement déroutant. Mais curieusement, je n'ai pas ressenti le moindre regret, appréciant de ne plus devoir vagabonder entre l'appartement de Jungkook et le mien.

Satisfait de la propreté de la pièce, je rejoins le salon et me laisse lourdement tomber sur le sofa en enfonçant mon visage dans l'oreiller de Jungkook que je traîne avec moi chaque matin. Je me sens un peu niaiseux d'en venir à de telles extravagances, mais son odeur m'aide à amoindrir les effets indésirables de son absence. Je nie bien-sûr farouchement cette justification quand Jungkook aborde le sujet, refusant de reconnaître mes faiblesses par simple soucie de fierté.

Un soupir de contentement quitte mes lèvres quand j'entends le bruit singulier de la clef enfoncée dans le verrou, je repousse le coussin sur l'un des fauteuils de Jungkook qu'il a tenu à garder en sa possession lors de notre emménagement. Tout naturellement et malgré l'envie pressente de me jeter dans ses bras, je me saisi de mon carnet d'esquisses, feignant une intense concentration alors que mon crayon de bois redessine les courbes d'un dessin préalablement achevé.

- Salut beauté. Vient me susurrer Jungkook en s'installant à mes côtés et je contient un soupir de contentement. Pourquoi tu délaisses ton gentils petit compagnon ? Il ajoute en récupérant son oreiller pour l'observer avec une certaine perplexité.

Nottons ici que Jungkook fait preuve d'une provocation très visiblement assumée.

- Dispute conjugale, notre relation bat de l'aile. Je lui confie, faussement sérieux, ne daignant pas ne serais-ce que lui offrir la satisfaction d'un regard dans sa direction.

Il en va de soi, je me montre tout aussi mesquin. Aprés-tout, je ne serais pas celui qui dérogera à nos petites habitudes. Je me plais à le tourmenter juste un peu avant d'exprimer l'intensité de mes sentiments.

- C'est triste... Votre lien semblait si fusionnel... Compatit le beau brun et je me contente de hausser les épaules.

Bien que je ne manque pas de repartie et que l'enventualité de le malmener davantage effleure un temps mon esprit, je préfère que le temps libre de Jungkook nous soit tout deux plus profitable. Ainsi, je lorgne longuement son expression amusée et daignant enfin laisser libre court à l'envie qui me presse, j'envoie sans plus de cérémonie mon carnet rejoindre la table basse avant de capturer ses lèvres. Grimpant sur ses cuisses quand il m'y invite, je ne dissimule aucunement le manque qui devient difficilement supportable.

Ses mains parcourent mon dos avec tout autant d'impatience et il ne paraît pas vouloir poursuivre notre conversation.

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