1

2.5K 199 42
                                    

Ses yeux commencèrent à s'ouvrir lentement. Lorsque que la lumière lui parvenue, il grinça des dents. Il se releva et se rendit compte qu'il se trouvait dans un lit, il examina ce qui l'entourait : une table de chevet avec un verre d'eau, un grand rideau l'enfermant dans un petit espace. Plus aucun doute il était bien à l'infirmerie. Il ferma les yeux un instant pour réfléchir à comment il avait atterri là avant de les rouvrir précipitamment, la panique le submergeant. Il se mit à claquer des doigts près de ses oreilles et même à faire de micros explosions mais rien n'y faisait, il n'entendait rien. Sa cage thoracique se compressa alors que sa respiration s'accélérait alors qu'il essayait désespérément d'entendre ses propres explosions, de nouvelles larmes lui vinrent. Des larmes de colère. Il était en colère car il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi il n'arrivait pas à faire une choses aussi simple que d'entendre. Il hurla mais même sa voix il ne l'entendit pas.
Interpellé par les sons et les cris de Bakugo, Recovery Girl arriva en ouvrant le rideau en grand. C'est bien ce qu'elle pensait, l'explosif commençait à faire une crise de panique. Elle s'approcha de lui puis l'aida à se calmer avec quelques exercices de respiration et en essayant de lui parler même si au fond elle savait que ce n'était pas nécessaire. Quand il fut enfin calme elle lança la conversation, oubliant la raison de pourquoi Bakugo était là, assis sur ce lit si peu confortable.

-Ça va mieux ? Tu as fait une belle frayeur à toute ta classe! Mais tu sembles allez beaucoup mieux, c'est un soulagement. Je vais le dire à Monsieur Aizawa, il se faisait du soucis.

Mais alors qu'elle parlait, le jeune garçon fixait les lèvres de son interlocutrice. Aucun son ne lui parvenait. Il avait cru que en les fixant peut-être entendrait il mieux. La vieille femme se rendant compte de son erreur et que donc le jeune homme semblait ne rien avoir compris sortis un bloc note et un stylo de sa blouse. Elle écrivit quelques choses avant de tendre le petit cahier en direction du bond. Il lut: "Je vais appeler tes parents pour qu'ils puissent venir te chercher en attendant, repose toi". Avant qu'il ne puisse répliquer elle avait déjà fermé le rideau. Il était encore une fois seul. Ce rideau il le regarda avec mépris avant, de jeter avec rage le petit bloc note.
Une fois rallongé, il serra fort dans ses bras le coussin qu'il possédait. Il aurait aimé s'enfermer dans sa musique mais apparemment d'après ses conclusions, il ne pouvait pas, il ne pouvait plus.
Il repensa au duel contre double-face, il se sentait humilié mais pas par Todoroki, non, il se sentait humilié de s'être montré si faible. Les larmes qu'ils avaient versé là bas; ses larmes que seulement ses parents et se foutu Deku avaient déjà vu; il en avait honte, de plus là c'était toute la classe qui l'avait vu ainsi. Il s'était montré faible et ça le rongeait. De plus, il avait la haine parce que encore une fois Todoroki a refusé de se battre contre lui d'égal à égal et ça aussi c'était humiliant pour le grand Katsuki Bakugo.
Après une bonne heure d'attentes, le rideau s'ouvrit de nouveau laissant apparaître sa mère et l'infirmière, il ne bougea pas malgré que il se doutait de qui c'était. Sa mère venu vers lui et lui toucha l'épaule, il se redressa juste après. Il regarda sa mère. Elle n'avait pas son air colérique habituelle mais son visage semblait défait par une autre émotions. De la peur? De l'inquiétude ? Il ne savait pas, la seule chose qu'il savait c'est que sa mère ne l'avais jamais regardé avec une telle expression. Il baissa les yeux, se mit sur ses deux jambes et bouscula les deux femmes. Leurs regards l'oppressaient.
Quand sa mère eu finis le baratin administratif pour que le jeune blond puisse quitter l'internat et le lycée, ils montèrent dans la voiture. Sa mère lui gueulait apparemment dessus vues la vitesse à laquelle ses lèvres bougeaient. Il la regarda sans comprendre, il aimerait bien savoir ce qu'elle disait pour ensuite lui aussi répondre mais impossible. C'est la première fois de sa vie qu'il se dit qu'il voudrait bien entendre sa vieille mère lui hurlait dessus.

Arrivé au foyer de la famille Bakugo, le jeune adolescent pris directement le chemin de sa chambre.
Il sortit son téléphone de son sac, il fut étonné du nombre de messages reçus. Beaucoup de messages demandant de ses nouvelles mais sur toutes les personnes il décida de répondre seulement à son meilleur ami, Kirishima. Bon il ne le dirait jamais de vive voix mais il se dit que juste le penser était déjà quelques choses d'énormes. Il lui répondit.

{Ouais ça va porc Epic. Je risque de pas pouvoir venir en cours les prochains jours.}

Il n'attendit pas la réponse et se mit sur son lit attrapant en passant un de ses romans à l'eau de rose. Il aimait beaucoup en lire, un comble pour lui de lire cette tendresse mais de vivre si violemment.
L'heure du repas approchait et lorsque que fut venu ce temps là mère partit chercher son fils. Quand elle ouvrit la porte elle tomba sur un jeune Bakugo endormi, encore dans sa tenue de sport, un livre ouvert sur son torse. Elle le laissa se reposer, elle le réveillera demain pour leur rendez-vous à l'hôpital.

Du côté des dortoirs, tout le monde ne parlait que de ça. Katsuki Bakugo se serait évanoui. Bien évidemment des rumeurs commençaient à courir, l'une d'elle racontait qu'il avait fait semblant pour ne pas assumer sa défaite, une autre disait que c'était parce que Todoroki l'avais effrayé. Ça n'avait ni queue ni tête. Ni de fondement.
Le groupe d'amis de Katsuki s'était d'ailleurs réuni loin de tous ces charognards dans la chambre de Denki. Effectivement ce dernier avait sa console pour qu'ils arrêtent tous, un instant, de s'inquiéter pour leur grincheux. C'était un moyen d'évasion. "Rien de tel qu'une bonne soirée pyjama pour ne plus penser aux angoisses" leur avait dit Mina un peu avant leur premier examen pour se relaxer et s'éloigner un peu de leur révision.
Mais ce soir, malgré les rires et les lancer de coussins, l'inquiétude leur tordait l'estomac.

DEAFWhere stories live. Discover now