Chapitre 30 : Pancakes

1.7K 99 3
                                    

NOLAN :

Je me réveillai le sourire aux lèvres. À côté de moi, ou plutôt sur moi, se trouvait Pearl. J'avais tellement eu peur. Peur de l'avoir perdue à tout jamais. Peur d'avoir raté ma chance. Mais elle m'avait pardonné. Et maintenant qu'elle était là, je ne comptais plus la laisser partir.

Je la regardai. Elle était magnifique, nue, contre moi. Je n'aurai jamais pensé, avant de la rencontrer, qu'il était possible de ressentir autant de respect, d'amour, de désir pour une seule personne. Mais Pearl avait ce pouvoir sur moi, et je l'en remerciais infiniment.

- Je t'aime Princesse.

- Mmh... grogna-t-elle dans son sommeil.

Je souris.

- On a cours aujourd'hui ? chuchota-t-elle ensuite.

- Oui. On est lundi.

Je la sentis relever la tête et lui caressai la joue. Je ne pus résister à l'embrasser.

- Je t'aime, répétai-je.

Elle me regarda puis sourit. Elle était plus pudique que moi, mais cela m'importait peu. Elle se redressa lentement, le drap remonté sur sa poitrine. Comme si je n'avais pas regardé la veille ! Puis elle se pencha sur le lit et attrapa la première chose qu'elle trouva au sol : mon T-shirt. Il avait eu le temps de sécher durant la nuit.

Elle l'envila puis se leva. En sortant de sa chambre, elle me dit :

- Tu viens, on va prendre le petit dej' ?

Je n'hésitai pas une seconde et sautai du lit à mon tour. Je descendis les escaliers et arrivai dans la cuisine. Elle attrapa alors deux tasses et nous servit du café. Ensuite, elle s'assit sur le comptoir et je vins me placer entre ses jambes, embrassant chaque partielle de son cou.

- Nolan ? me coupa-t-elle soudainement.

- Oui Princesse ?

- Je suis désolée de pas te l'avoir dit, murmura-t-elle.

Je savais qu'elle parlait de ma mère, ses infidélités et sa maladie. Mais ma rancœur était passée. A vrai dire, je n'aurais jamais dû être énervée contre elle : elle n'avait pas choisi de connaître ce secret.

- Ce n'était pas à toi de le faire, répondis-je. Et puis, je crois que ça reste grâce à toi que mon père m'a enfin tout avoué. Alors dans un sens, merci.

Elle ne répondit rien mais je savais qu'elle était soulagée que je connaisse enfin la vérité. C'était important pour moi et elle le savait. Certes, il était toujours dur d'imaginer que ma mère n'était pas aussi parfaite que je l'avais toujours pensé. Et qu'à l'inverse, mon père avait ses raisons d'agir comme il l'avait fait. Mais au moins je savais, et je pouvais faire mon deuil comme il le fallait.

- Tu veux manger quelque chose ? me demanda Pearl pour alléger l'atmosphère.

- Pourquoi pas, approuvai-je.

Elle ouvrit tous les placards de sa cuisine et en sortit toutes sortes d'aliments déjà préparé : céréales, gâteaux secs, bonbons...

- Tu ne cuisines jamais ? m'étonnai-je.

- Moi ? Tu ne veux pas voir ça, je t'assure.

Je souris.

- Ok, laisse place à l'artiste ! m'exclamai-je alors.

- Tu vas faire quoi ?

- Je vais me faire pardonner en te préparant le meilleur petit-déjeuner de ta vie !

Un grand sourire apparut sur ses lèvres. Il me semblait que je lui devais au moins ça. Je me haïssais encore pour l'avoir autant fait pleurer, mais je me rattraperai en lui donnant plus de sourires qu'elle ne pouvait l'imaginer.

Pearl m'admira donc préparer un petit déjeuner digne de ce nom : des pancakes. Quand elle fut servie, elle se rua littéralement sur son assiette, des étoiles pleins les yeux.

- Nolan, je veux que tu emménages avec moi et que tu me fasses ça tous les matins !

- Je crois qu'elle aime bien, me dis-je satisfait.

Nous mangeâmes en discutant et en riant. Nous ne pressions pas, nous étions déjà tellement en retard en cours que cela n'aurait rien changé. Puis nous remontâmes dans sa chambre.

- Je vais prendre une douche, me dit-elle.

Je souris malicieusement. Je me plaçai alors dans son dos et la fit avancer jusqu'à la salle de bain. J'enlevai mon T-shirt de son corps et elle sourit à son tour avant de souffler, faussement désespérée :

- Allez viens.

Elle me tira dans la douche, enlevant sa culotte au passage, tandis que je retirai le simple boxer que je portais. Elle alluma l'eau et nous passâmes les minutes qui suivirent à nous embrasser, nous câliner, nous complimenter. Sa peau était douce, ses lèvres charnues, son regard intense. Tout était parfait chez elle.

- On devrait quand même aller en cours, osa-t-elle dire.

- On s'en fou, grognai-je en continuant de lui embrasser le cou.

Je la portai une nouvelle fois et collai son corps contre le mur. Quitte à être en retard, autant s'amuser un peu.

Finalement, après près d'une heure sous l'eau, nous décidâmes de partir de chez elle. Puisque nous avions officiellement manqué tout le cours de statistiques de Madame Rockser, nous nous dirigeâmes directement dans l'amphithéâtre de notre classe suivante. Nos amis écoutaient déjà le professeur mais se déconcentrèrent bien vite quand nous nous installâmes à leurs côtés. Pearl se mit à côté de Nina, et moi derrière elle aux côtés de Sydney.

- On s'est réconcilié, entendis-je Pearl dire à nos amis qui l'assaillaient de yeux interrogateurs.

- Et ? insista June.

Pearl se contenta d'hausser les épaules.

- Tu parles d'explications, grogna Nina. Je voulais des potins, moi.

Pearl et moi nous regardâmes et nous pûmes nous empêcher de nous sourire. Nous voulions garder notre nuit pour nous.

Je m'approchai ensuite de son oreille et murmurai :

- Tu viens chez moi ce soir ? Tu sais, histoire qu'on crée de nouveaux potins ?

Elle sourit et me lança un regard enjôleur.

- Tu n'es pas prêt pour ce que je te réserve.

Je souris. Je n'étais peut-être pas prêt, mais j'avais hâte de voir.

Game OnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant