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-Pardon?! Mais jamais de la vie vieux fou!

Le médecin, venait d'écrire quelques choses sur le papier et apparemment ce n'était pas aux goût de l'explosif. Cela faisait deux fois que le jeune Bakugo hurlait sur cette personne qui essayait juste de faire son métier. Sa mère le regarda encore une fois s'énerver sur ce pauvre médecin, elle lui administra une claque à l'arrière de la tête pour qu'il se calme. Il baissa alors cette dernière alors que sa mère se levait saluant et remerciant le docteur pour son temps. Katsuki aussi se leva et s'excusa auprès de lui sous le regard sévère de sa mère.

Sur le trajet du retour à la maison, il garda la tête baissé, il réfléchissait. C'était maintenant officiel son ouïe avait définitivement foutu le camps, ils avaient commandé ses aides auditives. L'impression d'être devenu un vieux crouton.
Mais bon, son ouïe n'avait jamais été bonne surtout depuis l'apparition de son alter mais il n'avait jamais envisagé être sourd. C'était impensable. Apparemment ses parents non plus ne l'avaient pas envisagé, aux vues de la tristesse dans le regard de sa mère au début de l'entretien avec le médecin. Il s'en voulu quelques part parce qu'il pensé aux dépenses des appareils, à l'apprentissage de la langues des signes qui était conseillé, aux piles, à une toute autre manière de vivre. Cela allait être dur pour ses parents et surtout pour lui. Déjà qu'il n'était plus très proche d'eux, surtout après son kidnapping d'il y a deux ans passé, il ne voulait pas penser au fossé qui venait de s'agrandir entre lui et ses parents.
Puis ensuite il repensa à Yuei. Est ce qu'il pourrait tout de même devenir un héros ? Est ce que il pourrait simplement suivre les cours? Est ce qu'il devait renoncer à son rêve ? Il ne voulait pas, il avait tellement d'autres choses à faire et à prouver. Et puis est ce que ses amis l'aideraient ? Le pauvre jeune homme était totalement perdu, désorienté, déboussolé, sans repère.

Il avait la gorge serrée, les larmes ne se présentaient plus malheureusement. Il voyait bien sa mère du coin de l'œil s'agiter et hurler aux volants. Comme à chaque fois. Ça à toujours était comme ça de toute façon alors il préféra l'ignorer et se concentrer sur le paysage ensoleillé qui lui semblait pourtant si vide et triste.

Les appareils auditifs lui étaient parvenu deux jours plus tard. Sa mère lui avait caché le prix de ses derniers en rangeant directement la facture dans son sac. Il savait que ses parents étaient à l'aise financièrement mais le matériel médical coûte tellement cher qu'il ne pu contrôler un sentiment de culpabilité.

Il était maintenant dans sa chambre, assis sur son lit à fixer le mur d'en face, les appareils étaient allumés. Le jeune homme écoutait tranquillement sa respiration, repensant aux consignes données par le médecin : interdiction d'utiliser son alter durant les prochains jours, interdiction d'aller en cours durant l'adaptation de son ouïe, approximativement trois jours lui avait il dit. Il devrait changer les piles de ses appareils toute les semaines voir même tout les quatre jour pour être sûr d'avoir assez de batterie. Il souffla, tant de contraintes.
De plus le médecin ne l'avais pas rassuré, son audition d'après lui atteindrait un point de non retour dans quelques années d'où son conseil d'apprendre la langue des signes. Un héros handicapé ça n'existe pas, avait-il pensé.

Soudainement, il se retourna vers la porte, elle venait de grincer, son père était là dans l'encadrement de la porte.

-Je peux ? Demanda t-il.

Pour seul réponse son fils se décala pour lui faire une place sur le lit. Masaru s'avança et pris place à côté du blond. Ils restèrent de longues minutes dans le silence, sans s'échanger un seul regard. C'était un silence gêné, aucun n'était à l'aise puis le père pris la parole en dirigeants son regard sur son fils.

-Je sais pas ce que tu ressens, commença t-il, ça doit être compliqué tout ça mais saches que tout va s'arranger et que si tu as besoin de parler ta mère et moi sommes là, d'accord ?

Katsuki regarda son père qui semblait extrêmement triste et peiné malgré qu'un sourire déformait son visage.
Il n'était pas venu lorsqu'il avait disparu-en même temps ils avaient essayé mais leur fils les avait rejeté et était devenu insupportable- personnes n'étaient venu et là ! Là, ils vennaient ! Le jeune Bakugo était énervé, très énervé. Ses parents avaient donc pitié de lui. Ses parents pensaient qu'il ne s'en sortirait pas. Ils n'avaient plus confiance en lui... Des larmes de rage étaient aux portes de ses yeux mais il se retenait.
Ne voyant aucune réponse, son père se leva et pris la direction de la porte. Le jeune garçon s'était levé précipitamment, une boule dans la gorge.

-Alors c'est ça... Vous pensez que je vais pas y arriver, hein! C'est pour ça que tu viens!

Un sanglot lui échappa, des micros explosions se formèrent sous le coup de l'émotion comme souvent.

-Toi et la vielle vous pensez que j'y arriverai pas! Avouez le! Que je peux pas devenir un héros ! Avoue le! Vous pensez que je suis faible c'est ça ! Dîtes le! Dîtes le que j'y arriverai pas !

Masaru se rapprocha du jeune homme qui se tenait debout face à lui, tremblant de rage. Il voulu lui mettre la main sur l'épaule dans l'espoir d'un réconfort mais l'explosif se recula vivement.

-ME TOUCHE PAS, hurla t-il.

Il grimaça et se couvrit ses oreilles qui bourdonnaient.
Mitsuki qui avait été alerté par les cris les avaient rejoint, Masaru lui avait pris dans ses bras leur fils et caressait ses cheveux. Le blond pleurait contre l'épaule de son père évacuant sa peine qui l'accabler depuis plusieurs jours déjà. Sa mère les rejoint dans cette étreinte après avoir embrassé le cuir chevelu de son fils qui pour une fois ne protesta pas.

Les trois Bakugo n'avait pas partager d'étreinte comme ça depuis l'admission du jeune prodige au lycée de Yuei malgré le fait que celle ci soit moins joyeuses et explosive, elle rendait les parents du colérique heureux.

-On est désolé mon grand, chuchota son père.

Pendant ce temps à Yuei de plus en plus de rumeurs se répandaient sur le grand Katsuki Bakugo qui était maintenant devenu le grand peureux de Yuei. Pourquoi ça ? Parce que tout le monde disait que il s'était évanoui c'était forcément dû au fait qu'il avait eu trop peur de Shoto Todoroki et de son alter à double tranchant. Alors Bakugo face à sa défaite des plus honteuse, ne remettrait plus les pieds au lycée. Enfin ça c'est que cessait d'entendre Kirishima à longueur de journée depuis que son meilleur ami était partis le lundi soir. Il avait réussi à avoir quelques nouvelles par message mais Bakugo n'était pas quelqu'un de démonstratif dans la vraie vie alors je vous laisse imaginer par message !
Bref, le jeune homme s'inquiéter, comme tout le reste de sa classe, plus ou moins mais malgré ça lui c'était pas pareil. Premièrement l'inquiétude le rongeait mais aussi il avait perçu comme un vide durant cette semaine.
C'est sûrement parce que c'est mon meilleur ami, il est pas pareil que les autres, avait il pensé simplement.
En attendant le temps était long même s'il était bien entouré. Il essayait un maximum de se concentrer et de prendre un maximum de note, allant jusqu'à ne plus écouter les blagues de Denki, qui lui boudait tranquillement dans son coin. Il envoyait ensuite ses cours tout les soirs au cendré qui critiqué sa manière d'écrire. Il avait eu l'impression de crouler sous le boulot cette semaine et était épuisé. Le rouge n'avait jamais été aussi performant de toute sa vie et s'était juré que si son ami était encore absent longtemps il demanderait les notes de quelqu'un d'autre, c'était trop de responsabilité pour lui. Il n'y arriverais pas si l'explosif était encore absent durant la semaine prochaine.

DEAFWhere stories live. Discover now